La guerre des images a déjà commencé. Les infos nous montrent en boucle les atrocités commises par cet État islamique qu’il serait juste d’aller détruire, en donnant carte blanche aux Obama, Hollande et Cie pour une nouvelle guerre au Moyen-Orient... alors que les séquelles des précédentes ne sont même pas refermées.
Obama et Hollande promettent de faire la guerre à la barbarie...
C'est avec des armes et des véhicules blindés américains – restes de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003 – que l’État islamique a envahi un territoire grand comme le Portugal, à cheval entre la Syrie et l'Irak. Décapitations et lapidations se multiplient pour terroriser les populations du territoire qu’il contrôle.
Les dirigeants des grandes puissances, mimant l’« émotion », s’activent pour mettre en place une coalition internationale pour « lutter contre le terrorisme ».
Mais la seule chose qui les inquiète vraiment, c’est que l’avancée des bandes armées de l'État islamique ne finisse de déstabiliser totalement une région dont ils comptent bien garder le contrôle des richesses, notamment pétrolières.
... qu'ils ont eux-mêmes créée !
Et s’ils singent la compassion avec les victimes de l’État islamique, oublieraient-ils que ce sont leurs bombes qui ont massacré la population irakienne lors de la guerre de 1991 ? Que ce sont leurs dix ans d’embargo qui ont ruiné le pays ? Et que c’est à nouveau les bombes occidentales et le débarquement massif de troupes qui ont replongé les Irakiens dans la misère en 2003 ?
Ces guerres ont nourri les pires factions armées, comme celle de l’État islamique. Profitant du chaos, elles n’aspirent qu’à tirer tous les avantages de l’exploitation d’un pays comme l’Irak et d’une population qui, après tant de guerres, n’a plus aucune perspective dans ce système.
La guerre que préparent à nouveau les grandes puissances occidentales en Irak et en Syrie n’arrangera rien aux conditions de vie des populations. Elles seront les premières victimes des frappes militaires.
Cette guerre, comme toutes les précédentes, nous la rejetons. Et avec elle, le système capitaliste qui en est la cause.
édito du bulletin Révolution ! du 15 septembre 2014