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  • : Révolution ! est le bulletin jeunes de la Fraction l'Étincelle. Il est diffusé dans plusieurs lycées ou facultés en région parisienne et en province.
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Pour la coordination des luttes des
travailleurs face aux licenciements :

Collectif contre les patrons voyous et licencieurs

Les organisations politiques dont nous sommes proches :


21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 22:16

Le texte définitif des ordonnances modifiant le code du travail est désormais connu.

Il prévoit de faciliter encore plus les licenciements, de revoir à la baisse les contrats de travail et de précariser encore un peu plus les travailleurs et la jeunesse !

Ces textes sont taillés sur mesure pour le grand patronat français. Alors que les entreprises du CAC 40 ont enregistré plus de 50 milliards de bénéfices au premier semestre 2017, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’an dernier, le patronat en réclame toujours plus. En effet, le président du MEDEF Pierre Gattaz, ose même déclarer que les ordonnances de Macron ne serait qu’une « première étape ».

Ce n’est pourtant pas qu’une simple étape ou une loi de plus pour les millions de travailleurs et de jeunes qui sont concernés par ces ordonnances, mais une attaque destructrice contre les salariés que prévoit le gouvernement.

LE PLAFONNEMENT DE L’INDEMNITÉ POUR LICENCIEMENT ABUSIF EST UNE ATTAQUE IGNOBLE POUR TOUT LE MONDE.

Cette mesure prévoit de permettre à un patron de licencier quiconque sans « cause réelle ni sérieuse » et de devoir seulement payer en échange un maximum d’indemnité de 20 mois de salaire pour quelqu’un qui a 30 ans d’ancienneté dans l’entreprise. L’employeur n’aura plus qu’à prévoir une somme convenue à l’avance par la loi pour pouvoir licencier comme il l’entend !

Par exemple une employée — même cadre supérieure — pourrait se voir licencier à 55 ans sans motif. Alors qu’elle aurait donné 30 ans de sa vie à l’entreprise, elle ne pourrait prétendre qu’à 2 ans de salaire en indemnités.

Ce n’est donc pas pour réduire le chômage que cette mesure est là, mais bien pour donner les coudées franches au patronat qui pourra d’autant plus faire pression sur les salariés et sans débarrasser quand bon lui semble.

 

LA DURÉE DES CDD ET LE NOMBRE DE LEURS RENOUVELLEMENTS.

Cela peut être modifié par la branche d’activité au bon vouloir des patrons du secteur et donc varier d’une branche à l’autre. Cela risque de se traduire par un plus grand nombre de CDD ! C’est donc plus de précarité que le gouvernement nous offre.

 

LA PRIMAUTÉ DE L’ACCORD D’ENTREPRISE SUR LE CONTRAT DE TRAVAIL.

C'est l’une des mesures phares des ordonnances, faciliter les référendums d’entreprise à l’initiative de la direction ! Seulement il n’existe pas d’égalité entre un employeur et un employé, c’est un rapport de subordination : un employeur peut licencier, changer les horaires, donner des

primes à un salarié, l’inverse n’est JAMAIS vrai. D’autant plus que le refus d’un travailleur de voir son contrat de travail modifié, suite à un accord d’entreprise, constituera désormais un motif de licenciement !

Nombre d’entre nous sont déjà des étudiants/travailleurs, cela nous concerne donc pleinement car au bout du compte, nous serons tous amenés à travailler et à subir de plein fouet ces lois ignobles du gouvernement et du patronat.Nous sommes donc toutes et tous concerné-e-s par les ordonnances de Macron aussi bien dans les entreprises que dans les lieux d’études. En effet, on oublie souvent les travailleurs — ceux qui nous permettent d’étudier (enseignants contractuels, personnels des bibliothèques, personnels d’entretien, de restauration, etc.).

C’est pourquoi nous pensons qu’il est essentiel de s’organiser avec nos collègues d’étude et de travail pour rejoindre la journée de grève et de manifestation du 12 septembre et marquer dès la rentrée notre refus de ce projet de société.

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 22:12

Chronique l’engagement désespéré de jeunes séropositifs dans les années 90, tandis que le sida tue depuis près d’une décennie, les militants d’Act Up Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale, qu’elle provienne de la population ou du gouvernement. On pense d’abord à un film historique, « inspiré de faits réels », qui proposerait une plongée dans l’envers du décor d’Act Up Paris. Cependant, il n’en est rien, ce long métrage s’impose surtout comme un film de groupe. C’est ce corps collectif qui fascine immédiatement. Qu’on le voie débattre dans un amphithéâtre-arène, défiler dans les rues en scandant des slogans provocants, ou danser à la lumière des projecteurs, le groupe insuffle au film toute son énergie enragée. Film de lutte, de collectif, d’amour tragique, il n’a peur de rien : ni du réel duquel il s’inspire, ni du politique, ni même d’en faire du grand cinéma. En effet, on y trouve des débats enflammés pendant des assemblées générales, des actions musclées contre les laboratoires pharmaceutiques et le gouvernement de Mitterrand. Nous voyons cette jeune génération militante tenter de créer du politique : ils se posent des questions, à savoir jusqu’où aller, faut-il être violent, comment faire entendre un message politique, comment faire valoir des droits, ils font des erreurs, ils tentent des choses, ils se chamaillent, ils se soutiennent les uns les autres, ils font preuve de solidarité,... bref, le film nous donne à voir un véritable épisode de militantisme. Ce troisième long métrage de Robin Campillo ne manquera pas de toucher le cœur du public.

 

 

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 21:14

Au cinéma : La jeunesse de Marx

Après la réalisation de son film I am not a negro sur la lutte des noirs américains contre la ségrégation, le réalisateur Raoul Peck  nous plonge dans la jeunesse de Karl Marx, le théoricien des idées communistes.

 En 1844, Marx a 26 ans, il est expulsé de Prusse pour ses idées subversives.  En exil à Paris, il côtoie le milieu socialiste de l’époque, et fait la rencontre d’Engels, avec qui il scelle une amitié et une complicité politique de toute une vie.  Dans une période marquée par le développement du capitalisme, une nouvelle classe sociale émerge : la classe ouvrière. Marx prend fait et cause pour ses ouvriers exploités par le capital et comprend que leur puissance grandissante  font d’eux la principale force qui balayera le vieux monde. 

Peck nous montre un Marx démystifié, un Marx militant dont la pensée évolue au milieu des luttes ouvrières.

Le film sort en France le 27 septembre. De quoi nous donner envie de changer la société dans un monde où le capitalisme continue de sévir.

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 23:48

Quand Philippe Poutou défend son programme sur un plateau télé ou derrière un micro, cela ne rate pas. Il y a toujours un journaliste pour lui rétorquer : mais n’est-ce pas utopique ?

 

Utopiques aujourd’hui, ces mesures d’urgence pour le monde du travail ? Utopiques, l’interdiction des licenciements et des suppressions de postes, le partage du temps de travail entre tous jusqu’à ce que tout le monde ait un emploi ? Utopique qu’il n’y ait pas un salaire inférieur à 1 800 euros net ? N’est-ce pas un minimum que d’avoir un emploi et un salaire (qui est même au-dessous du salaire moyen de 2 200 euros) ? S’il fallait cocher la case, comme si souvent on nous y invite, vous diriez quoi de ce programme de 1 800 euros minimum : « très bien », « bien », « passable » ou « insuffisant » (surtout quand on a des gosses) ? Des Marine Le Pen, François Fillon ou autres Bruno Le Roux pensent que c’est parfaitement utopique… de vivre avec si peu ! Et ils trouvent des jobs à leur petite famille, sur des deniers publics, bien mieux payés que cela !

 

 

Serait-ce utopique encore, que les salariés de l’automobile, des banques, des transports, des hôpitaux ou du nettoyage, ceux qui font tourner la machine, aillent mettre un peu leur nez dans les comptes de leurs patrons ? Car ce sont surtout les patrons qui nous sortent la rengaine qu’il serait utopique d’embaucher et d’augmenter les salaires !

 

Utopique, la fin d’un cauchemar ?

Bref, utopique d’en finir avec la gangrène du chômage qui touche en réalité jusqu’à cinq millions de personnes ? Utopique d’en finir avec la plaie des 250 000 SDF dans le pays, dont des milliers de personnes vivant en permanence dans les rues des grandes villes (15 000 dont c’est la situation dite « stable » à Paris) ? Utopique de remettre sur ses pieds une société où huit multimilliardaires possèdent autant que la moitié la plus pauvre du monde ? Utopique d’envisager la fin de l’horreur des guerres qui ravagent le Moyen-Orient et une partie de l’Afrique, et dont la rapacité des trusts des grandes puissances est en grande partie responsable ?

 

La question qui tue, celle des moyens !

Deuxième cartouche sortie par ceux qui nous reprochent d’être chimériques et ne peuvent pas nier que le programme d’urgence avancé serait un minimum : mais comment vous chiffreriez la dépense ? Comment vous financeriez ? Où trouver l’argent ? Il n’y en a déjà plus dans les caisses de l’État… Taratata…

Bien sûr on peut répondre, on répond d’ailleurs, selon le refrain de nos manifs, que « l’argent il y en a, dans les caisses du patronat ». On donne même des chiffres en millions ou milliards, par exemple ces 100 à 150 milliards d’aide que l’État verse chaque année à un grand patronat richissime (voir les performances du CAC 40), qui pourraient avanta­geusement financer les postes manquants dans les écoles ou les hôpitaux ; on chiffre ce que la suppression du budget militaire rapporterait pour construire des logements dits « sociaux » et donner ainsi à la fois des logements aux sans-abri et du travail dans le bâtiment…

Des chiffres, en voulez-vous ? En veux-tu ? en voilà ! Par exemple, les 56 milliards distribués en dividendes en 2016 aux actionnaires du CAC 40 auraient permis de créer, en incluant toutes les cotisations sociales, près d’un million et demi d’emplois à 1 800 euros net par mois. Et on en passe.

 

Mais notre nombre d’or est ailleurs !

Ce n’est pas qu’une question de millions d’euros. L’unité décisive de mesure n’est pas celle-là, selon nous ! C’est en travailleurs, et travailleurs en lutte, qu’il faut compter. L’an dernier contre la loi Travail, on a harcelé pendant quatre mois le gouvernement, mais une fois seulement, et pour un jour seulement un million de travailleurs sont descendus ensemble dans les rues des villes du pays. Cela n’a évidemment pas suffi.

Il faut qu’on donne plus, qu’on paie plus ! Avec une grève générale, une vraie de dix millions de travailleuses et travailleurs, on commencerait à sortir de l’utopie et à rendre réalistes nos quelques mesures d’urgence. C’est cela, le coût ou le prix. Et qu’est-ce qu’un ou deux millions en lutte, sur un total de plus de 20 millions de salariés en France ? Sans compter qu’ils entraîneraient derrière eux des centaines de milliers de jeunes, de chômeurs et bien d’autres. Et à ce nombre-là, on pourrait même pousser plus loin l’utopie !

 

On arriverait à l’imagination au pouvoir !

C’est seulement quand des millions commencent à prendre en main leurs affaires que ce qui apparaissait utopique devient soudain possible, voire une réalité très menaçante pour les classes dominantes. À ce moment-là, la bourgeoisie n’invitera plus les révolutionnaires sur ses plateaux-télés pour les traiter doucereusement de gentils rêveurs… Elle tentera de les enfermer derrière des barreaux comme redoutables bolcheviks ! Ce qui n’y suffira pas si des millions d’exploités et opprimés restent mobilisés, le temps qu’il faut pour l’emporter et que leur colère devient contagieuse et planétaire.

Cela s’appelle une révolution. Comme en France à la fin du xviiie siècle, en Russie il y a un siècle, à moindre échelle dans bien d’autres pays et occasions depuis, où le système a été ébranlé si ce n’est encore renversé…

On n’a quand même pas rêvé !

 

 

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 23:40

Les classes populaires ont bien des raisons d’être en colère contre les Fillon, les Macron, les Le Pen qui s’apprêtent à distribuer davantage encore de milliards au patronat. Afin de créer des emplois, disent-ils. Mais cela fait près de 35 ans qu’on nous ressert le même argument : présidents et ministres, de gauche comme de droite, ont tous continué à mettre les entreprises et leurs actionnaires sous perfusion d’argent public... Ça a créé un seul emploi ? Bien sûr que non ! Mais le chômage a explosé.

Il y a mieux à faire dans ces élections que de voter pour un de ces politiciens « qui a des chances » d’être élu. « Poutou ? Il dit ce qu’on pense tous ! Il parle comme nous ! » : voilà ce qu’on entend dans cette campagne dans la bouche des travailleurs sur les marchés, dans les ateliers ou les bureaux. Mais, le plus souvent, pour ajouter : « Mais à quoi ça sert de voter pour lui ? Il n’a aucune chance de passer ! »

Peut-être. Mais nous savons tous, par expérience, que quel que soit celui qui sera élu, la politique sera la même, celle que déciderons les patrons dont tous ces politiciens ne sont que les larbins, cette politique au service des riches que nous subissons depuis tant d’années

Les élections sont une des rares occasions où l’on nous demande notre avis. L’occasion de pousser un coup de gueule contre leur société, contre le système capitaliste, qui écrase le plus grand nombre pour que les riches s’enrichissent davantage.

Pousser un coup de gueule, ça fait du bien, mais ça ne suffit pas . Il faut préparer demain. Et l’après-élections sera fait d’attaques contre le monde du travail. Quand les Fillon, les Macron, les Le Pen nous annoncent du « sang et des larmes », c’est bien la seule promesse qu’ils sont prêts à tenir ! Derrière eux se tient le monde avide des actionnaires, de la bourgeoisie qui veillera à ce que président et ministres continuent à démanteler le code du Travail, à taper dans les effectifs des services publics, à diminuer les retraites et les remboursements de la Sécu, à baisser les salaires, à nous faire travailler plus sans nous payer plus.

« Il n’y a pas de sauveur suprême, ni dieu, ni César, ni tribun » (l’Internationale)

Et là, que proposent un Hamon, ou même Mélenchon ? « Votez pour moi, et je vous protègerai ». Sans blague ! Mitterrand, Jospin, Hollande n’avaient pas dit autre chose... On a déjà donné !

Seuls les candidats d’extrême gauche ne font aucune promesse électorale . Philippe Poutou et ses camarades de Ford ont dû se battre pour défendre leurs emplois, et devront recommencer comme tant d’autres parmi nous. Aucun politicien n’était venu à leur aide et ils n’avaient eu à compter que sur eux-mêmes.

Voter pour Philippe Poutou, ce n’est pas seulement pousser un coup de gueule, c’est aussi affirmer que nous ne comptons que sur nous-mêmes, que nous nous préparons pour les luttes de demain. Les points de son programme, ce ne sont pas des promesses, ce sont des objectifs pour nos luttes :

  • Interdiction des licenciements
  • partage du travail entre tous sans perte de salaire
  • Smic à 1 800 € net, 300 € d’augmentation de tous les salaires et pensions
Le 23 avril, VOTONS POUTOU !
 

convergencesrevolutionnaires.org

 

 

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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 23:59

François Fillon a donc emporté la primaire de droite. Ce politicien bourgeois, pas tout neuf et bien conservateur, se verrait en Thatcher français, prêt à sabrer les services publics pour offrir des baisses d’impôt aux plus riches, à s’attaquer au droit du travail pour permettre la libre exploitation des travailleurs par un patronat toujours plus avide de profits.

Ces primaires sont apparues comme le concours de celui qui ira le plus loin dans les attaques contre les travailleurs et les plus pauvres. Sarkozy parlait de reculer la retraite à 64 ans, Fillon à 65 ans. Juppé parlait de 300 000 suppressions d’emplois publics, Fillon monte à 500 000. Fillon veut faire travailler les agents publics 39 heures… payées 37, prenant exemple sur Smart. Il voudrait généraliser de telles attaques dans tous les secteurs en mettant fin à la limitation du temps de travail, qui serait régulé uniquement par les accords d’entreprise et donc soumis aux chantages à l’emploi, avec pour seule limite les 48 heures fixées par l’Europe. Fillon défend la politique des patrons, sans masque. Un pas de plus dans le programme que le gouvernement dit socialiste a commencé à appliquer depuis 2012.

Leur alternance, c’est la continuité… en pire


Fillon reçevant des journalistes de Paris Match dans son manoir de Sarthe

Hollande s’en était déjà pris aux retraites, ajoutant une couche aux réformes précédentes (dont celle de Fillon lui-même en 2003) en allongeant à 43 ans le nombre d’années de cotisation nécessaires pour une pension à taux plein. Avec sa loi El Khomri, il a permis aux accords d’entreprise de déroger au code du travail et facilité les licenciements. Il a démantelé le camp de Calais et organise les expulsions et la chasse aux migrants. Les propositions de Fillon s’inscrivent dans la continuité, en poussant les attaques plus en avant. À gauche, à droite ou à l’extrême droite, les candidats, qu’ils soient du sérail ou outsiders, sont tous des adversaires des classes populaires et proposent un programme similaire au service du patronat.

Espérant faire pendant à la primaire de droite, Valls a annoncé sa possible candidature à celle de la gauche. Il prétend vouloir « casser cette mécanique qui conduirait à la défaite ». Mais qui est responsable du dégoût des classes populaires pour cette gauche au service du patronat ?

Le nationalisme de Mélenchon, une impasse

Se prétendant plus à gauche, Mélenchon ne peut s’empêcher de tenter de chasser aussi sur les terres de Marine Le Pen en multipliant les discours nationalistes, en défendant les frontières contre les migrants, en stigmatisant les travailleurs détachés et rugissant contre l’Allemagne, plutôt que contre le patronat bien français qui exploite les travailleurs dans le monde entier. Et voilà que le PCF, certes à une courte majorité, vient de décider de se mettre à la traîne de ce démagogue carriériste. Ce n’est pas de chauvinisme dont les travailleurs ont besoin, mais d’un programme de lutte, dans l’unité entre français et étrangers, pour construire un autre rapport de force.

Et si le monde du travail imposait sa propre surprise ?

Face à la profusion de candidats de la bourgeoisie, il est indispensable que le monde du travail se fasse entendre. C’est la seule chose utile que nous pourrons faire dans ces prochaines élections, que de voter pour un candidat qui soit des nôtres, Philippe Poutou, ouvrier dans l’automobile, candidat du Nouveau parti anticapitaliste à la présidentielle. Un candidat du monde du travail, qui en portera les revendications immédiates essentielles : interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois, embauche de tous les précaires, partage du travail entre tous, augmentation des salaires, retraites et minima sociaux, liberté de circulation pour tous les travailleurs.

La remontée des luttes a créé la surprise au printemps dernier. Un bon score pour le candidat ouvrier serait une autre surprise, fructueuse surtout si elle annonçait de nouveaux printemps pour nos luttes !

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 16:57

L’électorat de droite s’est donc mobilisé pour placer François Fillon en tête du premier tour de sa primaire. Dans les beaux quartiers, à la sortie de la messe, un beau monde a choisi un politicien bourgeois pas tout neuf et bien conservateur.

Entre eux, à qui ira le plus loin dans les attaques contre les travailleurs et les plus pauvres !

C’était l’enjeu de leurs débats. Sarkozy parlait de reculer la retraite à 64 ans, Fillon à 65 ans. Juppé parlait de 300 000 suppressions d’emplois publics, Fillon montait à 500 000 ! Accord général ou presque sur la hausse de la TVA (que paient au prix fort les plus pauvres) et la réduction des allocations chômage, et promesse faite aux plus riches de supprimer l’impôt sur la fortune : la politique des patrons, sans masque. Mais ce programme de la droite, c’est celui que le gouvernement dit socialiste a entrepris d’appliquer depuis 2012 !

Leur alternance, c’est la continuité… en pire

Les retraites ? En 2013, Hollande ajoutait une couche aux attaques contre les retraites des gouvernements précédents, en allongeant à 43 ans le nombre d’années de cotisations nécessaires pour la retraite à taux plein. Fillon veut juste poursuivre. Il annonce vouloir réformer le code du travail, mettre les accords d’entreprise au centre et faciliter les licenciements ? Pas original non plus : Hollande avec sa loi Travail a commencé à le faire ! Fillon voudrait fixer des quotas d’immigration ? Mais qui a démantelé le camp de Calais, organise les expulsions et la chasse aux migrants ?

Aux États-Unis comme ici

Pourquoi Trump a-t-il remporté la présidentielle aux États-Unis ? Comment ce milliardaire réactionnaire et raciste s’est-il imposé ? Sa mèche orange n’a pas séduit les travailleurs et les pauvres. Il s’est juste passé que des millions d’entre eux, qui ont connu sous Obama le développement du chômage et de la pauvreté, n’ont vu aucune raison d’apporter à nouveau leur soutien au parti démocrate et à sa candidate Clinton. Ne nous y « trumpons » pas, et opposons-nous à ces politiciens des banques et des patrons, en faisant mieux que seulement nous abstenir…

Fillon une surprise ? Et si le monde du travail imposait la sienne ?

Face à ces candidats aux styles divers, qu’ils soient du sérail ou outsiders, de gauche, de droite ou d’extrême droite, mais qui tous, de Macron à Le Pen, veulent gouverner pour le plus grand profit des patrons, il est indispensable que le monde du travail se fasse entendre. Par exemple en assurant un bon score pour Philippe Poutou, le seul candidat ouvrier, militant du Nouveau parti anticapitaliste, à la présidentielle de 2017. Un candidat du monde du travail, qui en portera les revendications immédiates essentielles : interdiction des licenciements et des suppressions de postes, embauche de tous les précaires, partage du travail entre tous sans diminution de salaire, augmentation des salaires, retraites et minimas sociaux, liberté de circulation pour tous les travailleurs. Place aux réfugiés mais chasse à la politique des patrons voyous !

On n’a pas – ou pas encore – fait reculer Hollande et Valls sur leur loi travail et tout le reste. Les Juppé et Fillon se disent « droits dans leurs bottes » pour continuer sur cette lancée… Comme Valls avec son 49.3 faisant passer la loi Travail. Mais on n’a pas dit notre dernier mot et la remontée des luttes qui a créé la surprise au printemps dernier pourrait trouver sa traduction dans une nouvelle surprise sortie des urnes en avril prochain, avec un score pour le candidat ouvrier qui annoncerait d’autres printemps pour nos luttes.

À leur jeu des sept familles, quelles différences ?
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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 08:31

Au Maroc, la mort d’un jeune vendeur de poisson vendredi dernier a suscité une grande colère et des manifestations dans plusieurs villes du pays. Mouhcine Fikri est mort broyé par une benne à ordures alors qu’il cherchait à y récupérer sa marchandise confisquée par la police.

C’était aussi suite à la mort d’un jeune vendeur racketté par la police que la révolution tunisienne a commencé en 2011. Cinq ans après, les raisons profondes du printemps arabe sont toujours là : le chômage, les bas salaires, la misère et les régimes corrompus au service des plus riches. Le roi du Maroc a exprimé ses « condoléances » comme Ben Ali en son temps l’avait fait en Tunisie : espérons qu’il subisse le même sort que le dictateur déchu !

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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 08:13

Le gouvernement a voulu nous raconter une belle histoire, celle d’un bidonville géant de 10 000 personnes que par humanitarisme il aurait fait gentiment évacuer. La com’ gouvernementale, comme le crime, était presque parfaite ! Mais la réalité, c’est que Hollande et Valls ont lancé le lundi 24 octobre la destruction du bidonville de Calais, aussi brutalement qu’ils avaient traqué les migrants pour les y acculer.

La « jungle » de Calais était un cloaque ? Un lieu invivable qu’il fallait « démanteler » – en fait incendier et raser ? Mais à qui la faute si ce n’est à ces gouvernants qui ont laissé errer et zoner dans le froid et la boue l’équivalent en nombre de la population d’une vraie ville ? Le plus scandaleux étant que ces migrants venus d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak, d’Érythrée et autres pays d’Afrique, fuyaient la misère et les terribles guerres que ces mêmes gouvernants ont contribué à déclencher et attiser dans ces pays et régions ces dernières vingt années.

Précariser encore…

Hollande et Cie ont fait mine de jouer les bons samaritains, mais la mise en scène des « voyages organisés » en bus, de Calais aux quatre coins de la France, a vite tourné en eau de boudin. Tous les migrants n’avaient pas envie de partir, tous n’étaient pas convaincus – et pour cause – que le point d’arrivée serait un eldorado stable. Et ces hommes et ces femmes avaient formé à Calais une communauté dans l’adversité. Avec l’aide de nombreuses associations et personnes, ils avaient créé des moyens inouïs de survie communautaire (cafés, restos, centres associatifs de santé, alphabétisation, spectacles…). En échange, le gouvernement offre à quelques milliers du provisoire, dans des « centres d’accueil et d’orientation » (CAO), éparpillés de la Bretagne à l’Aquitaine. Et tout le problème est de savoir pour combien de temps.

De jungle en galère…

Le résultat, c’est qu’après trois jours pendant lesquels le gouvernement a prétendu que tout baignait à Calais, la situation tourne déjà vinaigre. Des migrants, nombreux, n’ont pas voulu prendre les bus, ou sont partis par leurs propres moyens et leurs propres destinations, en particulier vers Paris où à nouveau grossit le campement du quartier de Stalingrad proche de la gare du Nord. Plus d’un millier de personnes y sont arrivées en quelques jours et à Calais ou Dunkerque, de nouveaux campements de migrants se créent… La même politique crasse des autorités françaises engendre le même désastre.

Éparpiller…

L’objectif du gouvernement est de disperser les migrants, de les rendre invisibles ou de le tenter, en particulier pour céder à ceux qui se laissent abuser en pensant que ces migrants viendraient manger notre pain et voler nos boulots ! Un peu partout où des réfugiés sont arrivés ces derniers temps, des manifestations de mauvais coucheurs du FN ou autres xénophobes ont eu lieu… Mais des contre-manifestations bien plus nombreuses aussi, dans de nombreuses villes de tailles diverses. Des initiatives qui expriment de la chaleur humaine, de l’espoir… Partout où c’est possible, il faut en être. À qui pourrait-on faire croire que 10 000 personnes de plus ne pourraient trouver place dans un pays qui compte 65 millions d’habitants ? Dans des conditions parfois elles aussi discutables, l’Allemagne en a accueilli un million !

Tous ensemble, ouais !

Les travailleurs doivent se dresser contre cette politique nauséabonde et meurtrière du gouvernement : 3800 personnes sont mortes en Méditerranée depuis janvier 2016. Ils doivent montrer leur solidarité à l’égard de réfugiés avec lesquels ils ont incomparablement plus en commun qu’avec les patrons et les dirigeants politiques à leur service. Les travailleurs ont tout à craindre de ces derniers qui leur volent leurs emplois à coups de dizaines de milliers de licenciements et suppressions de postes. Elle a en revanche tout à espérer des migrants, nouveaux venus qui seront des alliés dans les prochaines luttes tous ensemble.

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 22:15
C’est la rentrée de la lutte  des classes !
Loi Travail, guerre au Moyen-Orient, surenchère nationaliste et raciste : mettons fin à ce système capitaliste !

L'épopée des politiques réactionnaires

L'été a malheureusement été marqué par de nombreux attentats perpétrés sur le sol français, à Nice ou encore à Saint-Étienne-du-Rouvray, mais aussi ailleurs dans le monde. La seule réponse donnée par le gouvernement d'Hollande et de Valls à cette barbarie a été l'intensification de la guerre en Syrie et en Irak et la surenchère sécuritaire et raciste.

Pourtant, les premières victimes de ces bombes sont bien les civils syriens, et c’est bien dans ce chaos créé par les interventions impérialistes à répétition que Daesh prospère. Après avoir prolongé encore une fois l’état d’urgence qui ne nous protège en rien, on a aussi vu Valls soutenir l'offensive antimusulmane des mairies qui interdisent le burkini, présentant ce dernier comme une menace. Quelle hypocrisie de la part d'un gouvernement qui a pour allié principal dans la région, des régimes comme l’Arabie Saoudite, peu regardant des droits des femmes !

Pendant ce temps, le monde de la loi Travail nous tombe dessus

Tandis que les politiciens mènent cette campagne xénophobe et anti-immigration, le chômage, la précarité et les attaques contre les salariés se poursuivent. La Loi Travail que le gouvernement a fait passer au mois d’août, frappe déjà certains salariés de plein fouet : Bouygues Télécom a supprimé les RTT de ses employés contre une misérable hausse de salaire de 2%. De même, la nouvelle direction de SFR s'apprête à supprimer 5000 emplois sans rendre de compte à personne !

Parallèlement, le gouvernement baisse les Aides Pour le Logement et veut instaurer un service civique obligatoire pour tous les jeunes. Nous serions alors forcés de travailler pour 600€ à peine, durant 9 mois !

Mobilisons-nous pour répondre à ces attaques

Du mois de mars au mois de mai, les jeunes, sur les facs ou sur les lycées, ont été debout contre la Loi Travail. Ils se sont mobilisés en Assemblée Générale, dans les manifestations, ils ont exprimé leur soutien aux grèves des travailleurs. La mobilisation contre la loi Travail exprimait bien le ras-le-bol d’une large frange des jeunes face à une société qui ne leur offre aucun avenir.

De nombreux politiciens, de droite comme de gauche, ont fait leur rentrée politique avec en tête les prochaines élections présidentielles. Tous nous promettant qu’avec eux, « ce sera différent ». Mais nous n’avons rien à attendre de ces hommes ou femmes politiques qui ont été ministres pour la plupart, et qui ont à chaque fois mené la même politique au service des plus riches. Plutôt que d’attendre sagement les élections présidentielles, c’est en nous mobilisant comme au printemps que nous changerons la donne.

Le 15 septembre, partout en France, des manifestation seront organisées contre la loi Travail, saisissons-nous de cette première occasion pour affirmer, aux côtés des travailleurs, que nous resterons debout contre "la Loi Travail et son monde" !

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