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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 09:35

Édito des bulletins L'Étincelle du 11 juillet 2011

Cet été ne sera pas seulement marqué par les habituelles hausses de début juillet : 2,9 %, par exemple, pour les tarifs de l’électricité pour les particuliers, contre 1,5 % (moins que l’inflation) pour les allocations chômage et rien pour le SMIC !

En effet, ce mois de juillet marque aussi l’enterrement effectif de la retraite à 60 ans, voulu par Sarkozy et imposé malgré la longue mobilisation de l’automne dernier. Dès à présent, l’âge ouvrant droit à une pension recule de 4 mois, et il devrait continuer à augmenter jusqu’à 62 ans… voire au-delà si nous ne mettons pas un coup d’arrêt aux projets du gouvernement et du patronat. De son côté, le Parti socialiste agite la promesse électorale d’un retour aux 60 ans en cas de victoire aux élections de 2012. Une promesse qui, comme l’affirmait l’ancien président Chirac, n’engage que ceux qui y croient et dont Manuel Valls, candidat aux primaires du PS, s’est ouvertement démarqué en affirmant il y a quelques jours que « il n’y aura pas de retour à la retraite à 60 ans ».

Quoi qu’il en soit, l’âge de départ possible en retraite n’est qu’un aspect du problème, l’autre étant le montant des pensions. Or plusieurs mesures contribuent depuis plus de quinze ans à faire baisser le niveau des retraites : le calcul sur le salaire des 25 meilleures années, au lieu des 10 meilleures auparavant ; l’augmentation du nombre nécessaire de trimestres de cotisation, passé de 150 (37,5 années) en 1993 à 165 aujourd’hui ; une revalorisation des pensions et des salaires pris en compte plus défavorable aux retraités comme aux actifs… Tout cela figure dans une loi passée sous Balladur en 1993, et sur laquelle la gauche s’est bien gardée de revenir lorsqu’elle était au gouvernement entre 1997 et 2002 !

D’ailleurs, lors des débats de l’an dernier, le Parti socialiste avait approuvé l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein – une position encore entérinée ce week-end par François Hollande, possible candidat socialiste à la présidentielle. Dans ces conditions, même les promesses du PS signifieraient un droit de partir à 60 ans, mais avec une retraite toujours plus amputée ! Et de son côté, le FMI, alors dirigé par un certain DSK, avait pleinement approuvé la “réforme” de Sarkozy.

Nous voilà donc prévenus des intentions des uns et des autres… Et nous allons en avoir besoin. Car quelques jours à peine après l’entrée en vigueur de la loi de l’an dernier, voilà le gouvernement revenu à la charge sous couvert d’une mesure prétendument “technique” : les salariés nés en 1955 devront justifier de 166 trimestres de cotisation (41 ans et demi), au lieu de 165, pour une retraite à taux plein… en attendant pire pour les plus jeunes.

Mais nous n’avons pas plus de raisons aujourd’hui qu’à l’automne dernier de succomber à l’intox du gouvernement et du patronat sur les prétendus déséquilibres des caisses de retraite. Ce qui plombe leurs comptes, ce sont le chômage, la précarité et les bas salaires, qui sont autant de cotisations en moins.

Construire un rapport de forces qui permette d’interdire les licenciements, d’en finir avec les “petits boulots” à répétition et d’imposer des augmentations de salaire nécessaires pour tous les travailleurs est donc un enjeu qui concerne autant les actifs que les retraités. Aucune promesse ou campagne électorale ne nous dispensera d’engager ce combat sur le terrain de la lutte de classe. Ailleurs en Europe, la volonté des gouvernements, de gauche comme de droite, de faire payer aux classes populaires le prix de la crise capitaliste se heurte à des résistances, encore trop faibles sans doute, mais persistantes – des journées de grève générale en Grèce au mouvement des “indignés” en Espagne, en passant par des manifestations de fonctionnaires inédites depuis longtemps en Grande-Bretagne. Autant d’encouragements à ne pas baisser les bras pendant les vacances !

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