Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Révolution
  • : Révolution ! est le bulletin jeunes de la Fraction l'Étincelle. Il est diffusé dans plusieurs lycées ou facultés en région parisienne et en province.
  • Contact

À propos de nous...

Recherche

Liens utiles

La page facebook de étincelle révolution :



Le site de notre revue :

Les blogs de bulletins d'entreprise "L'Étincelle" :
Blog L'Étincelle La Poste Paris
Blog L'Étincelle Altis/IBM
Blog L'Étincelle Technocentre Renault Guyancourt
Blog L'Étincelle France Télécom
Blog L'Étincelle du Rhône

Pour la coordination des luttes des
travailleurs face aux licenciements :

Collectif contre les patrons voyous et licencieurs

Les organisations politiques dont nous sommes proches :


20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 09:30

Édito des bulletins L'Étincelle du 12 juillet 2010

 

   Habituellement, la grande bourgeoisie lave son linge sale en famille. Une fois n’est pas coutume, l’affaire Woerth donne un aperçu du train de vie de ces privilégiés. Une ancienne comptable a défrayé la chronique en affirmant que Liliane Bettencourt avait financé illégalement la campagne de Sarkozy. L’occasion d’apprendre que son travail consistait à retirer deux fois par mois 50 000 euros en liquide : « de l’argent de poche », explique l’avocat de la milliardaire, pour payer «  des médecins, des coiffeurs, du petit personnel ».

   Il ne serait pas étonnant qu’une partie de cette menue monnaie ait servi à faciliter les relations avec tel ou tel homme politique. Mais l’essentiel n’est même pas là. Le plus choquant dans cette affaire, c’est ce qui est parfaitement légal. Le patrimoine de Mme Bettencourt, troisième fortune de France, s’élève à 17 milliards d’euros (auxquels il faut ajouter une île aux Seychelles et un compte en Suisse qu’elle dissimulait au fisc) et ses revenus à 200 millions par an. Elle s’est vantée dans toute la presse de payer 40 millions d’impôts par an. A peine 20 % de ses revenus et seulement 0,24 % de son patrimoine connu !

   Voilà le véritable montant de la « fiscalité écrasante » que la droite dénonce en permanence ! Ce n’est pas tout. Depuis 2006, les grandes fortunes sont protégées par le bouclier fiscal : leurs impôts ne peuvent plus dépasser 50 % des revenus. Miracle de « l’optimisation fiscale », Bettencourt en a bénéficié : elle a reçu 30 millions de l’Etat, rien que pour l’année 2008 !


Assistance aux riches, racket sur les pauvres

   Subventions, exonérations, niches, bouclier fiscal pour une minorité de privilégiés. Mais une mince couverture sociale pour de nombreuses familles ouvrières. Dans quel budget tailler, puisqu’il faudrait, paraît-il, commencer une nouvelle cure d’austérité ? Le gouvernement a tranché cette semaine en précisant ses mesures contre le naufrage des comptes de l’Etat : ce sont plus pauvres et les plus précaires qui paieront.

   Au menu de ce drôle de sauve-qui-peut : des économies sur l’aide aux handicapés, sur les aides au logement des étudiants, sur les emplois aidés dans les associations pour les chômeurs de longue durée. Dans la ligne de mire : les aides à l’accession à la propriété, la construction de logements sociaux et la prime pour l’emploi !


Le mot d’ordre de Sarkozy : Sus aux emplois, aux retraites, aux salaires !

   Ces mesures s’ajoutent aux précédentes : 31 000 postes de fonctionnaires seront supprimés cette année, dont 16 000 dans l’éducation. Un exemple que les patrons s’empressent de suivre en multipliant les plans de licenciements, comme à Continental Toulouse ou à Téléperformance. De même, le gel annoncé des salaires des fonctionnaires se propagera à tout le secteur privé : c’est une façon pour l’Etat de donner carte blanche aux patrons pour ne rien lâcher. Cerise sur le gâteau, la réforme des retraites prévue pour la rentrée dégradera considérablement les pensions de tous les salariés, sans épargner ni ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans ni les mères de trois enfants…

En pleine crise, le gouvernement n’a qu’un seul objectif : servir toujours mieux les plus riches, quitte à aggraver dramatiquement les inégalités. Cette politique est menée en France par la droite, mais en Grèce et en Espagne par des partis socialistes. Dans ces conditions, la colère monte et leur système inspire le dégoût !
De la colère à la révolution

   Le capitalisme plonge le monde entier dans la crise, mais la bourgeoisie maintient ses profits grâce à des Etats prétendument démocratiques qui font les poches des travailleurs et des pauvres. Oui, la colère est légitime et devra bien s’exprimer de façon plus explosive que les rituelles journées d’action auxquelles les confédérations nous appellent prudemment. Arrivera un moment où des défilés massifs dans les rues déboucheront sur une grève générale, laquelle annoncera une véritable révolution sociale. Une révolution permettant d’en finir avec ce système pourri jusqu’à la moelle.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 15:14

Édito des bulletins L'Étincelle du 21 juin 2010

 

   La semaine dernière, le gouvernement a lancé le coup d’envoi du match contre le monde du travail, avec la réforme des retraites et de nouvelles réductions des dépenses publiques.

 

   C’est maintenant officiel, les travailleurs devront jouer les prolongations, avec le recul à 62 ans de l’âge légal de départ en retraite, l’augmentation de la durée de cotisation à 41,5 ans et le recul à 67 ans de l’âge en dessous duquel les retraités qui n’ont pas toutes leurs annuités se voient infligés une décote. C’est donc sur tous les plans que le gouvernement tacle les retraites, avec au passage une augmentation des cotisations pour les fonctionnaires, c’est-à-dire une baisse de leurs salaires nets, qui étaient déjà loin d’être au plus haut.

 

   Et pour la « pénibilité », seule revendication que les syndicats mettent réellement en avant ? Ce sera du cas par cas, un contrôle médical devant constater une invalidité d’au moins 20 % pour permettre un départ à 60 ans. Il faudra attendre de s’être cassé le dos. Le repos n’est accordé qu’à ceux qui, usés par les années d’exploitation, n’auront pas le temps de profiter de leur retraite.

 

   Il y aurait « trop peu d’actifs » pour le nombre de retraités, nous sifflent aux oreilles les vuvuzelas du gouvernement. Mais si celui-ci voulait augmenter le nombre des cotisants, il commencerait par s’attaquer au chômage en interdisant les licenciements et en embauchant dans les services publics, et en contraignant le patronat à augmenter les salaires (tout en donnant l’exemple dans la fonction publique), dont la baisse réduit les cotisations d’autant.

 

   Mais c’est le contraire qu’annonce Fillon avec ses 45 milliards de réduction des dépenses publiques. Il se flatte des coupes sombres déjà réalisées : « Depuis 2007, 100 000 fonctionnaires n’ont pas été remplacés, je ne connais pas beaucoup de pays qui ont réalisé un tel effort ». Les mêmes attaques qu’en Grèce, au Portugal, en Espagne ou Allemagne. Un vrai mondial de l’austérité ! Pour « réduire le déficit public » ? La bonne blague ! Combien de milliards ont été versés il y a un an aux banquiers, les mêmes qui spéculent aujourd’hui sur les dettes publiques.

 

   Face à cette déclaration de guerre du gouvernement et du patronat, le parti socialiste se contente de parler des 60 ans, du moins pour ceux des socialistes qui n’applaudissent pas des deux mains le projet gouvernemental. Or, sans s’attaquer à l’allongement de la durée des cotisations, sans revendiquer d’en revenir aux 37,5 annuités, aujourd’hui que les jeunes mettent des années à trouver un emploi stable, que les vieux sont souvent licenciés avant l’âge de la retraite, c’est accepter des retraites amputées. Détacher ce problème de celui des licenciements et des salaires, c’est ne pas s’attaquer aux causes, et à ceux qui creusent les caisses.

 

   Quant aux dirigeants des confédérations syndicales, ceux qui devraient jouer le rôle d’entraîneurs, on ne peut pas dire qu’ils soient à la hauteur. Ils mendient au gouvernement « de vraies négociations » et, histoire de ne pas trop se discréditer, se contentent de faire se succéder quelques journées d’action, mais sans en préciser réellement les objectifs, ni envisager la suite qu’il faudra lui donner.

Soyons très nombreux dans la rue jeudi 24, mais pour préparer la suite de la mobilisation !

   A un récent sondage BVA sur le mode d’action le plus efficace contre le projet gouvernemental, 67 % des sondés ont répondu « la grève générale ». Ils ont raison. Ce sera le seul moyen de faire plier patronat et gouvernement sur les retraites, les licenciements, les salaires, sur les suppressions d’emplois dans les services publics et leur dégradation. Et les directions syndicales ne prendront vraiment l’offensive que si les salariés les y contraignent.

 

   La nouvelle journée d’action et les manifestations prévues le 24 juin par les confédérations syndicales doivent être une étape dans cette direction. Elles doivent être encore plus largement suivies que les précédentes, pour montrer notre détermination à ne pas laisser passer ces nouvelles attaques. Mais il ne faudra pas en rester là.

Partager cet article
Repost0
15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 09:07

Édito des bulletins L'Étincelle du 14 juin 2010

 

   Samedi, François Fillon a lancé le coup d’envoi du match contre le monde du travail, avec la réforme des retraites et de nouvelles réductions des dépenses publiques.

 

   Le gouvernement annoncera les détails du projet sur les retraites mercredi prochain, mais a laissé déjà transparaître les grandes lignes. Recul de l’âge légal de la retraite à 62 ou 63 ans, et recul à 67 ou 68 ans de l’âge en dessous duquel les retraités qui n’ont pas toutes leurs annuités se voient infligés une décote, qui ampute fortement leurs pensions. Augmentation des cotisations de retraite des fonctionnaires, c’est-à-dire baisse de leurs salaires nets. L’allongement progressif de la durée de cotisation, déjà programmé, par la loi de 2003, pour atteindre 41,5 annuités en 2020, pourrait se poursuivre au-delà. Par contre, il n’est déjà plus question d’une taxation des foyers fiscaux aux revenus supérieurs à 11 000 € par mois. Il y aurait « trop peu d’actifs » pour le nombre de retraités, des « cotisations insuffisantes », nous sifflent aux oreilles les vuvuzelas du gouvernement. Si celui-ci avait la moindre velléité d’y remédier, c’est au chômage qu’il s’attaquerait en interdisant les licenciements et en embauchant dans les services publics. Sans parler de la baisse des salaires qui réduit les cotisations d’autant.

 

   Mais c’est le contraire qu’annonce Fillon avec ses 45 milliards de réduction des dépenses publiques. Il se flatte des coupes sombres déjà réalisées : « Depuis 2007, 100 000 fonctionnaires n’ont pas été remplacés, je ne connais pas beaucoup de pays qui ont réalisé un tel effort ». Il entend les poursuivre et les amplifier. Les mêmes attaques qu’en Grèce, au Portugal, en Espagne, et maintenant en Allemagne. Un vrai mondial de l’austérité !

 

   Pour « réduire le déficit public » ? La bonne blague ! Combien de milliards ont été versés il y a un an aux banquiers, les mêmes qui spéculent aujourd’hui sur les dettes publiques, et aux grands groupes du CAC 40, ceux qui s’apprêtent à distribuer 35,5 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires et en prévoient 9 à 12 % de plus pour l’an prochain.

 

   Face à cette déclaration de guerre du gouvernement et du patronat, on ne peut pas dire que, dans notre camp, ceux qui devraient jouer le rôle d’entraîneurs, les dirigeants syndicaux, soient à la hauteur. A commencer par François Chérèque, de la CFDT, qui, tout en promettant d’être ferme sur l’âge de départ à 60 ans (il ne pouvait pas faire moins face à ses militants), donne son feu vert à l’allongement de la durée de cotisation. Sous prétexte de sauvegarder l’unité syndicale, Bernard Thibault, de la CGT, se garde bien de se montrer plus combatif. Et tous les dirigeants syndicaux de déplorer surtout le manque de « dialogue » du gouvernement. Comme si les reculs sociaux étaient à négocier !

 

   Les syndicats appellent tout de même ensemble à une nouvelle journée d’action le 24 juin. Mais sans en préciser réellement les objectifs, ni envisager la suite qu’il faudra lui donner. Or se contenter de parler des 60 ans, sans s’attaquer à l’allongement de la durée des cotisations, sans revendiquer d’en revenir aux 37,5 annuités, aujourd’hui que les jeunes mettent des années à trouver un emploi stable, que les vieux sont souvent licenciés avant l’âge de la retraite, c’est accepter des retraites amputées. Détacher ce problème de celui des licenciements et des salaires, c’est ne pas s’attaquer aux causes, et à ceux qui creusent les caisses.

 

   A un récent sondage BVA sur le mode d’action le plus efficace contre le projet gouvernemental, 67 % des sondés ont répondu « la grève générale ». Ils ont raison. Ce sera le seul moyen de faire plier patronat et gouvernement sur les retraites, les licenciements, les salaires, sur les suppressions d’emplois dans les services publics et leur dégradation.

Les manifestations du 27 mai ont été un succès. La nouvelle journée d’action et les manifestations prévues le 24 juin doivent être encore plus largement suivies pour montrer notre détermination à ne pas laisser passer ces nouvelles attaques. Mais il ne faudra pas en rester là.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 09:57

Édito des bulletins L'Étincelle du 7 juin 2010

 

   Depuis près de quatre ans le gouvernement israélien impose un blocus impitoyable au million et demi de Palestiniens de la bande de Gaza. Lundi dernier, une flottille d’aide humanitaire a tenté de briser ce blocus pour acheminer ciment, maisons en kit, fauteuils roulants, lait et médicaments destinés un peuple déjà victime d’une attaque israélienne qui fit plus de 1400 morts fin 2008 et début 2009. Les infrastructures, des milliers de maisons, des hôpitaux et des écoles furent détruits. Cette fois, lors de l’arraisonnement d’un des navires de la flottille, les commandos israéliens ont assassiné 9 militants pacifistes et en ont blessé plusieurs autres. Après les manifestations de colère déclenchées en Turquie par ces meurtres, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté samedi dernier à travers le monde, y compris en Israël : ils étaient 8 000 à Tel Aviv- pour protester contre le blocus.

   Ce n’est pas la première fois que le gouvernement israélien use de méthodes terroristes pour imposer sa loi à un peuple qu’il occupe, opprime et colonise. Les territoires de Gaza et de Cisjordanie ne sont que des ghettos de misère, des prisons géantes qu’Israël a continué à grignoter en y multipliant ses colonies. Certes, en 2005, l’Etat d’Israël a fait démanteler ses implantations de colons à Gaza, région la plus pauvre, mais pour mieux accélérer les implantations en Cisjordanie et Jérusalem-Est. Rien d’étonnant qu’après des décennies d’occupation, le Hamas ait pu remporter l’assentiment populaire et les élections à Gaza en 2006, se présentant comme le champion de la lutte des Palestiniens trahie par le Fatah et l’OLP qui laissent faire l’occupant. Et quand aujourd’hui le gouvernement israélien a le culot de justifier son blocus de Gaza par la lutte contre la dictature du Hamas, rappelons que dans les années 1970, c’est l’occupant israélien qui avait favorisé les courants islamistes, dont est issu le Hamas, pour contrer l’essor et l’influence du principal parti de la résistance palestinienne, l’OLP.

Un gouvernement raciste soutenu par les grandes puissances

   Si le gouvernement israélien se moque des protestations massives dans le monde, enfreint en toute impunité les résolutions du Conseil de sécurité et de l’ONU depuis 60 ans, c’est qu’il sait pouvoir compter sur le soutien des grandes puissances et en premier lieu des Etats-Unis. Quant à la France, elle marque sa complicité en s’abstenant sur la dernière résolution de l’ONU. L’aide militaire fournie par le gouvernement américain – avec la bénédiction d’Obama – est massive. Lors de l’attaque israélienne « plomb durci » contre la bande de gaza en 2008, les jets, missiles, hélicoptères d’attaque étaient américains, le phosphore blanc et les bulldozers Caterpillar utilisés étaient fabriqués aux Etats-Unis.

    Car Israël est un allié stratégique de l’impérialisme américain pour le contrôle du Moyen Orient et de ses ressources pétrolières. Ce nain géographique est en réalité un géant militaire dont l’aviation est de loin supérieure à celle de la totalité des pays arabes et qui dispose de l’arme nucléaire. C’est le gendarme surarmé chargé de tenir en respect les peuples arabes qui voudraient se libérer de la tutelle des puissances occidentales, lesquelles pillent impunément leurs fabuleuses richesses en pétrole et en gaz avec la complicité de régimes réactionnaires, despotiques et corrompus. Mais les manifestations et les protestations internationales contre le blocus de Gaza montrent que le peuple palestinien n’est pas seul et qu’il a des alliés dans le monde entier pour affronter ses oppresseurs. Y compris en Israël où au moins une minorité, juive et arabe, sait qu’un peuple qui en opprime un autre n’est pas un peuple libre.

   Oui, les travailleurs du monde entier doivent se tenir les coudes et se sentir solidaires du peuple palestinien opprimé et condamner non seulement l’agression du gendarme israélien, mais la complicité des grandes puissances occidentales.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 20:28

Édito des bulletins L'Étincelle du 31 mai 2010 (partie 2)

 

   À l’issue de la manifestation parisienne du 27 mai à laquelle ils ont participé très nombreux, les travailleurs sans papiers en grève, ont décidé de se rassembler sur les marches de l’Opéra Bastille. Présents jour et nuit depuis jeudi, ils y resteront jusqu’à obtenir des réponses claires du gouvernement sur la question de la régularisation des travailleurs sans papiers. La grève, qui dure depuis huit mois, est suivie par plus de 6 000 travailleurs dans le bâtiment, la restauration, l’aide à la personne, dans l’intérim, dans des centaines d’entreprises, des plus petites aux plus grandes. Les donneurs d’ordre comme Bouygues profitent d’une main d’œuvre de dizaines, voire de centaines de milliers de travailleurs, contraints de vivre en clandestins, privés de titre de séjour. Cette situation des travailleurs les plus précaires pèse sur l’ensemble du monde du travail et concerne toute la classe ouvrière. La régularisation de tous les travailleurs sans papiers constitue bien notre intérêt à tous. Tout notre soutien doit aller à ce combat qui ne faiblit pas !

Partager cet article
Repost0
1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 20:26

Édito des bulletins L'Étincelle du 31 mai 2010 (partie 1)

 

   Finalement, Eric Woerth, le ministre du travail, l’a confirmé la semaine dernière : la retraite à 60 ans est bel et bien dans le collimateur du gouvernement.

 

   Si l’annonce a tardé à venir, la réforme des retraites que prépare le gouvernement est sans mystères. Il s’agit de payer moins de retraites en reculant l’âge de départ, et de baisser encore plus leur montant. Dans la droite ligne des réformes des retraites adoptées depuis 1993. Le nombre d’annuités nécessaires pour une retraite pleine était passé de 37,5 avant 1993 à 40 ans. On nous annonce 41 ans pour 2012, puis 42 ans ! Ce qui écorne sacrément la retraite à 60 ans, qui devient plutôt l’exception ! Si Martine Aubry est intervenue pour voler au secours de Mitterrand contre Sarkozy, le Parti Socialiste a en réalité entériné ces réformes. Celle de 1993 n’avait pas été remise en cause par le gouvernement Jospin. Dans le contre-programme du PS, nulle question de revenir sur l’allongement de la durée de cotisation. Strauss-Kahn s’est carrément exprimé... contre le « dogme » de la retraite à 60 ans. Pas grand-chose à attendre de tels défenseurs des régimes de retraite !

 

   On nous explique à nouveau que c’est à cause de la démographie, de l’allongement de l’espérance de vie, etc. Le gouvernement agrémente sa démonstration de chiffres d’autant plus alarmistes qu’ils sont fantaisistes. Car qui peut sérieusement prétendre prévoir ce que sera la société, l’économie, la productivité, en 2050 ou même en 2025 ? En tout cas, pas ceux qui ont été bien incapables de prévoir la crise actuelle !

 

   Il n’y a aucune évidence, aucune fatalité. Au fond ce n’est qu’un choix de classe. Car pour aider les banquiers, pour aider les industriels, il n’y a aucun déficit impossible : on trouve les centaines de milliards réclamés par les « marchés » ! Mais le moindre centime qui pourrait profiter aux classes populaires, pour la Sécu, la retraite, pour les services publics est, lui, systématiquement remis en question.

 

   En même temps l’Etat laisse les patrons licencier et le chômage exploser. Ce qui plombe d’autant les régimes de retraite : chaque chômeur en plus, c’est autant de cotisations sociales en moins. C’est là qu’est la seule cause des déficits des régimes de retraite !

 

   C’est toute la politique patronale et gouvernementale qui va dans un même sens. Leur mot d’ordre, c’est : faire payer la crise aux travailleurs, chômeurs et retraités inclus, et préserver les intérêts des capitalistes. Dans toute l’Europe se multiplient des plans d’austérité contre les travailleurs, dont les attaques contre les retraites ne sont que l’un des volets.

 

   Les manifestations du 27 mai, à l’appel des syndicats, ont prouvé que beaucoup refusent de laisser passer cette réforme et les autres attaques en cours sans réagir. Cette journée d’action, ne pouvait, bien sûr, à elle seule faire reculer le gouvernement. Une nouvelle est prévue pour le 24 juin. Mais c’est une lutte générale du monde du travail qui sera nécessaire. Il ne faut pas en rester là !

Partager cet article
Repost0
25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 10:10

Édito des bulletins L'Étincelle du 24 mai 2010

 

   Pendant le week-end de Pentecôte, les petites phrases concernant les retraites des ministres de l’industrie et de celui du travail se sont succédé. Le gouvernement avait déjà confirmé il y a dix jours que sa priorité était l’allongement de la durée d’activité. On nous enfume pour accréditer l’idée que c’est inéluctable. Si une telle mesure voyait le jour, cela ne pourrait que se traduire par une baisse considérable du montant des retraites pour la grande majorité. Car les patrons continueront à se débarrasser des vieux, et les jeunes au chômage continueront à tenir les murs dans les cités.

   Pour donner le change côté Sarkozy et Fillon, il serait question d’instaurer une petite taxe sur les hauts revenus, exclue du bouclier fiscal. Mais surtout pas de supprimer ce bouclier lui-même, et encore moins toutes les niches fiscales et tous les dégrèvements de cotisations patronales.

 

On renfloue les banques, on floue les travailleurs !

 

   Pour le régime des retraites, pas question de plan de sauvegarde, ni de débourser le moindre centime.

   Dans le Parisien de dimanche dernier Martine Aubry affirme que si le gouvernement repoussait l’âge légal de départ à la retraite, le PS le rétablirait à 60 ans (sans en préciser les conditions), en cas de victoire à la présidentielle de 2012. On peut sérieusement douter de sa volonté de rendre justice aux travailleurs vu ses propositions du 18 mai. Celles-ci entérinent les précédentes réformes des retraites, notamment la loi Fillon de 2003 allongeant les durées de cotisations du public et portant à 41,5 d’ici 2020 le nombre d’annuités nécessaires, pourtant le PS envisageait de l’abroger avant les élections présidentielle de 2007... Quant à ses « camarades » de parti, Strauss-Kahn, directeur de ce FMI qui impose les plans d’austérité partout dans le monde et en particulier à la Grèce, ou François Hollande, eux sont clairement en accord avec Sarkozy et Fillon pour demander de travailler plus longtemps.

 

   Les socialistes au gouvernement, comme on le voit en Grèce, ne protègent en rien les travailleurs des mauvais coups, mais les portent eux-mêmes !

 

   Jeudi dernier les travailleurs grecs ont participé à leur quatrième jour de grève générale depuis février, pour protester contre les attaques dont ils sont victimes. Le premier versement d’une tranche de 20 milliards d’euros du prêt de 110 milliards pour la Grèce a immédiatement servi à rembourser une partie de la dette contractée auprès des marchés. Preuve s’il en fallait que tous ces plans d’aide iraient directement dans les poches des banquiers et spéculateurs.

Malgré les sommes astronomiques débloquées dans un laps de temps record, personne ne jurerait que cela suffira à calmer l’appétit des banquiers et financiers. Après une brève envolée des cours de la bourse à l’annonce du second plan, c’est l’euro qui pique du nez. Les plans d’austérité contre les travailleurs et la population pauvre se précisent dans toute l’Europe. Ils vont de pair avec cette orgie de milliards destinée aux banques. Pour garantir les profits de celles-ci, les États prendront dans la poche des classes populaires.

 

   Après la Grèce, l’Espagne, le Portugal, ou l’Italie, c’est le gouvernement anglais fraîchement élu qui devrait annoncer un plan d’austérité de 8,7 milliards d’euros. Partout des recettes similaires à ce que nous préparent Fillon et ses comparses en France.

 

   Au programme, la diminution de 10 % des frais de fonctionnement par la poursuite du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Le gouvernement s’en prend également aux chômeurs et aux bas salaires : la prime de rentrée exceptionnelle pour les plus bas revenus et la prime de « solidarité active » versée en attendant le RSA seront supprimées. Les allocations, Logement (APL) ou Adulte handicapé (AAH) sont aussi dans sa ligne de mire.

 

   Une nouvelle journée de grève est fixée jeudi prochain 27 mai à l’appel de confédérations syndicales. Cette journée ne sera pas suffisante, c’est une évidence. Mais dans ce contexte de crise que les gouvernements européens cherchent tous à faire payer aux salariés, il faut une réponse du monde du travail et cette journée est une première étape… à condition de ne pas en rester là.

Partager cet article
Repost0
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 12:43

Édito des bulletins L'Étincelle du 17 mai 2010

 

   110 milliards d’euros, c’est la somme mise sur la table début mai par les pays de la zone Euro et le FMI pour le « plan d’aide » à la Grèce. Une semaine plus tard les mêmes chefs d’Etats remettent ça avec un « plan de sauvegarde » de 750 milliards d’euros pour les pays de la zone Euro victimes de la spéculation boursière.

Ils sont prêts à débourser les milliards sans compter dès qu’il s’agit de rassurer « le marché », ce monstre tout puissant qui menace de broyer l’euro après avoir croqué la dette grecque. Malgré les sommes astronomiques débloquées dans un laps de temps record, personne ne jurerait que cela suffira à calmer son appétit, celui des banquiers et financiers en tout genre s’entend.

 

   Après une brève envolée des cours de la bourse à l’annonce du second plan, c’est l’euro qui pique du nez. Alors que le prix Nobel d’économie 2006 déclarait « l’Euro va survivre » le prix Nobel 2007 annonçait, lui, le même jour que « la monnaie européenne pourrait disparaître ». Même les prétendus spécialistes ne savent pas comment cette crise va se développer.

 

   Une seule chose est sûre. Les plans d’austérité contre les travailleurs et la population pauvre se précisent dans toute l’Europe. Ils vont de pair avec cette orgie de milliards destinée aux banques. Pour garantir les profits de celles-ci, les Etats prendront dans la poche des classes populaires.

L’Europe unie… contre les travailleurs

   Après la Grèce, c’est en Espagne, au Portugal, en Italie, en Irlande et en Roumanie que les gouvernements ont annoncé de nouvelles mesures de rigueur. Partout la même recette : gel des salaires des fonctionnaires, réductions de leurs effectifs, attaques contre les retraites, augmentation de la TVA. C’est une véritable guerre de classe contre les travailleurs de tous les pays.

 

   En France c’est une même offensive contre le monde du travail. S’il s’abstient d’utiliser les mots « rigueur » ou « austérité », Fillon vient d’annoncer le gel des dépenses publiques pour les trois prochaines années. Au programme, la diminution de 10 % des frais de fonctionnement par la poursuite du non renouvellement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, à Météo France ou dans les musées. Le gouvernement s’en prend également aux chômeurs et aux bas salaires : la prime de rentrée exceptionnelle pour les plus bas revenus et la prime de « solidarité active » versée en attendant le RSA seront supprimées. Les allocations, Logement (APL) ou Adulte handicapé (AAH) sont aussi dans sa ligne de mire.

 

   En ce qui concerne les retraites, le gouvernement a confirmé dimanche que sa priorité était l’allongement de la durée d’activité. Par le recul de l’âge légal du départ, par l’augmentation de la durée de cotisation ou les deux combinés ? Ce n’est pas précisé. Mais ça se traduira aussi par une baisse considérable du montant des retraites. Pour donner le change, il serait question d’instaurer une petite taxe sur les hauts revenus, exclue du bouclier fiscal. Mais surtout pas de supprimer ce bouclier lui-même, et encore moins toutes les niches fiscales et tous les dégrèvements de cotisations patronales.

 

   On renfloue les banques, on floue les travailleurs. Pour le régime des retraites, pas question de plan de sauvegarde, ni de débourser le moindre centime.

Vers une riposte d’ensemble

   Les attaques en règle contre les conditions de vie du monde du travail se multiplient et continueront tant que nous ne nous tapons pas du poing sur la table. Face à la guerre qui nous est déclarée, il faut que la colère explose. Les travailleurs grecs l’ont compris et seront à nouveau en grève et dans la rue le 20 mai contre ces mesures d’austérité.

Ici, Sarkozy et les directions syndicales se sont réunis la semaine dernière à l’occasion du « sommet social » qui n’avait de social que les attaques annoncées par le gouvernement. Mais les confédérations n’ont toujours pas déterré la hache de guerre.

 

   Elles appellent toutefois à une journée de grève le 27 mai. Dans ce contexte de crise grave qu’on veut nous faire chèrement payer, il nous faudra répondre à l’appel. Et ne pas en rester là.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:34

100510Revo8recto100510Revo8verso

Partager cet article
Repost0
10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:33

Les dirigeants des pays européens les plus riches, France et Allemagne en tête, mettent le poids de la crise grecque sur le dos d’une mauvaise gestion de l’argent public. Selon Sarkozy ou Merkel, il faut faire payer la crise aux travailleurs grecs en imposant des coupes dans les dépenses sociales : réduire les salaires des fonctionnaires, diminuer les allocations, baisser les dépenses de santé, augmenter l’âge de départ à la retraite, etc.
Et tandis qu’on exige de grands sacrifices des classes populaires grecques, l'État français, lui, tire profit de l’« aide » qu’il apporte à la Grèce. Paris prête à la Grèce au taux d’intérêt de 5 % alors qu’il n’emprunte qu’à 2 %.
Mais ce n’est pas tout. En échange des sommes prêtées, Sarkozy et Fillon font pression sur Papandréou, le premier ministre grec, pour qu’il continue de payer pour les contrats d’armement passés avec la France. Petits exemples : des contrats de 2,5 milliards d’euros pour des frégates françaises, de 400 millions pour des hélicoptères ou encore pour plusieurs avions à 100 millions pièce.
En clair, tandis que les travailleurs grecs triment, dirigeants et patrons de l'armement français trinquent à la santé de leurs affaires !

Partager cet article
Repost0