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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:29

Édito des bulletins L'Étincelle du 21 février 2011

Depuis début février, tous les grands groupes du CAC 40, Total, BNP Paribas, Renault, Michelin (+909 % !) etc. annoncent leurs bénéfices mirifiques pour 2010. En tout, les bénéfices du club du CAC 40 pourraient atteindre 85 milliards d’euros.

La crise, bien là pour les travailleurs, ne pèse pas sur les comptes de ces grands groupes. C’est que les patrons ont été choyés par l’Etat : banques et constructeurs automobiles ont été renfloués à coups de milliards d’euros. Les actionnaires s’en mettent plein les poches, le temps des bonus est revenu et les Bourses se portent plutôt bien !

En même temps, les prix augmentent. Et côté salaires, c’est le plat, ou plutôt la baisse réelle du pouvoir d’achat. Ce week-end, Jean-Claude Trichet, directeur de la Banque centrale européenne, expliquait au G20 à Paris que, face à la hausse des prix, une hausse des salaires serait « la dernière des bêtises à faire ». Lui ne voit aucun mal à ce que les riches s’enrichissent. Il trouverait par contre tout à fait choquant que les salaires... suivent les prix !

Mais si Trichet, et tous les commis des patrons, s’inquiètent, c’est que des travailleurs exigent des hausses de salaires. Ici ou là, ces derniers jours, il y a eu des débrayages, des grèves ou des manifestations : employés des stations de ski, de journaux régionaux, salariés de L’Oréal, de la fonderie Messier près de Pau, des usines Tipiak, de Thalès, Citroën Rennes et bien d’autres ! Ils ont mille fois raison !

Pas question de laisser le patronat continuer à remplir ses caisses sur le dos des travailleurs. Pour rattraper les hausses de prix et le pouvoir d’achat perdu depuis des années, c’est une augmentation générale d’au moins 300 € pour tous qui s’impose. Et pour l’obtenir, la seule voie, c’est bien la lutte !

Révolutions sans frontières et persistantes


Après Ben Ali et Moubarak, à qui le tour ? L’incendie révolutionnaire s’est propagé à tous les pays arabes. C’est la panique du côté des dictateurs, pendant que la population redouble de courage et de confiance en elle, malgré la répression la plus féroce, comme en Libye.

En Algérie, au Yémen, au Bahreïn, en Libye, en Iran, ou au Maroc, à des degrés divers, les manifestations se multiplient. En Libye, les centaines de morts sur ordre du dictateur aux abois n’ont contribué qu’à survolter le courage des manifestants et propager la révolte dans tout le pays. En Algérie, Bouteflika fait mine de faire quelques concessions qui ne trompent personne et il risque bien de suivre le chemin de Ben Ali.

Même quand le dictateur a dégagé, rien n’est terminé, tout commence
En Tunisie, les manifestations continuent, pour ne « pas se faire voler la révolution ».

En Egypte, c’est l’entrée fracassante de la classe ouvrière dans la révolution qui a porté le coup fatal à Moubarak. La semaine précédant sa démission, une vague de grève avait touché des dizaines de milliers de travailleurs des télécoms, du rail, des arsenaux, d’usines de charbon, de coton, de textile, de médicaments, de ciment, etc. Les revendications : la liberté mais aussi des embauches et des augmentations de salaire. L’objectif de l’armée égyptienne toujours au pouvoir est clair : le retour à l’ordre. Elle a annoncé qu’elle se chargeait d’organiser des élections mais qu’elle ne tolèrerait plus les grèves et manifestations. Pas certain pour autant que la classe ouvrière soit prête à disparaître de la scène. En tout cas, seuls la poursuite de sa mobilisation et son organisation sur ses propres bases pourront permettre d’aller au-delà d’un simple ravalement de façade du régime, vers une véritable révolution sociale.

Ce qui se passe sur l’autre rive de la Méditerranée nous concerne de près. Là-bas comme ici, l’injustice sociale s’aggrave. Mais c’est de là-bas que nos frères de classe nous montrent l’exemple. Les révolutions qui enflamment le monde arabe pourraient bien être les premiers signes annonciateurs d’une révolution sociale et politique qui traverse les mers et les océans, pour enfin renverser l’ordre capitaliste mondial.

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