A quelques jours du lancement de la Coupe du Monde de Football, le monde a les yeux tournés vers le Brésil mais pas uniquement vers les stades... Dans les rues des grandes villes, la colère éclate face à ces milliards engloutis pour organiser la coupe du Monde.Les autorités craignent une véritable grève générale. Après les professeurs, les policiers, les employés des musées et les conducteurs de bus, ce sont désormais les techniciens des compagnies aériennes qui menacent de cesser le travail.
La semaine dernière, une grande partie des 10.000 employés du métro de Sao Paulo, la capitale économique, se sont lancés dans une grève illimitée...Ces travailleurs réclament en premier lieu des hausses des salaires face à l’augmentation du cout de la vie. En effet, au Brésil, la croissance folle a fait la prospérité d’une nouvelle couche de riches mais a aussi fait exploser les prix.
Pour un salaire minimum 4 fois inférieur au SMIC français, le Brésil affiche des prix souvent comparables voire supérieurs aux prix en Europe.
Il y a tout juste un an, le prix du ticket de métro à Sao Paulo avait dépassé l’équivalent d’un euro. C’est ce qui avait déclenché les manifestations d’un million de personnes. La répression exercée par la police militaire n’a pas eu raison de cette colère.
Au-delà du prix des transports, ce qu’exprimaient les classes populaires c’est le refus d’un Brésil aux mains des riches. Et à la veille de la grande parade qui montrera un Brésil rutilant et scintillant, ce sentiment n’a fait que s’accroitre. Ce ne sont plus seulement des manifestations mais des grèves en série qui menacent de paralyser le pays.