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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 21:32

Édito des bulletins L'Étincelle du 23 mars 2010

   Suite à sa veste aux régionales, Sarkozy, pas longtemps déconfit, s’est contenté d’échanger l’ancien ministre du travail avec un autre clone de sa politique. Le PS, lui, a gagné comme prévu la quasi-totalité des régions, mais pas de quoi conforter le monde du travail. Car cette « Gauche solidaire » dont parle désormais Martine Aubry, est avant tout solidaire des ambitions personnelles des éléphants du PS à la présidence de la république en 2012, et des places dont pourrait en bénéficier tel ou tel allié.
 

   Reste les choses sérieuses, sur le terrain social, là où ce sera aux travailleurs de donner le ton politique, pour peu que le ras-le-bol général s’exprime enfin dans une véritable lutte d’ensemble.
 

   Pour l’heure, on a eu la journée de grèves et de manifestations de mardi. L’appel des confédérations syndicales, heureusement, a reçu une réponse nettement plus ferme que leur appel flou et hésitant, sans aucune revendication précise. Les manifestations dans les grandes villes ont rassemblé beaucoup de monde, et la grève a été bien suivie chez les enseignants et les cheminots, et pas seulement. Fait notable, c’est l’accueil positif par le reste de la population. Sur les quais de gare, malgré la gêne, les journalistes ont surtout recueilli des réactions favorables, comme celle de cette dame, sur France-Inter : « En fait… on pourrait tous faire grève. D’ailleurs, ça me donne envie de faire grève ». Et de l’envie à l’acte, il n’y a pas forcément loin, quand ce sentiment se généralise.
 

   Car le ras-le-bol et la colère contre les bas salaires, les licenciements, les suppressions de postes, les compressions d’effectifs dans le secteur privé comme public, contre toutes les attaques du gouvernement, dont cette « réforme » scélérate contre nos retraites que le gouvernement veut faire passer dans l’année, on la ressent partout. Elle s’exprime d’ailleurs par de multiples luttes localisées un peu partout dans le pays.
 

   Au cours de la seule dernière quinzaine, il y a eu les débrayages à Renault suite à l’annonce par la direction d’une prime de 10 000 euros en moyenne à 2800 hauts cadres. Et de nombreuses grèves sur les salaires ailleurs comme à la Snecma ou chez Thalès. Le personnel des hôpitaux parisiens se rebiffe contre le plan de suppressions de 4000 emplois. Même chose chez les profs et les instits, soutenus par les parents d’élèves ! Mais aussi chez le personnel de la petite enfance, chez les postiers, où il n’est pas une semaine sans une grève dans tel ou tel bureau de poste ou centre de tri. Et combien d’autres grèves contre telle ou telle fermeture et plan de licenciements.
 

   La colère est bien là. Les luttes aussi. Mais du côté des dirigeants des confédérations syndicales, c’est un tout autre son de cloche : Bernard Thibault, mardi matin, déclare aux journalistes qu’il craint "une certaine radicalisation du gouvernement" sur la question des retraites, tout en « espérant » l’organisation d’un "sommet social". La casquette à la main, en quelque sorte, il attend d’être « convoqué » (ce sont ses termes) par le Président de la république. De quoi rassurer Sarkozy, certes, pas les travailleurs en colère ! Il n’y a bien sûr strictement rien à attendre de ces « sommets sociaux » où le gouvernement et le patronat font entériner au fil des semaines leurs réformes anti-sociales par les dirigeants syndicaux. Ras-le-bol de la collaboration de classe et de l’accompagnement des prétendues « réformes ». C’est la lutte de classe qui est à l’ordre du jour.
 

   Le seul sommet qui vaille, c’est celui de toutes nos luttes, vers une grève générale qui permettrait d’imposer, entre autres : l’interdiction des licenciements et des suppressions de postes, une augmentation des salaires, pensions et minima sociaux de 300 euros mensuels pour tous, la retraite complète à 60 ans en revenant aux 37 annuités et demie, calculée sur les dix meilleures années et indexée sur les salaires.
 

   Il ne faut visiblement pas attendre le coup d’envoi vers la lutte d’ensemble de la part des abonnés aux sommets sociaux convoqués par le gouvernement. En revanche, les travailleurs ont les moyens de la préparer et la coordonner à partir de leurs innombrables luttes existantes. Il faudra bien que l’initiative de la convergence des luttes vienne d’en bas.

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