2016 démarre comme 2015 s’était terminé. Le 2 janvier, un petit garçon de deux ans s’est noyé alors que lui et sa famille de réfugiés tentaient de rallier la Grèce depuis la Turquie par la mer. Alors que la photo du petit Aylan, mort dans les mêmes circonstances en septembre dernier avait fait le tour du monde, les drames de ce type continuent sans qu’il n’y ait de réaction d’ampleur pour y mettre fin.
Il faut dire qu’ils s’y sont tous mis, de la gauche à l’extrême-droite, pour nous expliquer qu’on ne pouvait pas faire face à cette vague de migration, etc. Valls osant même dire que « Nous ne pouvons plus accueillir de réfugiés. » C’est un gros mensonge. La riche Union européenne a accueilli environ un million de migrants en 2015, soit moins que le nombre de réfugiés syriens présents dans un petit pays comme le Liban !
Cette société est riche. Nous pouvons accueillir ces migrants, qui fuient la misère et la guerre. Et, pour ceux qui cherchent à opposer une misère à une autre, nous pouvons aussi loger les 3,5 millions de mal- logés en France et permettre de se nourrir aux 3,9 millions de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire. C’est pour nous détourner de cette vérité, pour nous empêcher de demander des comptes à ceux qui détiennent ces richesses, qu’on nous rabâche ce refrain insupportable contre les migrants.