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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 11:04

Édito des bulletins L'Étincelle du 14 février 2011

Scènes de joie dans les villes égyptiennes suite au départ de Moubarak. Jeudi, il avait annoncé rester tout en laissant le pouvoir à l’armée. Il en fallait plus pour endiguer la vague révolutionnaire. Il a fini par démissionner vendredi dernier sous la pression populaire. De leur côté, Obama, Merkel et Sarkozy n’ont pas rendu hommage aux insurgés mais au fuyard. Ils doivent certainement le trouver courageux d’avoir plié bagages en emportant avec lui entre 40 et 70 milliards de dollars.


La révolution continue par les grèves ouvrières
Les classes populaires d’Egypte ont viré leur dictateur moins d’un mois après que les Tunisiens eurent chassé le leur. Ben Ali déchu, les patrons de Tunisie appelaient au calme. C’était mal mesurer la puissance de cette révolution qui ne se satisfera pas d’un ravalement de façade. La population reste aujourd’hui sur le qui-vive. Le ministre des affaires étrangères tunisien en a fait les frais dimanche. Sa tentative de copinage avec Alliot-Marie est mal passée. Les fonctionnaires de son ministère l’ont chahuté jusqu’à sa démission.

Les ministres n’ont pas été les seuls à déguerpir. Des gouverneurs à la tête des régions proches de l’ancien pouvoir ont déjà démissionné sous la pression de la rue. Dans la région de Gafsa, les mineurs, en grève depuis plus de deux semaines pour des embauches, viennent de destituer le nouveau gouverneur.


Pour la liberté et le pain, les embauches et les augmentations de salaires
La classe ouvrière égyptienne joue un rôle central dans la révolution. Des grèves ont éclaté dans toutes les branches de l’industrie : chez les travailleurs des télécom, les mécaniciens du secteur ferroviaire, dans les arsenaux de Port-Saïd, et aussi grèves de plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers d’usines de charbon, de coton, de textile, de médicaments, de ciment, etc. Depuis une semaine, ces grèves se sont répandues comme une traînée de poudre. Les revendications phares : la liberté mais aussi des embauches et des augmentations de salaire. L’entrée fracassante de la classe ouvrière dans la révolution a porté le coup fatal à Moubarak qui a démissionné trois jours plus tard.

Les insurgés, regroupés place Tahrir depuis trois semaines, ont décidé de rester pour contrôler l’armée désormais au pouvoir. L’état-major égyptien veut à présent faire place nette de la contestation afin d’en récupérer les fruits. Mais comme en Tunisie, à vouloir éteindre l’incendie révolutionnaire, le nouveau gouvernement risque de s’y brûler. Les classes populaires ne sont pas prêtes à se faire voler leur révolution.


Ben Ali, Moubarak… A qui le tour ?
Le président du Yémen, Ali Saleh, avait cru désamorcer la protestation en annonçant qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections. Le peuple yéménite n’a pas été dupe : « Après Moubarak, c’est le tour d’Ali ! » scandaient des manifestants samedi dernier. En Algérie, Bouteflika a tenté de lâcher un peu de lest. Cela n’a pas empêché l’opposition algérienne d’organiser samedi une manifestation qui a eu lieu malgré des forces de répression suréquipées. Des appels à manifester la semaine prochaine sont déjà lancés.

Les dirigeants du monde arabe toujours au pouvoir ont du souci à se faire. Mais ce ne sont pas les seuls. En Egypte, l’impérialisme états-unien domine le marché. En Tunisie, les grandes entreprises françaises comme Orange et Carrefour se taillent la part du lion grâce aux liens privilégiées que l’Etat français a noués avec le clan Ben Ali.
Ceux qui exploitent les travailleurs là-bas sont les mêmes qui nous exploitent ici. Les révolutions arabes réclament des droits démocratiques mais aussi la fin du chômage et des bas salaires. Devant ces aspirations communes à tous les peuples, les puissants et exploiteurs du monde entier peuvent craindre que le vent révolutionnaire ne souffle dans leur direction.

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