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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 18:52

Édito des bulletins L'Étincelle du 10 octobre 2010

   Vendredi dernier, le gouvernement a fait voter au Sénat en urgence les reculs à 62 et 67 ans des âges du départ en retraite minimum et à taux plein. À côté de ces mesures, les « avancées » annoncées la veille pour les mères de 3 enfants nées entre 1951 et 1955 (et les autres, elles peuvent crever au boulot ?) et les parents d’enfants handicapés (en fait seulement la moitié d’entre eux !) sont loin du compte.

   Le gouvernement tente de faire croire que la partie est jouée. Non ! Et même si prochainement sa loi sur la réforme des retraites était définitivement votée par le parlement et le sénat elle pourrait tout autant être jetée à la poubelle. Tout comme le CPE (« Contrat Première Embauche »), adopté le 9 février 2006, avait été abrogé le 10 avril suivant.

L’arme des travailleurs, c’est la grève
Ce mardi 12 octobre, il faudra à nouveau faire le plein dans les rues, convaincre les collègues, les amis, les parents, les voisins de battre le pavé. Mais chacun sent bien que ces journées, indispensables pour mesurer le rejet profond de la loi dans la population et renforcer la mobilisation, ne suffiront pas à l’emporter.

   Le gouvernement l’a claironné après le 7 septembre : il regarde avant tout le nombre de grévistes. Il doit s’en mordre les doigts, car ici et là, le défi commence à être relevé. De la Poste à la SNCF en passant par la RATP, les raffineries de pétrole ou la fonction publique, les préavis de grève reconductible pleuvent. Certes, il faut transformer ces intentions en une authentique grève générale. Mais certains n’ont pas attendu le 12 octobre.

Les retraites… et tout le reste

   A commencer par les jeunes, qui entrent dans la danse : les lycéens ont rassemblé des cortèges de 10 000 puis 20 000 manifestants jeudi et vendredi derniers dans tout le pays. Surtout, différents secteurs de salariés se sont déjà mis en grève, autant sur les questions d’emploi, de conditions de travail et de salaires que sur les retraites. C’est le cas des dockers, des infirmiers anesthésistes, des employées de Monoprix, des cantines, des crèches, le cas aussi localement d’instits ou de postiers et de bien d’autres. Et pas seulement dans la région marseillaise.

   Ils se sont mis en grève sur tel ou tel problème spécifique, et ont bien raison ! Car non seulement il est normal que les salariés s’appuient sur la menace de grève générale planant sur le pays pour marquer des points face à leur patron. Mais c’est même la seule vraie solution à la question du financement de nos retraites : reprendre le terrain perdu sur les salaires, l’emploi ou les conditions de travail ces vingt dernières années.

   À quoi bon faire travailler les vieux quand 5 millions d’entre nous au moins sont au chômage ou à temps partiel imposé ? C’est au contraire en augmentant les salaires et en arrachant des embauches qu’on augmentera les cotisations.

Une semaine sans doute déterminante

   Nous faisons face à un gouvernement et un patronat qui affichent d’autant plus des postures agressives qu’ils sont sur le qui-vive. Rarement nous n’aurons eu autant notre avenir dans nos mains que cette semaine. Car la colère est grande dans les rangs ouvriers. Et chacun sent que la situation exigerait une bagarre puissante et salutaire si elle prenait toute son ampleur dans une grève générale à la « Mai 68 ».

   Bien sûr, pas mal d’entre nous hésitent encore et observent les autres. Mais nous sommes nombreux à comprendre la nécessité de cette lutte d’ensemble.

   Alors, quand les plus déterminés reconduiront la grève mercredi, ils devront tout de suite chercher à s’adresser et entraîner les autres. Certes, rien ne garantit qu’ils y arrivent. Mais l’enjeu vaut largement le coup pour qu’on le tente... tous ensemble, tous ensemble, ouais !

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