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  • : Révolution ! est le bulletin jeunes de la Fraction l'Étincelle. Il est diffusé dans plusieurs lycées ou facultés en région parisienne et en province.
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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:29

    « Peuples de l'Europe, soulevez-vous », invitait une banderole déployée sur l'acropole à Athènes mardi 2 mai au matin. Ce jour là, les travailleurs grecs manifestaient leur opposition au plan d'austérité par une journée de grève générale.


   Car c'est toute une panoplie de mesures contre le monde du travail que le gouvernement grec s'apprête à mettre en place. Ce gouvernement qui se dit socialiste, appuyé par un autre socialiste, Strauss-Kahn, président du Fond monétaire international, veut serrer la ceinture aux travailleurs après avoir déversé des milliards pour sauver banquiers et patrons.

   Depuis le début de la crise, tous les gouvernements ont renfloué sans compter tous les parasites de la finance. Ils ont gonflé les profits des grandes entreprises à coups de subventions. Aujourd'hui, le patronat affiche des résultats exceptionnels, des milliards de profits et des dividendes généreux pour les actionnaires. Les fonds spéculatifs sont à nouveau florissants et ne se gênent pas pour mordre la main qui les a nourris, en spéculant sur la dette publique. Et ce sont eux encore qui font leur beurre sur la dette avec les intérêts exorbitants imposés aux États en difficulté.


   Maintenant, les gouvernants veulent imposer leurs plans d'austérité pour les travailleurs. Comme en Grèce, Fillon veut s'en prendre aux retraites, aux allocations pour les plus pauvres ou encore aux emplois publics. Pourtant, l'austérité, les travailleurs la connaissent depuis longtemps, avec les bas salaires, les licenciements, la précarité...

   C'est une vraie leçon de lutte des classes que nous donnent les gouvernements d'Europe : pour donner toujours plus aux riches, ils s'acharnent sur ceux qui créent les richesses, les travailleurs.

   Alors les travailleurs d'Europe auront bien intérêt à répondre présent à l'invitation grecque. C'est par la lutte et tous ensemble qu'ils pourront imposer leurs revendications. Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:24

Le tract Révolution ! franco-allemand du 3 mai 2010, distribué au lycée français de Berlin.

 

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 09:49

Édito des bulletins L'Étincelle du 3 mai 2010

 

   Nouvelle hausse de 2 % de la TVA, suppression des 13e et 14e mois pour les fonctionnaires, gel des salaires, recul de l’âge de départ à la retraite, révision de la législation sur les licenciements pour permettre aux patrons de licencier plus facilement, salaire minimum rabaissé pour les jeunes... Voilà ce que Sarkozy comme Merkel, sans oublier le directeur « socialiste » du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss Kahn, appellent un plan d’aide à la Grèce ! Une guerre de classe contre les travailleurs. Voilà dont se réjouissent, sans honte, les gouvernements européens.

 

   Ce plan d’austérité vaut tous ces plans scélérats que le FMI imposait jusque-là aux pays du tiers monde en réduisant à la misère noire leurs populations, en démantelant ce qui restait de leurs services publics tout en favorisant toujours plus la corruption. Ce FMI, qui n’est jamais que l’huissier des grandes banques et multinationales des pays riches, vient donc désormais présenter aussi la note aux peuples d’Europe. Car le plan d’austérité était bien la condition posée par le FMI et les Etats de la zone Euro pour prêter des fonds à la Grèce. Un prêt, il faut le préciser, dont les conditions ne sont pas particulièrement avantageuses, avec un taux d’intérêt à 5 %.

 

   Il s’agit de « prêter » à l’Etat grec de quoi rembourser les traites à venir à ses créanciers, disons plutôt ses usuriers. Ce qui signifie que les premiers milliards versés par le FMI et les Etats européens ces prochains jours iront d’abord dans les coffres des grandes banques qui possèdent une partie de la dette grecque (et en profitent !), à commencer par les banques allemandes et françaises ! Comme ceux du Crédit Agricole, qui en détient pour 850 millions d’euros. Mais aussi la Société générale, la BNP Paribas, etc. Ces mêmes banques qui ont déjà reçu des milliards de l’Etat l’an dernier pour avoir trop spéculé, et qui repassent maintenant à la caisse… au détriment des travailleurs grecs ! Pour le moment. En attendant la succession des nouveaux plans d’austérité dans tout le reste de l’Europe, y compris en France. A croire qu’à force de cynisme, tous ces gens-là préparent une bonne révolution, qui pourrait bien se propager un de ces jours d’un bout à l’autre de l’Europe !

 

   Le FMI, donc, va aujourd’hui chercher l’argent dans les poches des salariés et retraités grecs, au profit des principaux responsables de la crise grecque. Car ce sont ces mêmes banques et financiers qui spéculent sur la dette grecque et imposent des taux d’intérêt usuraires à la Grèce.

 

   Mais si la bourgeoisie, avec ses politiciens de toutes couleurs, y compris socialistes, est unanime à réclamer des sacrifices au peuple grec, il n’est pas dit qu’elle y arrivera si facilement. Les travailleurs grecs ne se laissent pas berner par les discours sur les sacrifices nécessaires.

 

   Ils ont eu mille fois raison de manifester le premier mai contre le plan du gouvernement « socialiste », et de crier leur refus des « mesures barbares » imposées par le FMI. Une mobilisation qui se poursuivra le 5 mai avec une journée de grève générale.

 

   La Grèce, pays d’Europe plus petit et un peu plus endetté que d’autres, a été la première cible des spéculateurs, les fameux « marchés ». Mais ce n’est pas un cas isolé. Déjà on nous annonce que le Portugal, l’Irlande et l’Espagne sont dans la ligne de mire. De toute façon, les gouvernements de ces pays ont eux aussi entamé des attaques contre les travailleurs du même ordre que le plan grec sous prétexte de réduire des déficits excessifs. Et en France, la réforme des retraites que prépare le gouvernement est aussi présentée sous cet angle.

 

   Solidaires avec le peuple grec, il faut l’être ! Avec les travailleurs qui refusent les mesures programmées par la bourgeoisie grecque, appuyée par les gouvernements européens et le FMI. Et la meilleure façon d’être solidaire, c’est de nous battre pour faire reculer, nous aussi, les plans anti-ouvriers auxquels nous avons à faire face.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 17:15

Édito des bulletins L'Étincelle du 26 avril 2010

 

   Comme chaque année, le 1er mai sera l’occasion pour les travailleurs de mettre en avant leurs revendications. Ce ne sont pas les motifs qui manquent à la colère. Le patronat et le gouvernement leur font chèrement payer leur crise, par des licenciements et des fermetures d’usines dans le privé, par des suppressions de postes en masse dans le public, par de bas salaires et de maigres retraites qu’on voudrait encore nous amputer.

Tous les moyens sont mis pour cette campagne d’épouvante et de culpabilisation sur les retraites : on irait à la catastrophe, il faudrait absolument faire quelque chose, repousser l’âge de départ, augmenter les cotisations, bref au bout du compte, nous faire avaler encore une baisse des pensions.

 

   Ce ne sont pourtant que des bobards. Les énormes gains de productivité de ces quarante dernières années, devraient permettre à tous de vivre décemment, si nous n’étions pas dans ce système capitaliste où les patrons et leur Etat s’emploient à voler aux travailleurs le fruit de leur travail. Et leur attitude aujourd’hui face à leur crise en dit long : les classes populaires devraient payer seules les prétendus 10 milliards de déficit des caisses de retraites, tandis qu’un plan de sauvetage de centaines de milliards – probablement 500 milliards d’euros et plus – a été allègrement débloqué pour les banquiers et les industriels secoués par leur propre crise.

 

   Et ce sont ces mêmes possédants qui s’octroient de super dividendes, des parachutes dorés, des niches et boucliers fiscaux, en veux-tu en voilà grâce aux bons soins de Sarkozy et son équipe, qui voudraient baisser les retraites des vieux… alors que déjà 50 % des retraités en sont réduits à une pension inférieure à 1000 euros.

Ce n’est pas du côté du parti socialiste que les travailleurs peuvent attendre la moindre aide. Il n’est pas le dernier à expliquer qu’il y a un problème de financement et que ce sont aux travailleurs de payer. S’il fait mine de vouloir mettre aussi à contribution les plus riches, c’est qu’il gauchit un peu son discours pour gagner les présidentielles de 2012. Mais L’aveu de Martine Aubry, lâché en pleine campagne des régionales, sur le recul de l’âge de départ à 62 ans, en dit long sur les projets de la gauche.

 

   D’ailleurs, là où des socialistes sont actuellement au pouvoir, en Espagne, au Portugal ou en Grèce, ce sont eux qui renflouent les banques et lancent les attaques contre le monde du travail. En Grèce, c’est un gouvernement socialiste qui impose la hausse de la TVA, les privatisations, les réductions d’effectifs dans le public, la baisse des salaires des fonctionnaires, le gel des pensions et le report de 2 ans de l’âge de la retraite. Et c’est Strauss-Kahn qui, à la tête du FMI, s’est entendu avec Sarkozy et Merkel pour accorder une « aide à la Grèce »... en échange d’un plan d’austérité contre les travailleurs.

 

   Pourtant, pas plus qu’en Grèce la combativité ne manque ici. Des cheminots ont fait grève 15 jours contre les conséquences sur les salaires et l’emploi du démantèlement de la SNCF. Des coups de colère ont éclaté dans les hôpitaux, écoles, crèches ou bureaux de poste. Une multitude de travailleurs du privé, dans de petites ou très petites entreprises, sont aussi en lutte pour gagner davantage, ou ne pas perdre leur emploi. Avec le soutien de 11 syndicats et associations, 6 000 travailleurs sans-papiers poursuivent leur grève pour la régularisation.

 

   Notre programme peut se résumer à quelques revendications communes :

      - Interdiction des licenciements et des suppressions de postes, au contraire embauches massives dans tous les secteurs.
      - Augmentation de 300 euros pour tous et pas de salaires ni retraites inférieurs à 1500 euros nets mensuels.
      - Maintien de la retraite à 60 ans et retour aux 37,5 annuités de cotisation.
      - Régularisation de tous les travailleurs sans papiers.
      - Contrôle ouvrier sur les comptabilités patronales.

 

   Nous devons faire entendre notre voix dans la rue ce 1er mai. Mais il faut préparer une suite, faire converger les coups de colère dans une riposte d’ensemble, préparer une mobilisation qui ne s’arrête pas au défilé traditionnel que préparent les directions syndicales.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 09:11

Edito des bulletins L'Étincelle du 19 avril 2010

 

   Dimanche dernier, des membres du gouvernement ont exigé, comme si cela dépendait d’eux, que les cheminots « mettent un terme à la grève ». Eric Woerth a ajouté : « on ne sait pas quelles sont les revendications, sinon des revendications générales sur l’emploi, les salaires ». L’emploi et les salaires ? Que ce programme n’inspire rien au ministre du travail, soit. Mais ce sont des préoccupations centrales pour tous les travailleurs.

Des raisons de se mettre en grève et de tenir depuis maintenant 13 jours, les cheminots n’en manquent pas. Ils dénoncent le démantèlement de ce qui reste du service public ferroviaire : découpé, filialisé, sous-traité, tout est fait pour en tirer encore plus de profit. Au détriment des usagers et en priorité de tous les travailleurs qui l’utilisent pour leurs déplacements quotidiens. Après tout, même serrés comme des sardines et ballotés de quai en quai au gré des retards et des suppressions de trains, les salariés sont bien obligés d’aller se faire exploiter. Puisque les coupes sombres sont le lot de tous les services publics, y compris l’Education et la Santé, pourquoi les transports y échapperaient ?

 

   Les usagers ne sont pas les seuls à payer les pots cassés de cette politique de rentabilité. Les cheminots eux-mêmes sont aux premières loges. 22 000 emplois ont été supprimés ces cinq dernières années : un « plan social » qui ferait rêver les patrons voyous des plus grandes multinationales ! Dans ce domaine les pouvoirs publics montrent l’exemple avec 80 000 postes en moins d’ici 2012 dans l’Education et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

 

   Privilégiés, les jeunes chanceux qui ont décroché un des rares postes proposés par la SNCF ? Un effort particulier a été fait par la direction, qui a cessé depuis le début de l’année de pratiquer des salaires d’embauche inférieurs au SMIC… et s’est alignée sur le salaire minimum. N’oublions pas les fameuses primes mirobolantes : entre 100 et 200 euros par mois pour travailler en 3x8 dans les ateliers. Royal !

 

   Les 160 000 cheminots sont loin de vivre dans un monde à part, coupés du gros des travailleurs. Ils subissent la même exploitation que toute la classe ouvrière.

 

   Longtemps la colère a monté, même si elle s’exprimait de manière dispersée. Ici des jeunes ouvriers des ateliers qui ne supportent plus leur salaire de misère et exigent des primes. Là des conducteurs du fret qui refusent la fermeture de leur « triage ». Jusque-là, la politique de division de la direction l’avait emporté : isolés méthodiquement chacun dans leur service, les cheminots n’étaient pas parvenus à faire converger leurs luttes.

 

   C’est ce qui est en train de changer depuis 13 jours. La presse insiste sur le caractère minoritaire du mouvement. Mais ce sont au moins 5 000 cheminots, surtout des conducteurs et des contrôleurs, qui sont en grève depuis le début. Et des dizaines de milliers d’autres qui ont participé plus ponctuellement à des actions. Ce n’est pas la détermination qui manque, mais une coordination autour d’objectifs clairs.

 

   Les grands pontes syndicaux qui dirigent la grève n’ont qu’un seul mot à la bouche : négociation. Pour obtenir quoi précisément ? Mystère. L’ouverture de discussions régionales avec la direction n’a fait qu’ajouter à la confusion : alors que le bras de fer s’était engagé au niveau national, les grévistes sont à nouveau éparpillés. Chaque gare ou chaque dépôt en grève a son assemblée générale, où les cheminots décident des suites de leur mouvement. Il est maintenant nécessaire que les grévistes eux-mêmes se coordonnent pour assurer le lien entre tous ces sites et ainsi cesser d’être dépendants des calculs des dirigeants syndicaux.

 

   Coordonner les luttes, leur donner des objectifs clairs comme l’augmentation des salaires et des retraites de 300 euros par mois pour tous et l’interdiction des licenciements et des suppressions de postes, au-delà de la seule SNCF, c’est bien une perspective à défendre pour tous les travailleurs.

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 09:25

Convergences Révolutionnaires, N°68, mars-avril 2010.

 

AU SOMMAIRE

 

Editorial : Les étrangleurs

Partout dans le monde, la crise financière de l’automne 2008 a été le prétexte pour les patrons et les gouvernements à leur solde, au déferlement des vagues de licenciements, au serrage de vis sur les salaires, au pillage des caisses de l’État – qui s’accompagne, dans le public, des mêmes vagues de suppressions de postes et compression des salaires. Les centaines de milliards de dollars ou euros de prêts ou garanties aux banquiers et industriels pour couvrir leurs (...)

(Lire la suite)

Travailleurs sans-papiers : plus de six mois de grève
Deux mois de mobilisation dans l’enseignement
Hauts-de-Seine : plan social à la Poste
Besançon : les élèves sages-femmes relèvent la tête
Freescale (Toulouse) : Le PSE contesté
Dreux : Quand Philips décide d’éteindre la télé
La bataille des retraites : Leurs comptes bidon
La bataille des retraites : une unité syndicale… pour négocier le recul
Le « modèle » suédois : un régime sans déficit... et sans pitié pour ses retraités
L’extrême gauche dans les élections régionales : Un petit tour pour rien
Contribution au bulletin de discussion du CPN du NPA
Daniel Bénard n’est plus
À lire

 

 

DOSSIER : en Europe, comme aux Etats-Unis, les mêmes attaques

 

Grèce : Les travailleurs refusent de payer la crise
Portugal : austérité pour la population, prospérité pour les banques
Espagne : Crise et attaques gouvernementales
États-Unis : La lutte contre la casse de l’Éducation

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 09:23

Edito des bulletins L'Étincelle du 12 avril 2010

 

   Le gouvernement débute ce lundi la série de négociations qu’il entend mener pour préparer sa nouvelle attaque contre le régime des retraites. Au calendrier : des mois de parlottes pour tenter de convaincre qu’une réforme serait indispensable et si possible obtenir les capitulations syndicales nécessaires. Au programme : l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, ou une nouvelle augmentation du nombre d’annuités nécessaires, ou une augmentation des cotisations, ou les trois à la fois.

 

   Gouvernement et patronat se sentent les coudées franches parce que les politiciens de gauche comme de droite, voire un certain nombre de dirigeants syndicaux, font d’ores et déjà chorus pour affirmer que le régime de retraites serait en péril et que cette nouvelle réforme serait indispensable. La présidente du Medef a réaffirmé dès ce dimanche qu’il faudrait en finir avec le « tabou » des 60 ans, pour porter l’âge du départ à 62 ans, voire 63 ans ou plus. Du côté du Parti socialiste, François Hollande ajoute aux premières déclarations de Martine Aubry, en justifiant à l’avance l’augmentation des annuités et même leur révision à la hausse tous les 5 ans, au fur et à mesure de l’augmentation de l’espérance de vie. Quant à François Chérèque, il trouve que le gouvernement « manque de courage » en n’allant pas assez loin dans une réforme totale du système de retraites.

 

   Tout un beau monde qui voudrait nous faire travailler plus longtemps. Ou plutôt tout simplement baisser le montant des retraites. Car ils mentent : des centaines de milliers de travailleurs sont licenciés et ne retrouvent plus de boulot avant la retraite, qu’ils sont contraints de prendre plus tôt, mais avec des clopinettes.

 

   Leurs réformes, merci on a déjà vu ! On a vu celles de 1993 pour le privé, 2003 pour le public, augmentant de 37,5 ans à 40 ans le nombre d’annuités avant de le porter à 41 ans pour tous en 2012. Auxquelles se sont ajoutées la réforme des retraites de cheminots en 2007, et la toute récente réforme des retraites des infirmières, supprimant leur possibilité de partir à 55 ans. Le calcul des retraites du privé sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures et l’instauration de la décote amputant le montant de la retraite de bien plus que le nombre d’annuités manquantes. Toutes ces coupes sombres ont baissé considérablement les pensions.

 

   De fait, il n’y a rien à négocier. C’est au contraire à nous les travailleurs, d’aller récupérer tous ensemble l’argent de nos retraites là où il est, dans les caisses du patronat qui nous le vole depuis plus de 20 ans.

Les caisses de retraites seraient en déficit ? De 10 milliards, paraît-il, en 2010 ? Un mensonge, car ce sont plus de 30 milliards de dégrèvements de cotisations sociales dont bénéficient aujourd’hui les patrons : de quoi combler les trous de la caisse retraite et de la caisse maladie.

 

   Le mal viendrait de ce qu’on vit plus vieux ? Un autre mensonge, car on produit bien plus de richesses en une vie active de 40 ans ou même de 37,5 ans aujourd’hui, qu’il y a 20 ou 30 ans. Largement de quoi vivre mieux et plus longtemps, si les patrons n’accaparaient pas tout.

Il y aurait trop de retraités pour le nombre d’actifs ? Encore un mensonge ! Car la faute en revient à ceux qui licencient à tour de bras, et à l’Etat qui comprime les effectifs, même dans les services les plus indispensables, hôpitaux transports, enseignement. D’où autant de cotisations sociales en moins dans les caisses. Encore creusées par la baisse des salaires.

 

   Cette nouvelle attaque qui se prépare fait partie de l’attaque générale du patronat pour baisser le coût de la main d’œuvre, effectifs, salaires et cotisations sociales. Il n’y a strictement rien à discuter, rien à négocier, tout à refuser !

La colère du monde du travail est bel et bien là et il va lui falloir s’exprimer. C’est une riposte d’ensemble du monde du travail qu’il faut préparer. Autre chose que seulement la gentillette promenade du 1er mai que nous programment, à ce jour et au mieux, la plupart des directions syndicales.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 22:54

Édito des bulletins L'Étincelle du 5 avril 2010

 

   Les financiers de la City de Londres, tout à leur cynisme de profiteurs qui pensent facilement « salauds de pauvres ! », se sont amusés à baptiser quatre pays de la zone euro, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne (en anglais, Spain), les « PIIGS » (ce qui en français ferait ‘les coochons !’). Le terme, plus injurieux encore en anglais qu’en français, a de quoi en fait s’appliquer à leurs auteurs, ces spéculateurs institutionnels des pays les plus riches qui étranglent les pays d’Europe les plus fragilisés par la crise.

 

   C’est ainsi que les dirigeants des 16 pays de la zone, avec en tête Angela Merkel, ont récemment décidé de mesures et sanctions contre l’Etat grec. Ce conseil de discipline inter-étatique a décidé que 20 milliards d’euros pourraient encore être prêtés à la Grèce pour avance de trésorerie, prélevée sur les caisses de l’Europe et du FMI, mais en échange d’économies drastiques sur les dépenses publiques. C’est-à-dire sur le niveau de vie des populations.

 

Faire payer « le cochon de contribuable »…

   Passage de la TVA de 19 % à 21 %, poursuite des privatisations et suppressions d’effectifs dans les services publics, baisse des salaires des fonctionnaires, gel des pensions et report de deux ans de l’âge de la retraite, voilà les mesures que les classes populaires devraient prendre de plein fouet. Dans un pays où 30 % des jeunes sont au chômage, où le salaire minimum est de 700 euros, où 60 % des retraités ont moins de 600 euros pour vivre, c’est un programme qui enfonce la tête des gens sous l’eau. Décidé pourtant avec la bénédiction du gouvernement socialiste de la Grèce, comme du « socialiste » Strauss-Kahn au FMI. Bref, ce que les banques et les Etats de l’Union exigent de la Grèce, c’est d’accroître la pauvreté de la population… pour rétablir la confiance des marchés.

 

   Car les financiers sont inquiets, voyez-vous, malgré leurs traits d’humour porcin. Ils ont des doutes sur la capacité de nombreux États à rembourser les prêteurs privés. Et il est vrai que les dettes d’États comme Grèce, mais aussi la France ou les Etats-Unis, ont explosé ces dernières années, pour la bonne raison que leurs dirigeants ont pillé les caisses publiques afin de « sauver » leurs capitalistes !

 

   Les bourses mondiales sont pourtant reparties, et en France les actionnaires du CAC 40 devraient palper 35,5 milliards d’euros de dividendes en 2010 (un peu plus qu’en 2009 et presque autant qu’en 2008). Mais maintenant qu’ils ont repris du poil de la bête, les argentiers privés se permettent justement : 1. de dénoncer l’endettement des mêmes États qui les ont tirés du gouffre ; 2. de spéculer sur la dette des plus fragiles d’entre eux ; et 3. d’exiger que la population paie une seconde fois l’addition !

 

   Faudra-t-il qu’à coups de programmes d’austérité, les travailleurs renflouent les mastodontes de l’industrie et de la finance ? Le peuple grec est le premier bouc émissaire, mais bien d’autres, y compris en France, pourraient être dans le collimateur demain.

 

… ou les vautours de la Bourse ?

   Sauf si les populations décident de trouver l’addition vraiment trop salée. Depuis deux mois, par des journées de grève générale, les Grecs montrent leur détermination à refuser de payer ces dettes qui ne sont pas les leurs. Le 24 février, puis le 11 mars, le pays a été totalement paralysé, des chemins de fer jusqu’aux ferries pour les îles grecques. Des manifestations massives ont rassemblé des dizaines de milliers de jeunes, de salariés et retraités. Une nouvelle journée devrait avoir lieu en avril.

 

   La colère populaire qui s’exprime en Grèce sous forme de jours de grève générale, est celle qui s’exprime ici aussi, depuis des mois, par une multitude de grèves isolées ou de gestes désespérés comme celui des Sodimatex menaçant de faire sauter leur usine. Il faudra bien en arriver à un embrasement général, à une riposte collective contre patrons et gouvernants qui à l’échelle européenne et sous l’égide des huissiers et des vautours du FMI, s’organisent pour exercer le racket du monde du travail.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 22:51

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 22:39

La vague de mobilisations sociales en Grèce montre que les travailleurs et les classes populaires ne sont pas prêts à payer une crise dont ils ne sont pas responsables.
Depuis 2008, les « plans de relance » se succèdent, prétendant  relancer l’économie. Les gouvernements européens ont dépensé de 8 à 10 % de leur PIB dans ces fameux plans. Pourtant, leur efficacité du point de vue de la majorité de la population est nulle : ils n’empêchent ni les licenciements de millions de travailleurs à travers le monde, ni les salaires au rabais.
En revanche, en finançant massivement les banques et les grandes entreprises, l'argent public est venu gonfler les profits d’une poignée d'actionnaires. Ceux du CAC 40 vont ainsi pouvoir se partager 35,5 milliards de dividendes en 2010.
Mais la mangeoire est encore trop petite pour ces rapaces. Et ils spéculent sur la  dette accumulée par les États, menant un certain nombre de pays au bord du gouffre financier. Au final, les États empruntent pour donner aux financiers, qui prêtent aux États et spéculent sur cette dette. La boucle est bouclée ! Mais ceux qui payent, ce sont la majorité des travailleurs à travers des mesures de « rigueur ».
Ainsi, en Grèce, le gouvernement a annoncé une série de « réformes » qui sont autant de reculs sociaux : hausse de la TVA, gel des retraites, baisse des salaires pour les salariés du public, hausse des prix de l’essence... Les conséquences de ces réformes pèsent avant tout sur les classes populaires.
C’était sans compter sur la réactivité de la population grecque. Depuis deux mois, par des journées de grève générale, elle montre sa détermination à refuser de payer pour une dette qui n’est pas la sienne. Le 24 février, puis le 11 mars, le pays a été totalement paralysé, des chemins de fer jusqu’aux ferries pour les îles grecques. Des manifestations massives ont rassemblé des dizaines de milliers de jeunes, de salariés et retraités, toutes catégories et secteurs confondus.
Une nouvelle journée devrait avoir lieu en avril, mais cette fois, il ne faudra pas les laisser tout seuls. Car la colère populaire qui s’exprime en Grèce est celle qui s’exprime, ici aussi, sous forme d’une multitude de grèves isolées. Il s'agit maintenant de développer et faire converger ces luttes !

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