Jeudi dernier, à Paris, les migrants de deux campements (gare d’Austerlitz et mairie du XVIIIe arr.) ont été expulsés… euh pardon, “accueillis”. Une volonté tellement forte d’”accueillir” que de très nombreux flics en civil s’ajoutaient aux forces de police déployées. Et du côté du gouvernement, on ne lésine pas sur la com’ : des fonctionnaires de la préfecture badgés "communication" s'assuraient de faire passer le message aux journalistes : tout va bien, l’Etat s’occupe des migrants. A 6h du matin des cars arrivent, les migrants sont embarqués, aucune réponse quant à la destination, aux questions de migrants qui ne veulent pas monter sans garanties.
A peine 3h après, le résultat est là : dans les centres d’”accueil”, en grande banlieue, les migrants sont entassés à 10 par chambres prévues pour 2 personnes, sanitaires immondes, seulement 2 repas par jours, et partout, pas de visite autorisées…
Il est 10h, 3 migrants sont arrêtés. La raison : quand le car est arrivé au centre de Nanterre 3 délégués (2 érythréens et un soudanais) sont descendus pour voir les conditions "d'accueil". Revenus dans le car pour faire leur rapport et décrire les conditions, ils ont été arrêtés par les flics et embarqués.
A midi, dans plusieurs centres les migrants discutent. Lancer une grève, un sit-in, repartir dans la rue ? A suivre…