Le trader Jérôme Kerviel a payé de trois ans de prison les turpitudes de son employeur, la Société Générale. C'est ce qu'affirme la procureure qui a dirigé l'enquête... dans un enregistrement réalisé à son insu. «Tous les gens qui sont dans la finance rigolent, sachant très bien que la Société générale savait», lâche-t-elle. Elle dénonce aussi son chef de l'époque et ses pressions répétées pour protéger la banque. On connaissait la justice à deux vitesses, une pour les riches, l'autre pour les pauvres. Mais il semble qu'il existe aussi la justice coupe- file : celle qui exonère d'avoir à rendre des comptes...