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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 17:11

Édito des bulletins L'Étincelle du 24 octobre 2011

On décomptait 120 000 et 200 000 manifestants à Athènes, mercredi et jeudi dernier, au cours d’une grève générale de 48 heures contre les plans d’austérité votés par le parlement grec. Cela fait deux ans que les manifestations se succèdent contre les baisses de salaire, la liquidation des entreprises publiques et l’ensemble des mesures anti-ouvrières décidées par le premier ministre socialiste grec Papandréou. Sous les injonctions de Sarkozy, Merkel et de la finance européenne, Papandréou vient de faire voter par le parlement une mise au chômage technique pour six mois de fonctionnaires qui ne seraient payés qu’à 60% de leurs salaires, déjà amputés de 25% en moyenne. Dans le privé, le gel des conventions collectives conduirait aussi à baisser de nouveau les salaires et les retraites.

Des centaines de milliers de Grecs ont défilé dans tout le pays pour refuser ce « sauvetage » qui voudrait les faire mourir guéris ! Au sens propre du terme, puisqu’une récente étude, parue dans un journal médical anglais, révèle une augmentation des cas de suicides, d’homicides et d’infections médicales. Mais la potion mortelle (préconisée par les gouvernements français et allemand) ne s’applique pas à tout le monde. Les biens de l’Eglise sont épargnés, pas question de toucher au budget de l’armée (le plus important de l’Union européenne proportionnellement au PIB !), ni aux richissimes armateurs.

Le bâton et les biftons
La seule préoccupation de tous ces « sommets européens » qui se succèdent, est de sauver la mise aux banques. La dernière solution préconisée consisterait, nous dit-on, à « annuler une partie de la dette grecque ». Drôle d’annulation qui commence par faire payer au prix fort le peuple grec. Une belle escroquerie en fait. Car ce qu’ils appellent « annulation partielle de la dette », c’est en réalité une simple mise en faillite qui permet aux créanciers de se payer sur la bête, c’est-à-dire sur la population grecque et ses biens publics. Sans compter que cette prétendue « annulation » passe sous silence les intérêts qui continueront eux, à être payés, vraisemblablement sur une période prolongée. Les banques françaises ou allemandes perdraient-elles au change ? Pas du tout. On leur propose d’accepter ce plan en échange d’une « recapitalisation » par leurs Etats respectifs. En clair on leur apporte de l’argent public. Pour la population le bâton, pour les banques les biftons !

Ce qui ne saurait tarder ici
L’Europe de la finance et des riches vient d’intimer l’ordre au gouvernement grec de déclencher une véritable guerre sociale contre son peuple. Au point que le ministre des finances de la Grèce s’est vanté auprès des députés de livrer « la bataille de toutes les batailles » ! Ce à quoi les manifestants ont riposté en appelant à « la mère de toutes les grèves », en se retrouvant à 200 000 dans les rues d’Athènes le lendemain.

Le traitement réservé aujourd’hui au peuple grec n’est sans doute qu’un avant-goût de ce qui nous attend ici (comme c’est déjà le cas dans bon nombre de pays européens) avec la crise du capitalisme. En dépit de leur bisbilles et rivalités, soyons sûrs que les différents gouvernements européens, à commencer par ceux de la France et de l’Allemagne, s’entendront comme larrons pour nous faire payer la crise de leur système.

Pour l’heure, en Europe, sans oublier le cri de révolte des indignés espagnols qui s’est répandu dans d’autres pays, la première riposte populaire est la lutte des travailleurs grecs qui proclamaient à nouveau ce mercredi et jeudi qu’ils ne paieraient pas les banquiers qui ont spéculé sur leur dos. Une lutte qui ne devra pas rester isolée et sur laquelle nous devrions très vite être amenés à prendre exemple. Quand les ministres, chefs d’Etat ou banquiers annoncent « la bataille de toutes les batailles  », c’est leur guerre de classe qu’ils nous déclarent. Aux travailleurs d’Europe de s’unir dans une même lutte, pour gagner cette guerre contre les riches et les puissants.

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 15:53

Édito des bulletins L'Étincelle du 19 septembre 2011

Retenus vendredi 16 septembre par les salariés en colère contre un plan de suppression de 127 emplois sur 200, les cadres dirigeants de Constellium dans la Somme se sont enfuis comme des voleurs par un trou percé dans le grillage avec l’aide de la gendarmerie. Tout un symbole.

Déjà une nouvelle vague de licenciements
Depuis quelques mois les attaques sur l’emploi reprennent de plus belle. Dans une interview au Figaro, le PDG du groupe Peugeot Citroën, Philippe Varin, a non seulement confirmé à demi-mots la fermeture prochaine des usines d’Aulnay-Sous-Bois en Seine-Saint-Denis et Sevelnord dans le Nord, mais annoncé un nouveau plan d’économies par le renvoi des intérimaires et une pression accrue sur les sous-traitants. La liste des sites menacés s’allonge dans tous les secteurs : Goodyear à Amiens, Arcelor à Florange, Fralib près de Marseille, etc.

Comme lors de la précédente vague de licenciements de 2009, les patrons profitent de l’inquiétude suscitée chez les salariés pour exercer des chantages. A l’usine Still, qui fabrique des chariots élévateurs dans l’Oise, la direction avait imposé une augmentation du temps de travail de 10 % sans compensation de salaires. Fin juillet, les 255 salariés apprenaient pourtant la fermeture de leur site.

Le chantage des patrons voyous
Aux Fonderies du Poitou, dans la Vienne, c’est une baisse de salaire de 25 % qui est programmée au nom de la sauvegarde de l’emploi. Mais les 400 salariés ne l’entendent pas de cette oreille : en grève depuis début septembre, ils refusent ce chantage qui ne vise qu’à faire des économies pour payer un futur plan de licenciements.

Mensonges, chantage et méthodes de voyous ne sont pas l’apanage des spéculateurs et des banquiers. Comme leurs compères de la finance, les barons de l’industrie usent de tous les moyens pour faire payer les frais de leur crise aux travailleurs. Pendant que les uns spéculent sur la dette des États et imposent de dramatiques mesures d’austérité dans le monde entier, les autres produisent en masse… du chômage et des bas salaires. Avec l’aide et la bénédiction de gouvernements, qu’ils soient de droite comme ici ou de gauche comme en Espagne et en Grèce.

En France aussi, la gauche ne manque pas de candidats pour diriger le prochain gouvernement de combat contre les travailleurs. Ils étaient six à se presser jeudi dernier sur les ondes, pour tenter de gagner les votes des salariés grâce à leur programme dérisoire. « Emplois d’avenir » pour Martine Aubry, « contrats de génération » pour François Hollande, les mesures proposées ont de quoi rassurer le patronat, pas de le faire trembler : elles se résument à de nouveaux allègements de charges. Pour le Parti Socialiste, pas question d’évoquer une quelconque contrainte sur les licencieurs, il faudrait au contraire leur faire de nouveaux cadeaux !

Coordonnons nos luttes pour contraindre le patronat
Les travailleurs n’ont rien à attendre de l’élection présidentielle de 2012. Qui paiera la crise ? Le Medef réussira-t-il à racketter les travailleurs ? Ou les travailleurs sauront-ils acculer et contraindre les patrons et le gouvernement à leur botte ? Ces questions urgentes n’attendront pas l’an prochain.

Les batailles à venir ne suivront pas non plus le calendrier de l’intersyndicale. Avec la journée d’action annoncée pour le 11 octobre, sans appel à la grève et sans même pour l’instant de rendez-vous pour des manifestations de rue, les confédérations ne proposent même pas le minimum syndical. Et le programme qu’elles avancent est aussi timoré que les moyens qu’elles se donnent.

Il faudra pourtant saisir toutes les occasions – le 11 octobre et d’autres – pour se manifester, discuter et convaincre de la nécessité d’un plan de lutte coordonné des travailleurs pour contraindre le patronat, en commençant par interdire les licenciements et augmenter tous les salaires d’au moins 300 euros. C’est la seule voie : il faudra de véritables luttes, pas seulement des mobilisations dispersées et isolées, mais tous ensemble, de celles où l’on va jusqu’au bout.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 09:37

Édito des bulletins L'Étincelle du 12 septembre 2011

Les dirigeants des principales puissances sont incapables de trouver une réponse à la crise de leur système qui s’est révélée au grand jour il y a trois ans – avec la crise du système bancaire – et qui, depuis, ne cesse de se manifester sous une forme ou sous une autre.

C’est quoi, cette dette ?
En Europe, la crise actuelle est celle de la dette publique. Mais d’où vient-elle ? D’une part des milliers de milliards d’euros généreusement distribués aux banques en 2008 par un « plan de sauvetage » qui a consisté à protéger les actionnaires et à entretenir leur système pourri ; d’autre part des autres centaines de milliards distribués sans compter aux riches et aux grandes entreprises, à tous ces grands assistés, sous formes d’énormes « niches » fiscales de luxe, de dégrèvements de charges sociales et de subventions en tous genres.

En attendant, pour ne parler que de la France, les entreprises du CAC 40, malgré les plongeons de la bourse, continuent à faire des profits mirobolants, tout en programmant des plans de licenciements.

En attendant, on apprend qu’il y a plus de 9 millions de pauvres en France, que les inégalités se sont encore aggravées… et que 70 villes ont interdit aux enfants de chômeurs l’accès aux cantines scolaires !

Et à qui le gouvernement s’apprête à faire payer cette dette ?
Toujours et encore les salariés, les chômeurs, les retraités, les familles modestes, les plus pauvres ! De multiples façons : en baisses de salaires, des pensions et des allocations, en flexibilité, en précarité, en services publics dégradés, en moins de profs dans l’Éducation nationale, en hôpitaux publics au bord de la crise de nerfs à force de sous-effectifs, et ainsi de suite.

Personne ne sait si la crise économique va s’aggraver, ni quand. Mais ce qu’a fait le gouvernement du socialiste Papandréou en Grèce, celui du socialiste Zapatero en Espagne, ce que s’apprête à faire ici le premier ministre de droite Fillon, montre que c’est à nous que les gouvernements, quelle que soit leur coloration politique, ont l’intention de faire payer la note.

Les patrons ne sont pas en reste. Quand elles ne licencient pas tout de suite, certaines entreprises (Continental hier, les Fonderies du Poitou aujourd’hui) exercent un chantage à la fermeture pour obtenir des baisses de salaires : marché de dupe où le plus probable est qu’on ait les deux !

Le seul problème : qui va contraindre qui ?
Au nom de quoi paierions-nous pour une crise qui est celle de leur système capitaliste, une crise qui provient précisément de l’extraordinaire aggravation des inégalités sociales depuis des années ? Une crise dont les racines sont l’avidité et l’égoïsme de la bourgeoisie, la servilité des gouvernements à l’égard des riches ?

Il serait parfaitement possible que les riches payent l’addition : non seulement ils en ont les moyens mais ce ne serait que justice ! Et ce serait infiniment plus économique, justement, pour l’ensemble de la société.

Tout le problème est de savoir qui va contraindre qui. Le gouvernement et le Medef vont-ils réussir à racketter les travailleurs ? Ou les travailleurs sauront-ils acculer et contraindre les patrons et le gouvernement à leur botte ?

Alors… nous n’aurons pas le choix : il y faudra des luttes, de véritables luttes, pas seulement des mobilisations dispersées et isolées, mais tous ensemble, de celles où l’on va jusqu’au bout.

Pour l’heure, les réactions syndicales, comme la journée de grève appelée par les syndicats d’enseignants pour le 27 septembre ou la journée d’action interprofessionnelle appelée par les confédérations pour le 11 octobre, paraissent bien en retrait par rapport à ce qu’il faudrait. N’empêche, il faut y participer. Plus nous y serons nombreux et déterminés, plus nous aurons de chance d’emporter l’adhésion des hésitants pour construire un mouvement d’ensemble afin que ce soient les riches qui payent pour leur crise !

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 09:42

Édito des bulletins l'Étincelle du 5 septembre 2011

La rentrée s’annonce salée. Avec d’abord, les 16 000 suppressions de postes programmées en 2011 dans l’Éducation nationale. Alors que le nombre d’élèves augmente dans les collèges et lycées, il y aura moins d’enseignants pour les accueillir ! D’où des fermetures de classes et d’écoles.

L’austérité, c’est aussi celle que subissent les familles qui doivent faire face aux frais de la rentrée. Le chômage est encore à la hausse, la précarité partout, les salaires sont à la traîne. Les budgets des familles sont restreints et cela se sent !

Mais pour Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, il y a une « super bonne nouvelle » en ce début septembre : c’est que les entreprises du CAC 40 ont annoncé 46 milliards de bénéfices pour le premier semestre 2011. Même quand la bourse fait pâle figure, les profits des grandes entreprises sont bien là.

La « règle d’or » dont nous parle Sarkozy, soi-disant pour en finir avec les déficits, c’est l’austérité pour les classes populaires, la casse des services publics et toujours plus de profits pour les exploiteurs.

L’assistance aux riches, la rigueur aux pauvres
Quand il fallait venir au secours des banquiers en 2008, Sarkozy avait annoncé des centaines de milliards d’euros pour assister les financiers. Même chose pour les patrons de l’automobile, fermement aidés par des prêts et des subventions après 2008. Des aides qui n’empêchent pas ces patrons de programmer des fermetures d’usines et des suppressions d’emplois, comme le fait PSA ! Quand aux riches, ils ont été plus que gâtés par les ristournes fiscales accordées ces dernières années : après le bouclier fiscal, une baisse substantielle de l’ISF...

Cette fameuse dette publique provient de toute cette politique au service des bourgeois, à qui l’Etat a demandé chaque fois moins, et a donné toujours plus ! Sans aucune contrepartie. Pourquoi les travailleurs devraient-ils donc payer pour éponger leur dette ?

Cette fois, Fillon a certes prévu dans son plan de rigueur annoncé en août une « contribution » des plus riches. Une aumône en fait. Quelques milliers de très riches seront soumis à une taxe dite « exceptionnelle » de 3 %, qui devrait rapporter 200 millions d’euros. Une goutte d’eau dans le plan Fillon de 12 milliards ! Bien plus importante sera la mesure touchant les mutuelles, d’un milliard d’euro, qui devrait se répercuter sur les salariés comme hausse des cotisations. Sans oublier la taxation de certains produits : tabac, alcool et aussi colas et autres sodas sucrés.

Du Chili à la Grèce, de la Syrie à Israël, la montée de la colère
Alors que leur système se révèle de plus en plus destructeur et instable, les capitalistes sont moins que jamais disposés à sacrifier leurs profits. En se servant du prétexte de la réduction de la dette, les gouvernements entendent bien continuer à faire payer les travailleurs. Ils programment l’aggravation du chômage, des bas salaires, des plans de licenciement, des coupes dans les services publics.

Mais cette politique, la même dans toute l’Europe et au-delà, les travailleurs n’ont aucune raison de l’accepter. Dans plusieurs pays, la colère s’est exprimée, comme en Espagne, en Grande-Bretagne, en Grèce, dans le monde arabe, au Chili et en Israël...

C’est la voie à suivre. Seule la lutte pourra assurer la défense des conditions de vie des salariés et des classes populaires. Il est vraiment temps que les capitalistes qui se sont enrichis sur notre dos payent !

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:29

Édito des bulletins L'Étincelle du 29 août 2011

Sarkozy et Fillon annoncent un nouveau train de mesures d’austérité. Prétexte : l’heure serait grave ; il faudrait rétablir la confiance des investisseurs, ébranlée par la mauvaise note attribuée cet été à la dette américaine.

Mais l’emballement des dettes publiques, que les banquiers font mine de découvrir alors qu’il a commencé il y a plus de 20 ans, n’est nullement dû à l’augmentation des dépenses sociales ou des budgets des services publics.

Il est dû aux cadeaux faits par les Etats aux banques, aux grandes entreprises et aux couches les plus riches de la population. Ces cadeaux se sont soldés en France à plusieurs dizaines de milliards de recettes en moins pour l’Etat avec notamment le nouveau bouclier fiscal établi dès l’arrivée de Sarkozy (des milliards de remise aux plus riches), la suppression de la taxe professionnelle (7,8 milliards d’euros), la baisse de la TVA sur la restauration (3 milliards), la suppression d’impôts sur les plus-values réalisées par les grandes entreprises lors de la vente de filiales (6 milliards), la baisse de l’impôt sur la fortune (2 milliards).

Ce qui s’est ajouté aux multiples réductions d’impôts et dégrèvements de charges pour les patrons instaurés depuis des années sous prétexte de « relance » ou « d’aide à l’emploi »… qui n’ont créé aucun emploi. Au contraire le chômage augmente. Et n’oublions pas les centaines de milliards de prêts ou garanties accordés aux banques à l’automne 2008 pour les sauver de la crise dans laquelle elles s’étaient elles-mêmes plongées par une orgie d’opérations spéculatives sur les prêts immobiliers, et par la multiplication de créances douteuses dont elles avaient inondé le marché.

Pour tenter de faire passer la pilule, 16 grands patrons français ou possesseurs de grosses fortunes, du Pdg de Total à Liliane Bettencourt, patronne de L’Oréal, ont demandé à être eux aussi mis à contribution. « Dans des proportions raisonnables » précisent-ils. Entendus 5 sur 5 puisqu’une petite taxe sur les riches (pour les revenus annuels dépassant 500 000 €) figure en tête des mesures annoncées par Fillon… mais en queue pour ce qu’elle va rapporter : 200 petits millions sur 12 milliards de recettes supplémentaires envisagées. A comparer avec la nouvelle taxe annoncée sur les tabacs qui devrait rapporter 3 fois plus, 600 millions, celle sur les « complémentaires santé », 5 fois plus, plus d’un milliard…

Fillon et Sarkozy conçoivent de toute évidence leurs mesures comme un premier acompte. C’est pas fini ! Le patronat va également prétexter de la crise pour chercher à écraser les salaires, embaucher moins voire licencier ou imposer de multiples formes de travail précaire. Depuis des années, les crises successives du capitalisme sont chacune l’occasion de nouvelles ponctions dans les finances publiques et de nouvelles attaques contre le monde du travail pour assurer aux banquiers et industriels la sauvegarde de leurs profits.

Et inutile de compter sur un changement de président ou le retour de la gauche au gouvernement dans quelques mois. Martine Aubry promet comme Sarkozy de ramener le déficit budgétaire sous la barre des 3 % du PIB. Et François Hollande précise qu’il faut « dire la vérité aux Français […] un effort devra être consenti  » !

Heureusement en Grèce, en Espagne, dans le monde arabe comme tout récemment en Grande-Bretagne, travailleurs et jeunes réagissent. Manifestations, protestations, sit-in d’« indignés » voire révolutions et émeutes font aussi l’actualité.

Toutes ensemble, les classes populaires et leur jeunesse vont devoir passer des réactions isolées aux actions concertées pour imposer leur propre programme de survie.

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 12:20

Édito des bulletins L'Étincelle du 18 juillet 2011

Cette année, le 14 juillet nous a gratifiés non seulement du sempiternel défilé militaire, mais en prime de discours d’un chauvinisme crasse pour le défendre.

Eva Joly, à juste titre, a dénoncé le coût du défilé et souligné que seules les dictatures organisent de semblables démonstrations. L’UMP rétorque que la candidate d’Europe Écologie à l’élection présidentielle n’est pas vraiment « française »... alors qu’elle vit ici depuis 50 ans. Et le premier ministre Fillon prétend que « nos » soldats nous défendent alors que depuis 1945 au moins ils ne risquent leurs vies que pour les intérêts de la bourgeoisie française dans ses ex-colonies. Le défilé militaire, nous dit-on, serait un héritage de la révolution de 1789, autrement dit un moyen de promouvoir les droits de l’homme. Comme lorsque Sarkozy avait invité en 2008 les dictateurs syrien Bachar El Assad et égyptien Hosni Moubarak à assister à la revue des troupes... et du matériel de guerre « made in France » ?

Les Bastilles arabes continuent de trembler
On ne peut pas dire que cela leur ait porté chance. En Syrie, la révolte ne faiblit pas. Le régime a beau assassiner des dizaines de manifestants et arrêter des centaines d’opposants chaque semaine, il n’en vient pas à bout. Ainsi, lorsque l’armée a positionné des chars devant Homs, la population a manifesté contre leur entrée dans la ville. Et vendredi 15 juillet, l’opposition estimait à un million le nombre total des manifestants, le chiffre le plus élevé depuis le début de la révolte.

Moubarak, pour sa part, serait dans le coma. Le régime militaire qu’il dirigeait lui a jusqu’à présent survécu. Mais depuis plus d’une semaine, la place Tahrir est à nouveau occupée par un sit-in de plusieurs milliers de personnes. Le pouvoir a cédé sur une partie de ses revendications, promettant de limiter le jugement de civils par les tribunaux militaires, d’écarter certains ministres et de purger une partie de l’appareil policier toujours en place.

Les Tunisiens y ont-ils vu un encouragement à en faire autant ? Toujours est-il que plusieurs centaines de personnes ont réussi à franchir d’épais cordons de police et manifester devant les ministères vendredi dernier. Le même jour, au Yémen, plusieurs dizaines de milliers d’opposants au président Saleh manifestaient eux aussi. Celui-ci, soigné en Arabie Saoudite après avoir essuyé un tir de roquette il y a un mois et demi, avait tenté de reprendre la main en diffusant un message vidéo : c’est un échec.

Commémorer la Révolution Française... par nos luttes
Ces cortèges sillonnant les villes du monde arabe – tout comme ceux des fonctionnaires anglais ou des Grecs furieux de se voir imposer de payer la dette générée par les financiers et les spéculateurs de tout poil – sont le meilleur hommage que l’on puisse rendre aux révolutionnaires de 1789-1793. Ils rappellent que les peuples ne tolèrent la tyrannie et les inégalités sociales que contraints et forcés, et qu’à un moment donné ils peuvent se soulever. Voilà comment la révolution devient à l’ordre du jour.

Rien à voir avec la timide proposition d’Eva Joly de remplacer les chars et les parachutistes par un « défilé citoyen » où les pauvres, jeunes ou vieux, célèbreraient avec les riches « le bonheur d’être ensemble »... avant de retourner au turbin pour payer la dette des banquiers.

Pour l’instant, les dictateurs arabes se cramponnent à leurs sièges, et le rouleau compresseur de la finance internationale continue d’écraser l’Europe sous le poids de la dette. Ici comme là-bas, ce sont nos mobilisations et la perspective révolutionnaire qui peuvent les faire tomber.

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 09:35

Édito des bulletins L'Étincelle du 11 juillet 2011

Cet été ne sera pas seulement marqué par les habituelles hausses de début juillet : 2,9 %, par exemple, pour les tarifs de l’électricité pour les particuliers, contre 1,5 % (moins que l’inflation) pour les allocations chômage et rien pour le SMIC !

En effet, ce mois de juillet marque aussi l’enterrement effectif de la retraite à 60 ans, voulu par Sarkozy et imposé malgré la longue mobilisation de l’automne dernier. Dès à présent, l’âge ouvrant droit à une pension recule de 4 mois, et il devrait continuer à augmenter jusqu’à 62 ans… voire au-delà si nous ne mettons pas un coup d’arrêt aux projets du gouvernement et du patronat. De son côté, le Parti socialiste agite la promesse électorale d’un retour aux 60 ans en cas de victoire aux élections de 2012. Une promesse qui, comme l’affirmait l’ancien président Chirac, n’engage que ceux qui y croient et dont Manuel Valls, candidat aux primaires du PS, s’est ouvertement démarqué en affirmant il y a quelques jours que « il n’y aura pas de retour à la retraite à 60 ans ».

Quoi qu’il en soit, l’âge de départ possible en retraite n’est qu’un aspect du problème, l’autre étant le montant des pensions. Or plusieurs mesures contribuent depuis plus de quinze ans à faire baisser le niveau des retraites : le calcul sur le salaire des 25 meilleures années, au lieu des 10 meilleures auparavant ; l’augmentation du nombre nécessaire de trimestres de cotisation, passé de 150 (37,5 années) en 1993 à 165 aujourd’hui ; une revalorisation des pensions et des salaires pris en compte plus défavorable aux retraités comme aux actifs… Tout cela figure dans une loi passée sous Balladur en 1993, et sur laquelle la gauche s’est bien gardée de revenir lorsqu’elle était au gouvernement entre 1997 et 2002 !

D’ailleurs, lors des débats de l’an dernier, le Parti socialiste avait approuvé l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein – une position encore entérinée ce week-end par François Hollande, possible candidat socialiste à la présidentielle. Dans ces conditions, même les promesses du PS signifieraient un droit de partir à 60 ans, mais avec une retraite toujours plus amputée ! Et de son côté, le FMI, alors dirigé par un certain DSK, avait pleinement approuvé la “réforme” de Sarkozy.

Nous voilà donc prévenus des intentions des uns et des autres… Et nous allons en avoir besoin. Car quelques jours à peine après l’entrée en vigueur de la loi de l’an dernier, voilà le gouvernement revenu à la charge sous couvert d’une mesure prétendument “technique” : les salariés nés en 1955 devront justifier de 166 trimestres de cotisation (41 ans et demi), au lieu de 165, pour une retraite à taux plein… en attendant pire pour les plus jeunes.

Mais nous n’avons pas plus de raisons aujourd’hui qu’à l’automne dernier de succomber à l’intox du gouvernement et du patronat sur les prétendus déséquilibres des caisses de retraite. Ce qui plombe leurs comptes, ce sont le chômage, la précarité et les bas salaires, qui sont autant de cotisations en moins.

Construire un rapport de forces qui permette d’interdire les licenciements, d’en finir avec les “petits boulots” à répétition et d’imposer des augmentations de salaire nécessaires pour tous les travailleurs est donc un enjeu qui concerne autant les actifs que les retraités. Aucune promesse ou campagne électorale ne nous dispensera d’engager ce combat sur le terrain de la lutte de classe. Ailleurs en Europe, la volonté des gouvernements, de gauche comme de droite, de faire payer aux classes populaires le prix de la crise capitaliste se heurte à des résistances, encore trop faibles sans doute, mais persistantes – des journées de grève générale en Grèce au mouvement des “indignés” en Espagne, en passant par des manifestations de fonctionnaires inédites depuis longtemps en Grande-Bretagne. Autant d’encouragements à ne pas baisser les bras pendant les vacances !

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 09:45

Édito des bulletins L'Étincelle du 4 juillet 2011

Le balancier du feuilleton DSK est donc, pour le moment, repassé de l’autre côté. Si Nafissatou Diallo manque de crédibilité, il est sûr que Strauss-Kahn, lui, ne manque pas de crédit pour sa défense. Entre son ryad à Marrakech, son appartement place des Vosges et sa résidence surveillée à 50 000 € par mois, c'est avec stupéfaction que l'on apprenait de jour en jour plus de détails sur le train de vie de l'ex champion présumé de la gauche.

Et dans ce domaine comme sur le plan politique ce n'est pas sa remplaçante au FMI, Christine Lagarde, qui dépareillera : ex ministre sarkozyste elle fut auparavant présidente d'un très prospère cabinet d'avocats américain.

Toujours est-il que Lagarde ou DSK, à la tête de ce Fonds monétaire international, ce gang d’hommes de mains des spéculateurs internationaux, c’est le même racket, la même férocité contre les peuples. Christine Lagarde a d’ailleurs appris son élection au FMI (saluée aussi bien par Nicolas Sarkozy que Martine Aubry), au moment où les travailleurs grecs entamaient une grève générale de deux jours contre les attaques concoctées par les institutions financières.

Un plan de sauvetage des banquiers, un plan d’assassinat de la population
Le plan d’austérité dicté par le FMI à la Grèce a été voté vendredi et avec un tel «sauvetage» les travailleurs grecs ne risquent pas de sortir la tête de l'eau : suppressions massives de postes dans la fonction publique, gel ou réduction (jusqu’à 20 %) des salaires, âge de la retraite repoussé de 60 à 67 ans d’ici 2014, diminution des pensions et des aides aux plus pauvres et aux handicapés, hausse de la TVA de 10 points, poursuite de la privatisation de tous les services publics.

Tout cela, au nom de « la crise » nous dit-on. Mais comme disent les « indignés » espagnols, « ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie ! ». Car que se passe-t-il : après avoir trop généreusement secouru les banques, les États implorent un prêt pour boucler leurs fins de mois. Alors ce qu’on appelle la « troïka », c’est-à-dire la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI utilisent le chantage et la contrainte. À la caisse ! Étranglez votre peuple ! Faites-le payer pour protéger la finance !

Sarkozy, Merkel et consorts, flanqués des huissiers du FMI, feront en sorte que l'État grec rembourse sa dette, même à des taux usuraires. Au passage, depuis mai 2010 et le début de la crise grecque, la France (ou plutôt les banques françaises !) a récupéré 200 millions d'euros rien qu'en intérêts de la dette grecque.

C'est l'un des aspects les plus cyniques du cercle vicieux. Plus les taux d'intérêt sont élevés, plus les États ont du mal à rembourser les prêts, plus ils sont obligés d'emprunter pour payer les échéances et plus les banques (et derrière elles les grandes fortunes) augmentent à nouveau leurs taux d'intérêts en invoquant la crainte de ne pas être remboursées.

Ce nœud coulant en train d'étrangler la Grèce est peu ou prou à l'œuvre dans bien d'autres pays européens. L'Angleterre a connu jeudi dernier une grève inédite des travailleurs de la fonction publique qui subissent un gel des salaires pendant deux ans et 300 000 suppressions de postes. En Italie, le ministre de l'économie a présenté le même jour un plan d'austérité de 43 milliards d'euros sous forme de coupes budgétaires, gel des salaires et des embauches. Et ce qui se passe en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Angleterre, ne manquera pas de se passer aussi en France comme ailleurs.

À l'échelle européenne, les réactions des travailleurs sont loin d'être encore à la hauteur des attaques qui viennent de tous les gouvernements, de droite comme de gauche. Mais la vigueur et la persistance du combat de la population grecque sont un exemple des luttes qui pourraient bientôt concerner une large partie de la population européenne. Dès lors, l’indignation pourrait se transformer en révolte générale !

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 08:48

Édito des bulletin L'Étincelle du 27 juin 2011

Après avoir fait payer la crise aux Grecs une première fois en mai 2010, le gouvernement socialiste du pays s’apprête à en remettre une deuxième couche cette semaine.

Ce nouveau plan d’austérité est exigé par ses créanciers, notamment les banques françaises et allemandes. Après avoir largement poussé à la constitution de cette dette, ils exigent aujourd’hui de récupérer leurs billes. Et se livrent à un véritable chantage. Ou bien le gouvernement passe outre les diktats des financiers internationaux, et il ne pourra emprunter qu’à des taux exorbitants. Ou bien il se plie à leurs exigences, et il brade ce qui peut l’être des entreprises et du patrimoine publics.

Dans tous les cas, la crise est d’abord une aubaine pour les spéculateurs, un moyen de renforcer leur emprise sur l’économie du pays.

C’est d’autant plus scandaleux que, contrairement à ce qu’on entend parfois dire dans nos médias, la population n’y est pour rien. Comme chez nous, l’essentiel des ristournes ou exemptions d’impôt bénéficie au patronat. C’est lui également qui est responsable de l’essentiel de la fraude sur les systèmes de Sécurité sociale.

Une attaque brutale contre la classe ouvrière
Ce n’est pourtant pas lui qui va payer. Les Grecs seront soumis à l’impôt à partir de 8 000 euros de revenus annuels, contre 12 000 avant. Mais les armateurs – et l’Église orthodoxe – gardent leurs exemptions.

Haro sur les pensions de retraite, les allocations familiales ou chômage, mais pas touche au budget de l’armée ; les marchands d’armes français et allemands doivent faire des affaires. Une nouvelle taxe frappe les revenus, et la TVA augmente. Mais les seuls patrons mis à contribution sont l’équivalent de nos auto-entrepreneurs, autrement dit des travailleurs qui créent eux-mêmes leur petit boulot mal payé.

Au final, le remède risque de prolonger la crise. Les privatisations devraient rapporter 50 milliards d’euros à l’Etat. Mais elles le priveront aussi de revenus. Les salariés, les retraités, les chômeurs devront eux aussi couper dans leurs dépenses. Cette baisse de la consommation risque de se traduire par de nouveaux licenciements, alors que seul un départ à la retraite sur dix dans la fonction publique sera remplacé !

Vers une riposte ?
Mais la population et les travailleurs grecs ne sont pas prêts à se laisser faire. À l’image des « indignés » espagnols, un « mouvement des places » est apparu depuis fin mai. Le 5 juin, à son appel, 300 000 personnes manifestaient à Athènes et des dizaines de milliers d’autres dans les grandes villes. Dix jours plus tard, une grève suivie selon les secteurs par 80 à 100 % des salariés paralysait le pays. Les principales directions syndicales avaient appelé à rejoindre le « mouvement des places » pour redorer un blason largement terni par leurs liens avec les socialistes au pouvoir et leur manque de détermination à contrer ses plans d’austérité. Plusieurs dizaines de milliers de Grecs ont encerclé le Parlement tandis que les socialistes négociaient vainement avec la droite la formation d’un gouvernement commun, dans une atmosphère de crise politique.

Mardi et mercredi aura lieu une nouvelle grève générale. Pas seulement indignés mais déterminés – comme ils le disent eux-mêmes – à parer les mauvais coups annoncés, la population et les travailleurs grecs ne comptent que sur leurs propres forces. Et ils ont bien raison. Leur combat nous concerne de près.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 17:11

Édito des bulletins L'Étincelle du 20 juin 2011

Après la révélation par la CGT du « plan secret » de PSA projetant la fermeture des 3 usines d'Aulnay, Sevelnord et Madrid, soit la suppression de 9 000 emplois, Fillon et Besson ont commencé par dire que ce serait « inacceptable » alors que l'État « a prêté 6 milliards d'euros à Peugeot et Renault au plus fort de la crise ». Puis ils se sont dits « rassurés » par les déclarations de PSA. Mais ce sont tous des menteurs et la direction de PSA n'a d'ailleurs rien démenti.

Les fermetures ne sont « pas d'actualité » jure-t-elle. Mais son plan les prévoit pourtant pour 2013-2014 ! Le journal Mediapart confirme d'ailleurs les révélations de la CGT, sur la base d'un autre papier interne de PSA, encore plus détaillé ! Ce dernier document évalue le coût du futur plan de licenciements des ouvriers d'Aulnay à 184 millions d'euros, mais ce sont 306 millions qui entreront dans les caisses de PSA par la vente du terrain de l'usine, soit le double de coût du plan social ! Et combien le groupe compte-t-il gagner avec la fermeture de l'usine de Madrid, rien qu'avec la libération des terrains qui pourraient se vendre à prix d'or ?

Ces fermetures prévues font suite à la suppression de la moitié déjà des effectifs d'Aulnay en dix ans, la suppression des équipes de nuit et de week-end, la baisse de la production (tout en fonctionnant à plein régime) pour faire grimper la production de l'usine PSA de Poissy où la direction veut imposer aussi des augmentations de cadences. Poissy récupérerait la production d'Aulnay, Vigo celle de Madrid. Le chômage pour les uns, la surcharge de travail pour les autres !

Quant à l'usine de Sevelnord qui comptait 3 500 salariés à sa création, elle n'en compte déjà plus que 2 800. C'est pourtant à coups de subventions de l'État, que l'usine avait été ouverte il y a moins de 20 ans, sous prétexte d'aider la région Nord-Pas-de-Calais sinistrée par des licenciements massifs. En subventions diverses, Sevelnord avait touché de l'État l'équivalent de 45 000 € pour chaque emploi créé, ou recréé car Sevelnord remplaçait une usine PSA sur le même site, et des usines Chausson (filiale commune à PSA et Renault) dont Sevelnord reprenait une partie des activités.

Renault, de son côté, a vidé à peu près de moitié l'usine de Flins et annonce que la fabrication, à Flins, de batteries pour ses futures voitures électriques serait repoussée « pour des raisons techniques ». Plus question des 500 emplois promis, alors que le projet était largement subventionné par l'État qui versait la moitié de la mise, 125 millions d'euros.

Les patrons ont leurs plans, qu'ils concoctent en secret parce qu'ils craignent nos réactions. Mais celui de PSA est aujourd'hui sur la place publique, pas tombé dans l'oreille de sourds ! La fermeture d'usines comme Aulnay et Sevelnord, parmi les plus grosses du 93 ou du Nord, touche de plein fouet les travailleurs d'entreprises sous-traitantes, de services et commerces qui leur sont liés, soit des milliers d'autres emplois. Le Nord-Pas-de-Calais a déjà perdu 7 000 emplois rien que dans l'automobile entre 2008 et aujourd'hui. Elle touche de plein fouet la jeunesse ouvrière de ces régions qui comptent déjà parmi les plus forts taux de chômage. Et les gouvernants et leurs amis patrons auront le culot ensuite de parler d'insécurité et de violence des banlieues !

Les travailleurs de l'automobile, mais aussi ceux des autres secteurs, doivent se serrer les coudes et se préparer à une sérieuse riposte contre ces grands patrons voyous. La CGT du Nord-Pas-de-Calais appelle d'ores et déjà tous les travailleurs de l'automobile, constructeurs et sous-traitants de la région à une journée de grève le 7 juillet prochain avec une manifestation à Valenciennes

Tous ensemble, pour l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, l'augmentation générale des salaires, que nous arracherons en imposant aussi notre contrôle sur les comptes et projets des grandes entreprises !

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