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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 17:11

Édito des bulletins L'Étincelle du 20 juin 2011

Après la révélation par la CGT du « plan secret » de PSA projetant la fermeture des 3 usines d'Aulnay, Sevelnord et Madrid, soit la suppression de 9 000 emplois, Fillon et Besson ont commencé par dire que ce serait « inacceptable » alors que l'État « a prêté 6 milliards d'euros à Peugeot et Renault au plus fort de la crise ». Puis ils se sont dits « rassurés » par les déclarations de PSA. Mais ce sont tous des menteurs et la direction de PSA n'a d'ailleurs rien démenti.

Les fermetures ne sont « pas d'actualité » jure-t-elle. Mais son plan les prévoit pourtant pour 2013-2014 ! Le journal Mediapart confirme d'ailleurs les révélations de la CGT, sur la base d'un autre papier interne de PSA, encore plus détaillé ! Ce dernier document évalue le coût du futur plan de licenciements des ouvriers d'Aulnay à 184 millions d'euros, mais ce sont 306 millions qui entreront dans les caisses de PSA par la vente du terrain de l'usine, soit le double de coût du plan social ! Et combien le groupe compte-t-il gagner avec la fermeture de l'usine de Madrid, rien qu'avec la libération des terrains qui pourraient se vendre à prix d'or ?

Ces fermetures prévues font suite à la suppression de la moitié déjà des effectifs d'Aulnay en dix ans, la suppression des équipes de nuit et de week-end, la baisse de la production (tout en fonctionnant à plein régime) pour faire grimper la production de l'usine PSA de Poissy où la direction veut imposer aussi des augmentations de cadences. Poissy récupérerait la production d'Aulnay, Vigo celle de Madrid. Le chômage pour les uns, la surcharge de travail pour les autres !

Quant à l'usine de Sevelnord qui comptait 3 500 salariés à sa création, elle n'en compte déjà plus que 2 800. C'est pourtant à coups de subventions de l'État, que l'usine avait été ouverte il y a moins de 20 ans, sous prétexte d'aider la région Nord-Pas-de-Calais sinistrée par des licenciements massifs. En subventions diverses, Sevelnord avait touché de l'État l'équivalent de 45 000 € pour chaque emploi créé, ou recréé car Sevelnord remplaçait une usine PSA sur le même site, et des usines Chausson (filiale commune à PSA et Renault) dont Sevelnord reprenait une partie des activités.

Renault, de son côté, a vidé à peu près de moitié l'usine de Flins et annonce que la fabrication, à Flins, de batteries pour ses futures voitures électriques serait repoussée « pour des raisons techniques ». Plus question des 500 emplois promis, alors que le projet était largement subventionné par l'État qui versait la moitié de la mise, 125 millions d'euros.

Les patrons ont leurs plans, qu'ils concoctent en secret parce qu'ils craignent nos réactions. Mais celui de PSA est aujourd'hui sur la place publique, pas tombé dans l'oreille de sourds ! La fermeture d'usines comme Aulnay et Sevelnord, parmi les plus grosses du 93 ou du Nord, touche de plein fouet les travailleurs d'entreprises sous-traitantes, de services et commerces qui leur sont liés, soit des milliers d'autres emplois. Le Nord-Pas-de-Calais a déjà perdu 7 000 emplois rien que dans l'automobile entre 2008 et aujourd'hui. Elle touche de plein fouet la jeunesse ouvrière de ces régions qui comptent déjà parmi les plus forts taux de chômage. Et les gouvernants et leurs amis patrons auront le culot ensuite de parler d'insécurité et de violence des banlieues !

Les travailleurs de l'automobile, mais aussi ceux des autres secteurs, doivent se serrer les coudes et se préparer à une sérieuse riposte contre ces grands patrons voyous. La CGT du Nord-Pas-de-Calais appelle d'ores et déjà tous les travailleurs de l'automobile, constructeurs et sous-traitants de la région à une journée de grève le 7 juillet prochain avec une manifestation à Valenciennes

Tous ensemble, pour l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, l'augmentation générale des salaires, que nous arracherons en imposant aussi notre contrôle sur les comptes et projets des grandes entreprises !

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 08:51

Édito des bulletins L'Étincelle du 13 juin 2011

Un plan secret de Peugeot Citroën a été révélé par la CGT jeudi dernier : dans une note confidentielle d’août 2010, la direction du groupe annonçait que 3 usines, dont 2 en France, seraient fermées : PSA à Aulnay (3600 salariés), Sevel Nord à Hordain (2 800) et PSA à Madrid en Espagne (2 550).

La note, rédigée dans ce style chirurgical apprécié des actionnaires, au premier rang desquels la richissime famille Peugeot, explique donc pourquoi il faudrait l’ablation de près de 10 000 emplois… sans compter les dizaines de milliers qui en découlent. Au moment pourtant où PSA réalise un record historique des ventes, où les actionnaires de PSA doublent leur dividendes et où Philippe Varin, PDG du groupe, triple son salaire annuel : 3,25 millions d’euros, soit 9000 € par jour. La direction de PSA avait y compris prévu que le sale coup arrive après les élections de 2012, pour ne pas gêner ses amis du gouvernement qui avaient si bien arrosé les patrons de l’automobile avec l’argent public : des prêts de milliards à taux préférentiels payés par nos impôts, la prime à la casse pour maintenir les ventes, et autres subventions… La seule condition étant de ne pas fermer de site en France, ou pas tout de suite !

Mais la magouille – bien classique il faut le dire – est mise par les travailleurs sur la place publique !
La conférence de presse de la CGT se terminait le jeudi à 12 heures. Dès 14 heures, la direction de PSA essayait d’étouffer l’affaire en déclarant que « La fermeture d’Aulnay et de Sevel Nord n’est pas d’actualité ». Cela dit, Philipe Varin, PDG de PSA, était aussitôt reçu par Eric Besson, ministre de l’industrie, qui se déclarait « rassuré »  ! De toute façon, a-t-il dit, « ce plan aurait été inacceptable pour les pouvoirs publics. L’Etat a prêté 6 milliards d’euros à Peugeot et Renault au plus fort de la crise. Nous n’aurions jamais pu accepter qu’après avoir pu traverser la crise grâce au soutien de l’Etat, Peugeot délocalise ». Tiens donc ! Et la direction de PSA de se défendre en disant que ce n’étaient que des « hypothèses », des scénarios possibles.

Sur le site d’Aulnay, la hiérarchie n’a pas démenti : aux ouvriers qui ont demandé des comptes, les chefs ont répondu qu’il fallait être responsables et accepter la « logique industrielle ». Entendez par là, ce monopoly infernal par lequel les grands groupes ferment et ouvrent, vendent et achètent des entreprises dans le monde, en fonction des meilleurs coûts et profits qu’ils en escomptent !

Si l’annonce brutale est un choc pour les travailleurs, ce n’est pas une surprise. Ce qui est sur le papier est l’aboutissement d’un processus entamé : la suppression déjà de la moitié des effectifs de l’usine PSA d’Aulnay en dix ans, la suppression des équipes de nuit et de week-end, la baisse de la production (tout en fonctionnant à plein régime) pour faire monter cette production en puissance à l’usine PSA de Poissy où la direction veut imposer des augmentations de cadences. Poissy récupérerait la production d’Aulnay exactement comme Vigo en Espagne récupérerait la production de Madrid. Disons au passage que Renault se livre au même genre d’exercice, en vidant à peu près de moitié l’usine de Flins ! Le chômage pour les uns, la surcharge de travail pour les autres, voilà le programme réservé au travailleurs par ceux qui gouvernent réellement le pays : les patrons des grandes entreprises.

Un plan de lutte contre leurs plans de fermetures
La note de PSA sonne comme un avertissement et une menace non seulement contre les travailleurs de PSA mais aussi contre ceux de toutes les entreprises de France ou d’Europe. Elle confirme que les patrons ont leur plan. Il est nécessaire que nous les travailleurs, qui les produisons leurs foutues bagnoles et tout le reste, ayons le nôtre. D’un autre genre : un plan de préparation de la riposte d’ensemble indispensable, tous ensemble dans l’automobile mais au-delà dans le privé comme dans le public.

Tous ensemble, dans toute l’Europe, pour l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, l’augmentation générale des salaires, que nous arracherons en imposant aussi notre contrôle sur les comptes des grandes entreprises.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 14:20

Édito des bulletins L'Étincelle du 6 juin 2011

Quand le remède aggrave le mal, doublez la dose ! Telle est la recette de l'Union européenne et du FMI pour résoudre les difficultés de financement que rencontre la Grèce.

Contre un nouveau prêt de plus 60 milliards d'euros destiné à payer les intérêts des précédents, l'État grec s'est engagé à augmenter la TVA, réduire encore plus le nombre de fonctionnaires et surtout accélérer les privatisations : ports, aéroports, postes, chemins de fer, puis tout ce qui peut être rentable pour des capitaux privés doivent y passer. Et tant pis si les privatisations, loin d'aider à résoudre le déficit public, privent l'État de ses revenus !

Prendre aux pauvres pour donner aux riches
Car l'objectif n'est pas de résoudre la « crise grecque », qui n'est que l'une des facettes de la crise économique mondiale. Cette crise, dont les banques, les grands patrons et les spéculateurs en tout genre sont responsables, les gouvernements sont bien incapables de la résoudre. Leur seule solution est de la faire payer aux travailleurs pour préserver les profits des plus riches. En témoigne le maintien du budget militaire de la Grèce, seul budget épargné, pour préserver les 2,5 milliards d'euros de contrats que la Grèce a signé avec les industriels de l'armement français et allemands.

Peu après un premier plan d'austérité assassin,  l'Union européenne et le FMI, avec l'aide du gouvernement grec, rallongent donc la sauce. Certains avaient voulu nous faire croire, comme pour dédouaner Dominique Strauss-Kahn du viol dont il est accusé, que ce dernier aurait changé le FMI, lui donnant un visage plus humain, voire social. Mais la réalité est bien là, les recettes sont toujours les mêmes : privatisations, destruction des services publics, avec pour conséquence bien connue un accroissement des inégalités sociales.

« Tant que rien ne changera, nous ne partirons pas »
La population a décidé de ne pas se laisser faire. Depuis le 25 mai, les rassemblements se multiplient dans les grandes villes du pays, réunissant à nouveau plus de 50 000 manifestants dimanche à Athènes.

Ces travailleurs, jeunes ou moins jeunes, en ont assez du chômage, de la précarité et des salaires de misère. Ils ont rejoint massivement ce mouvement des « indignés », à l'image de l'Espagne, pour protester contre les mesures d'austérité et exiger le départ de ce gouvernement qui se dit « socialiste ».

Nombreux sont ceux qui campent depuis plusieurs jours à Athènes sur la place du Parlement, déterminés à y rester jusqu'à obtenir gain de cause.

Samedi dernier, les deux principaux syndicats, du public et du privé, ont eux aussi appelé à une manifestation... rencontrant peu de succès, avec à peine un millier de participants. Loin d'une baisse de la mobilisation, cela traduit la défiance des travailleurs vis-à-vis de leurs directions syndicales, très liées aux socialistes au pouvoir et qui n'ont pas aidé, jusque là, à construire la riposte nécessaire aux attaques gouvernementales. Ces directions syndicales se sont contentées de demander que les travailleurs ne soient pas les seuls à payer la crise et que les efforts soient « partagés »... Sous la pression des mobilisations, leur attitude peut changer et une nouvelle journée de grève générale a été appelée pour le 15 juin.

S’il est souhaitable que les milliers de travailleurs qui manifestent aux côtés des jeunes et des chômeurs se saisissent de cette journée, ils ont bien raison de ne pas attendre et de descendre dans la rue dès à présent pour exprimer leur colère. Ce n'est que par une lutte d'ampleur et déterminée que les travailleurs de Grèce, d'Espagne et d'ailleurs feront reculer leurs gouvernements et les mesures d'austérité qu'ils imposent.

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 09:47

Édito des bulletins L'Étincelle du 23 mai 2011

L’actualité ne se résume pas au feuilleton DSK. La jeunesse a fait irruption dans les rues de toute l’Espagne le 15 mai, au mépris du scrutin électoral, bientôt rejointe par toutes les générations dans l’occupation des places des grandes villes, dont la place de la Puerta del Sol à Madrid, où ils étaient encore 28 000 ce week-end. Cette mobilisation succède aux protestations de masse en Grèce, en Angleterre, au Portugal.

Contre les petits boulots ou pas de boulot du tout, contre la corruption de ceux qui se vautrent dans le luxe quand la misère s’accroît partout, contre « la dictature des marchés » et les plans de rigueur du gouvernement socialiste de Zapatero, ils ont été des dizaines de milliers à défiler à la veille des élections régionales et municipales.

Leur solidarité politique va d’emblée à cette jeunesse du monde arabe qui, de l’autre côté de la Méditerranée, a donné le coup d’envoi de la lutte contre les mêmes maux. Ils leur ont emprunté la spontanéité et le mode d’organisation, avec l’utilisation des réseaux sociaux comme premiers outils de mobilisation, suivi immédiatement par le militantisme sur le terrain pour imprimer des tracts, convaincre de la victoire possible, réunir les uns et les autres et décider tous ensemble de la marche à suivre. Et cette fois aussi, le reste de la population a commencé à rejoindre la contestation de la jeunesse.

Gauche, droite, même politique
En Espagne, tous en ont marre de cette gauche qui ressemble tellement à la droite et qui, dans un pays où le chômage des moins de 25 ans est de 45 %, veut prendre dans les poches des classes populaires de quoi relancer la machine à profits. Depuis un an, cela s’est traduit par le gel des pensions, une baisse des salaires des fonctionnaires de 5 %, la suppression d’une aide de 400 euros aux chômeurs en fin de droits, et l’augmentation de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans...

Notons aussi que les manifestants ont affirmé à l’issue du scrutin de ce weekend qu’ils ne faisaient pas plus confiance à la droite – qui vient de remporter la quasi-totalité des régions tandis que le Parti Socialiste chutait de 10 points – et qu’ils resteraient au moins une semaine de plus : le changement ne viendra pas des urnes, mais de la rue !

En France comme en Espagne, au Portugal, en Angleterre ou en Grèce…
La politique d’austérité en Espagne, imposée par le gouvernement socialiste comme elle l’est ici par le gouvernement Sarkozy, se retrouve dans tous les pays européens. En Grèce, le gouvernement socialiste, sous pression de ce FMI dirigé jusque-là par DSK, vient de s’engager à récupérer 16 à 20 milliards d’euros d’ici 2013 grâce à des privatisations : tout, ou presque, est à vendre !

En France, pour l’heure, la situation politicienne est inversée. La droite est au gouvernement, et c’est la gauche qui est à la tête de la quasi-totalité des régions. Mais le résultat social est le même, et ce n’est pas le scrutin présidentiel de 2012 qui changera la donne ! Les jeunes de la Puerta del Sol ne se trompent pas en narguant le pouvoir et en lui tenant tête, en faisant en sorte d’être toujours plus nombreux et têtus. C’est sur le terrain des luttes que nous gagnerons si nous sommes suffisamment nombreux pour faire craindre aux patrons et à la bourgeoisie de tout perdre !

Mais pour cela, il faudra, en Espagne comme ici, qu’en plus de la jeunesse les travailleurs de tous les secteurs, publics comme privés, se rejoignent pour en finir avec l’exploitation, le chômage, la pauvreté, et s’offrir un avenir. Certains ont rebaptisé la Puerta del Sol « place Tahrir ». Bon nombre de places, à Paris et ailleurs, pourraient bien, dans un avenir proche, adopter ainsi de nouveaux noms…

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 09:11

Édito des bulletins l'Étincelle du 16 mai 2011

Comme dans la série télé, bien des retournements de situation sont possibles. Vrai satyre du Sofitel ou coup tordu contre un présidentiable ? En ce lundi 16 mai, mieux vaut donner sa langue au chat. Pour l’heure, le moins étonnant dans l’inculpation est que DSK serait sorti tout nu de sa douche, comme tout un chacun ! Cela dit, c’est bien le seul détail de la vie quotidienne que le directeur du FMI semble partager avec le bon peuple, vu un détail qui a échappé à l’indignation ou l’accablement – c’est selon – des commentateurs relayés par les médias : cette suite à 3000 dollars la nuit (plus de 2000 euros), dans cet hôtel Sofitel de New York. « Socialiste », la coqueluche des sondages de ces derniers mois ? Un homme de la grande bourgeoisie d’abord !

Les peuples grec, portugais, et bien d’autres, à qui le FMI impose de faire des sacrifices pour que leurs Etats remboursent les dettes auprès des financiers, apprécieront. Dominique Strauss-Kahn luttait contre la crise, disait-il : mais les restrictions, ce n’est pas pour lui !

Il est à l’image de la grande bourgeoisie qu’il a servie à la tête du FMI et qui ne se prive pas : 83 milliards d’euros de bénéfices pour les actionnaires du CAC 40. Un milliard d’euros de bonus distribués par la seule banque BNP Paribas.

Des mésaventures bling-bling aux réalités du RSA
De l’autre côté de la société, la crise entamée en 2008 continue à frapper. En France, le chômage reste au plus haut. Et avec le chômage, se développe la pauvreté et pour beaucoup, il n’y a plus que les minimas sociaux pour survivre. C’est cette dernière fraction la plus démunie de la population que le ministre Laurent Wauquiez a eu le culot de pointer du doigt en mentant effrontément. Il a prétendu qu’on pouvait gagner autant sinon plus au RSA qu’avec un Smic... Or le RSA, c’est au maximum 466 € mensuels pour une personne seule (cinq fois moins qu’une seule nuit dans la suite du Sofitel) ! Le blanc-bec du gouvernement a tant abusé de démagogie en parlant de « cancer de la société », que Fillon a dû le recadrer, ou du moins faire semblant.

Les vrais assistés
La rengaine sur l’« assistanat » n’est pas nouvelle. Elle sert surtout à protéger les vrais assistés, les assistés de luxe. Comme ces riches qui bénéficient du bouclier fiscal, qui permet à quelques nantis de toucher des millions d’euros de ristournes d’impôt. Certes, le bouclier fiscal sera bientôt supprimé, mais en échange l’impôt sur la fortune sera abaissé, ce qui reviendra au même !

En fait, ces ristournes fiscales ne sont qu’une cerise sur le gâteau pour les bourgeois. Les patrons touchent des milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Et bien d’autres milliards d’aides publiques aux entreprises sous des prétextes divers. Tant et tant d’aides qu’il est difficile de les chiffrer : peut-être 65 milliards par an, d’après la Cour des Comptes... Mais sûrement encore plus. Après tout, en 2008, quand il fallait « sauver les banques », l’Etat français s’était engagé sur la somme faramineuse de 360 milliards !

Nos véritables ennemis, ce sont évidemment les classes possédantes qui se font des fortunes sur notre dos, et les hommes à leur service, qu’ils se disent de droite ou de gauche. Les travailleurs n’ont rien à attendre de ces gens-là. A défaut de Porsche, de Rolex, de suites de luxe ou autres dîners au Fouquet’s, les travailleurs ne sont pas démunis, à condition d’utiliser leurs moyens propres pour se défendre. Ces dernières semaines, il y a eu des mouvements de grève pour exiger des hausses de salaires, comme sur les lignes de RER de la RATP en région parisienne, les bus des Courriers de l’Ile de France, les tramways de Marseille, dans les supermarchés Carrefour Market, mais aussi dans bien d’autres entreprises. Les travailleurs qui se battent ne font que demander leur dû ! Des mouvements encore limités, mais qui devront bien finir par converger pour imposer une toute autre actualité politique et sociale que leur mauvais feuilleton en marge de la course à la présidence.

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 13:14

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 13:12

À peine annoncée, la mort d'Oussama Ben Laden, exécuté par un commando américain, a suscité des manifestations de joie à travers tous les États-Unis. Vous parlez d’un exploit ! La CIA, au bout de dix ans, a fini par avoir la peau de Ben Laden, complaisamment livré par les services secrets pakistanais. Ben Laden, on avait fini par l’oublier. Pendant dix ans, les puissances occidentales l’avaient brandi comme ennemi public numéro un, les attentats du 11 septembre servant de prétexte pour les sales guerres d’Irak et d’Afghanistan, faisant des centaines de milliers de morts. L’intégriste chrétien Bush, alors président des États-Unis, était parti en croisade contre l’intégriste islamiste Ben Laden. On parlait alors du choc des civilisations. Une vaste blague !

Oussama Ben Laden, fils d'un millionnaire installé en Arabie Saoudite, a débuté sa carrière de terroriste au service de la CIA. Cette dernière armait dans les années 1980 les guérillas fondamentalistes pour contrecarrer l’influence de l’URSS et de son armée qui occupait l’Afghanistan. C’est une vieille méthode des États impérialistes. Ils dressent les peuples les uns contre les autres pour protéger les vrais responsables : ceux qui pillent, exploitent et oppriment les populations.

Oussama Ben Laden a été abattu sans autre forme de procès par le gouvernement américain. Un acte de justice, selon eux, contre le responsable de la mort de milliers de personnes, aux États-Unis mais aussi dans le monde arabe au nom d'idées moyen-âgeuses.

Mais les centaines de milliers de morts des guerres en Irak et Afghanistan devront sûrement, eux, attendre bien plus de dix ans pour que les Bush, Obama, Sarkozy et compagnie soient jugés pour leurs crimes... car le terrorisme d'État continue dans ces pays.

Aujourd'hui les industriels du crime, ceux qui mènent les guerres et entretiennent la haine entre les peuples pour leur seul bénéfice, espèrent bien être à l'abri des représailles. Mais, comme le prouvent les révolutions du monde arabe, c'est sans compter sur la détermination des peuples, là-bas comme ici, à s'émanciper de cette société d’exploitation.

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 13:10

Après l’effet d’annonce du gouvernement sur la suspension de l’espace Schengen, qui permettrait à la France de fermer ses frontières pour mieux refouler les migrants tunisiens et libyens passés par l’Italie, la répression est passée à la vitesse supérieure. Des opérations de police sont menées contre quelques centaines de sans-papiers tunisiens, assorties d’emprisonnements en centre de rétention.
Et la chasse aux migrants s’amplifie, y compris récemment sur ordre de Delanoë, maire PS de Paris, qui n’a pas hésité à envoyer CRS et même hélicoptère pour déloger des Tunisiens occupant un immeuble vide. Un spectacle pitoyable mais loin d’être nouveau dans cette Union européenne qui ne garantit la libre circulation qu’aux marchandises, aux capitaux et à ceux qui en disposent !
Loin de l’accueil à coup de rafles policières, Ben Ali et sa famille avaient, à leur époque, été reçus en grande pompe. Ah, la belle solidarité avec un peuple qui vient de dégager son dictateur ! Le peuple de Tunisie, de 11 millions d’habitants seulement, accueille aujourd’hui chaleureusement les 200 000 réfugiés de Libye qui fuient les sbires de Kadhafi et les bombardements de l’OTAN. Mais la riche Europe, avec 300 millions d’habitants, ne pourrait pas accueillir 20 000 réfugiés de la misère ?

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 13:09

À l'heure où nous écrivons, l'armée et la police auraient déjà tué 600 à 700 manifestants et arrêté plusieurs milliers de personnes. Il aura fallu deux mois aux États-Unis et à l'Union européenne pour décider, le 9 mai, d'établir un embargo sur les ventes d'armes à l'État syrien et au gouvernement de Bachar al Assad. Ils promettent aussi de « lourdes » sanctions économiques... sans expliquer lesquelles. On connait pourtant trop les effets des embargos décrétées par les puissances impérialistes, contre la Corée du Nord ou contre l'Irak dans les années 90. Ce sont surtout les populations pauvres et les travailleurs qui en souffrent ! Certains, comme Alain Juppé, parlent de geler les avoirs des membres du gouvernement syrien, mais il ne s'agit que d'effets d'annonce et pendant ce temps, la liste des morts s'allonge.
Pourtant, malgré les discours des conseillers d'Assad assurant sans cesse que « le moment le plus dur est derrière nous », force est de constater que la mobilisation ne faiblit pas. Les manifestants occupent toujours la rue et ne peuvent compter sur leurs propres forces. Leur combat rejoint celui des Tunisiens et des Égyptiens. Bahreïn, Yémen, Syrie : le vent de la révolution arabe a traversé les frontières et n'a pas fini de souffler !

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 13:06

Selon le ministre Wauquiez, « l'assistanat » serait le « cancer » de la société. Il faudrait donc plafonner le cumul des minima sociaux à 75 % du SMIC (en dessous du seuil de pauvreté !) et contraindre les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) à 5 heures hebdomadaires de travail gratuit.

Dans les milieux populaires, on a de plus en plus de mal à boucler les fins de mois, mais le problème serait « l’assistanat » de ceux qui sont tout en bas de l’échelle sociale ? Mais qui donc licencie ? Qui est responsable du chômage ? Ce ne sont pas les chômeurs, mais les capitalistes.

Dans cette société, la classe des assistés, c’est la grande bourgeoisie. Bernard Arnault, grand actionnaire et première fortune française possède une fortune équivalente à 2,4 millions d'années de SMIC. Et tout cela, sans travailler ! Déjà, les capitalistes sont assistés par des millions de travailleurs, dont ils volent le produit du travail. Mais cela ne leur suffit pas. L'État vient alors à la rescousse, en allégeant l’impôt sur la fortune, en exonérant les entreprises de cotisations sociales, en versant des subventions et aides en tout genre. Un petit cadeau fiscal d'un milliard d’euros aux plus riches à travers l'allègement de l'impôt sur la fortune, ça c’est de l’assistanat !

La solution au problème du chômage est pourtant simple. Il suffit de partager le travail entre tous, sans baisse de salaire. Mais l'État et les patrons préfèrent maintenir le chômage, une menace qui pèse sur tous les travailleurs.

Pour travailler tous, mieux et moins, il faudra abattre le capitalisme et construire une société où le travail ne sera pas organisé selon les profits d'une infime minorité, mais selon les besoins de tous. Et les seuls à s’en plaindre seront les assistés d’aujourd’hui, les grands bourgeois !

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