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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 13:55

Les ministres ont réponse à tout. Le prix de l’essence s’envole ? C’est la faute à la révolution libyenne. La hausse des prix des vêtements ? La faute à l’explosion du marché chinois. Les hausses de prix programmées des produits alimentaires (pain, sucre, café, viande…) ? C’est le réchauffement climatique ! Et l’eau ? Le gaz ? L’électricité ? Le loyer ?

En attendant, les bourses des matières premières et des produits alimentaires sont euphoriques. Les grands actionnaires planent au-dessus de « la crise ». Les PDG ont dégagé 85 milliards d’euros de profits pour 2010 dont près de la moitié, loin de partir en investissements, va venir gonfler la fortune des gros actionnaires. .

Ce que nous n’avons plus dans nos poches sont dans les leurs. Ils augmentent les prix en même temps qu’ils gèlent ou baissent nos salaires. Epaulés par l’Etat, Ils licencient. Aujourd’hui, ils imposent aux travailleurs des plans de rigueur, vastes opérations de privatisation et de baisse des salaires et des pensions.

Grèves et débrayages pour le pouvoir d’achat
À geler les salaires et à augmenter les prix, ils jouent un jeu risqué. Les travailleurs grecs ont répliqué par une journée de grève générale la semaine dernière. En France, ces derniers jours, les secteurs de l’industrie, du transport, de la fonction publique, de la presse ont connu des débrayages, des blocages et des grèves locales. Des travailleurs de plusieurs sites de Renault, où le PDG Ghosn vient d’empocher 9 millions d’euros, ont débrayé pour des augmentations de salaire décentes. Même histoire pour les travailleurs en lutte de chez PSA, Thalès, L’Oréal ou Saint-Gobain.

La vague de grève sur les retraites de l’automne dernier n’était qu’une première manche. Ce printemps pourrait bien se révéler encore plus chaud. D’autant que les révolutions de l’autre côté de la Méditerranée nous donnent des idées !

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 13:54

La semaine dernière, alors que Kadhafi lançait ses chars et son aviation contre les manifestants qui réclamaient son départ, que ses mercenaires tuaient au hasard dans les rues de Benghazi et de Tripoli, les dirigeants des pays impérialistes se sont contentés d’appeler à « faire preuve de retenue dans l’usage de la force ». Il faut dire qu’ils soutenaient et armaient depuis des années le dictateur libyen qui, en plus de leur fournir du pétrole, servait de garde-chiourme à l’Union européenne contre les migrants africains qu’il parquait dans des camps aux conditions inhumaines. Mais tandis que la dictature de Kadhafi vit peut-être ses derniers instants, l’onde de choc des révolutions tunisienne et égyptienne continue de s’étendre à l’ensemble du monde arabe, en Algérie, au Yémen, au Bahreïn, en Irak, en Iran ou au Maroc, et de s’approfondir, en particulier en Tunisie.

En Tunisie, la révolution continue
Vendredi dernier, à Tunis, c’est une foule immense, bien plus imposante que celle qui mit fin au régime de Ben Ali le 14 janvier, qui réclamait le départ du gouvernement de transition et scandait : « Non à la confiscation de la révolution ». Les combats avec la police se sont poursuivis toute la journée de samedi. Le lendemain, Mohammed Ghannouchi annonçait sa démission.

Un mois et demi après la chute de Ben Ali, les travailleurs et la jeunesse tunisienne ont pu se convaincre que si le dictateur était bel et bien parti, l’appareil de la dictature restait en place. Après Ben Ali dégage, Ghannouchi dégage, à tout le système de dégager ! En Tunisie, mais aussi en Egypte où après le départ de Moubarak, l’Etat major de l’armée s’en prend désormais aux travailleurs qui font grève, pendant que la jeunesse continue de se mobiliser au Caire.

Les révolutions des pays arabophones ont commencé, mais ce n’est qu’un début. Non seulement parce qu’elles ont un écho dans le monde entier, de la Chine aux Etats-Unis (où de grandes manifestations ouvrières contre le gouverneur viennent d’avoir lieu dans l’Etat du Wisconsin) en passant par l’Europe, mais parce que les exploités et les opprimés qui se soulèvent ne se contentent plus de ravalement de façade et veulent changer tout le système.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:29

Édito des bulletins L'Étincelle du 21 février 2011

Depuis début février, tous les grands groupes du CAC 40, Total, BNP Paribas, Renault, Michelin (+909 % !) etc. annoncent leurs bénéfices mirifiques pour 2010. En tout, les bénéfices du club du CAC 40 pourraient atteindre 85 milliards d’euros.

La crise, bien là pour les travailleurs, ne pèse pas sur les comptes de ces grands groupes. C’est que les patrons ont été choyés par l’Etat : banques et constructeurs automobiles ont été renfloués à coups de milliards d’euros. Les actionnaires s’en mettent plein les poches, le temps des bonus est revenu et les Bourses se portent plutôt bien !

En même temps, les prix augmentent. Et côté salaires, c’est le plat, ou plutôt la baisse réelle du pouvoir d’achat. Ce week-end, Jean-Claude Trichet, directeur de la Banque centrale européenne, expliquait au G20 à Paris que, face à la hausse des prix, une hausse des salaires serait « la dernière des bêtises à faire ». Lui ne voit aucun mal à ce que les riches s’enrichissent. Il trouverait par contre tout à fait choquant que les salaires... suivent les prix !

Mais si Trichet, et tous les commis des patrons, s’inquiètent, c’est que des travailleurs exigent des hausses de salaires. Ici ou là, ces derniers jours, il y a eu des débrayages, des grèves ou des manifestations : employés des stations de ski, de journaux régionaux, salariés de L’Oréal, de la fonderie Messier près de Pau, des usines Tipiak, de Thalès, Citroën Rennes et bien d’autres ! Ils ont mille fois raison !

Pas question de laisser le patronat continuer à remplir ses caisses sur le dos des travailleurs. Pour rattraper les hausses de prix et le pouvoir d’achat perdu depuis des années, c’est une augmentation générale d’au moins 300 € pour tous qui s’impose. Et pour l’obtenir, la seule voie, c’est bien la lutte !

Révolutions sans frontières et persistantes


Après Ben Ali et Moubarak, à qui le tour ? L’incendie révolutionnaire s’est propagé à tous les pays arabes. C’est la panique du côté des dictateurs, pendant que la population redouble de courage et de confiance en elle, malgré la répression la plus féroce, comme en Libye.

En Algérie, au Yémen, au Bahreïn, en Libye, en Iran, ou au Maroc, à des degrés divers, les manifestations se multiplient. En Libye, les centaines de morts sur ordre du dictateur aux abois n’ont contribué qu’à survolter le courage des manifestants et propager la révolte dans tout le pays. En Algérie, Bouteflika fait mine de faire quelques concessions qui ne trompent personne et il risque bien de suivre le chemin de Ben Ali.

Même quand le dictateur a dégagé, rien n’est terminé, tout commence
En Tunisie, les manifestations continuent, pour ne « pas se faire voler la révolution ».

En Egypte, c’est l’entrée fracassante de la classe ouvrière dans la révolution qui a porté le coup fatal à Moubarak. La semaine précédant sa démission, une vague de grève avait touché des dizaines de milliers de travailleurs des télécoms, du rail, des arsenaux, d’usines de charbon, de coton, de textile, de médicaments, de ciment, etc. Les revendications : la liberté mais aussi des embauches et des augmentations de salaire. L’objectif de l’armée égyptienne toujours au pouvoir est clair : le retour à l’ordre. Elle a annoncé qu’elle se chargeait d’organiser des élections mais qu’elle ne tolèrerait plus les grèves et manifestations. Pas certain pour autant que la classe ouvrière soit prête à disparaître de la scène. En tout cas, seuls la poursuite de sa mobilisation et son organisation sur ses propres bases pourront permettre d’aller au-delà d’un simple ravalement de façade du régime, vers une véritable révolution sociale.

Ce qui se passe sur l’autre rive de la Méditerranée nous concerne de près. Là-bas comme ici, l’injustice sociale s’aggrave. Mais c’est de là-bas que nos frères de classe nous montrent l’exemple. Les révolutions qui enflamment le monde arabe pourraient bien être les premiers signes annonciateurs d’une révolution sociale et politique qui traverse les mers et les océans, pour enfin renverser l’ordre capitaliste mondial.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 11:04

Édito des bulletins L'Étincelle du 14 février 2011

Scènes de joie dans les villes égyptiennes suite au départ de Moubarak. Jeudi, il avait annoncé rester tout en laissant le pouvoir à l’armée. Il en fallait plus pour endiguer la vague révolutionnaire. Il a fini par démissionner vendredi dernier sous la pression populaire. De leur côté, Obama, Merkel et Sarkozy n’ont pas rendu hommage aux insurgés mais au fuyard. Ils doivent certainement le trouver courageux d’avoir plié bagages en emportant avec lui entre 40 et 70 milliards de dollars.


La révolution continue par les grèves ouvrières
Les classes populaires d’Egypte ont viré leur dictateur moins d’un mois après que les Tunisiens eurent chassé le leur. Ben Ali déchu, les patrons de Tunisie appelaient au calme. C’était mal mesurer la puissance de cette révolution qui ne se satisfera pas d’un ravalement de façade. La population reste aujourd’hui sur le qui-vive. Le ministre des affaires étrangères tunisien en a fait les frais dimanche. Sa tentative de copinage avec Alliot-Marie est mal passée. Les fonctionnaires de son ministère l’ont chahuté jusqu’à sa démission.

Les ministres n’ont pas été les seuls à déguerpir. Des gouverneurs à la tête des régions proches de l’ancien pouvoir ont déjà démissionné sous la pression de la rue. Dans la région de Gafsa, les mineurs, en grève depuis plus de deux semaines pour des embauches, viennent de destituer le nouveau gouverneur.


Pour la liberté et le pain, les embauches et les augmentations de salaires
La classe ouvrière égyptienne joue un rôle central dans la révolution. Des grèves ont éclaté dans toutes les branches de l’industrie : chez les travailleurs des télécom, les mécaniciens du secteur ferroviaire, dans les arsenaux de Port-Saïd, et aussi grèves de plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers d’usines de charbon, de coton, de textile, de médicaments, de ciment, etc. Depuis une semaine, ces grèves se sont répandues comme une traînée de poudre. Les revendications phares : la liberté mais aussi des embauches et des augmentations de salaire. L’entrée fracassante de la classe ouvrière dans la révolution a porté le coup fatal à Moubarak qui a démissionné trois jours plus tard.

Les insurgés, regroupés place Tahrir depuis trois semaines, ont décidé de rester pour contrôler l’armée désormais au pouvoir. L’état-major égyptien veut à présent faire place nette de la contestation afin d’en récupérer les fruits. Mais comme en Tunisie, à vouloir éteindre l’incendie révolutionnaire, le nouveau gouvernement risque de s’y brûler. Les classes populaires ne sont pas prêtes à se faire voler leur révolution.


Ben Ali, Moubarak… A qui le tour ?
Le président du Yémen, Ali Saleh, avait cru désamorcer la protestation en annonçant qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections. Le peuple yéménite n’a pas été dupe : « Après Moubarak, c’est le tour d’Ali ! » scandaient des manifestants samedi dernier. En Algérie, Bouteflika a tenté de lâcher un peu de lest. Cela n’a pas empêché l’opposition algérienne d’organiser samedi une manifestation qui a eu lieu malgré des forces de répression suréquipées. Des appels à manifester la semaine prochaine sont déjà lancés.

Les dirigeants du monde arabe toujours au pouvoir ont du souci à se faire. Mais ce ne sont pas les seuls. En Egypte, l’impérialisme états-unien domine le marché. En Tunisie, les grandes entreprises françaises comme Orange et Carrefour se taillent la part du lion grâce aux liens privilégiées que l’Etat français a noués avec le clan Ben Ali.
Ceux qui exploitent les travailleurs là-bas sont les mêmes qui nous exploitent ici. Les révolutions arabes réclament des droits démocratiques mais aussi la fin du chômage et des bas salaires. Devant ces aspirations communes à tous les peuples, les puissants et exploiteurs du monde entier peuvent craindre que le vent révolutionnaire ne souffle dans leur direction.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 23:33

Édito des bulletins L'Étincelle du 31 janvier 2011

L’onde choc de la révolution tunisienne n’a pas fini de secouer le monde arabe. En Algérie, les braises couvent toujours sous la cendre des émeutes de début janvier. En Jordanie des manifestations de 500, puis 3 000, puis 5 000 personnes ont pris à partie le roi Abdallah dans la capitale Amman. Au Yémen, 16 000 manifestants ont conspué le régime d’Ali Abdallah Saleh. Surtout, en Égypte, c’est le régime d’Hosni Moubarak qui vit peut-être ses dernières heures.

Ce Ben Ali égyptien, président jusque-là inamovible (60 % des Égyptiens, âgés de moins de 30 ans, n’ont connu que son règne), ne parvient pas à étouffer la colère. La police qui le premier jour, mardi 25 janvier, s’était montré prudente en modérant ses coups, a sorti matraques et fusils les jours suivants. Elle a été débordée. Vendredi 28 janvier, les chars de l’armée ont remplacé les cordons de police. Le bilan de la répression serait aujourd’hui d’une centaine de morts et 2 000 blessés, sans dissuader les manifestants. Et comme en Tunisie, la population s’organise dans les quartiers avec des armes de fortune.

La crainte des puissants, l’espoir des opprimés
L’armée, ultime recours pour éviter que Moubarak ne tombe ? C’est sans doute le souhait des dirigeants, non seulement égyptiens, mais aussi du reste du Moyen-Orient, et des puissances impérialistes, États-Unis et France en tête. Car les Égyptiens sont sept fois plus nombreux que les Tunisiens. Du Liban à l’Irak, de Gaza à la Syrie, leur soulèvement peut faire à son tour école dans tout le Proche-Orient, voire au-delà, dans le Golfe persique, via les émigrés travaillant dans l’industrie pétrolière.

Le joug unificateur de la mondialisation capitaliste rend le spectre d’une révolution arabe tout à fait crédible. Dès 2008, les mineurs de Gafsa, en Tunisie, luttaient contre le licenciement de 6 000 d’entre eux et préfiguraient la révolution de 2011. La même année, le 6 avril, la grève des ouvriers du textile de Mahalla el Koubra, dans le delta du Nil, en faisait autant pour l’Égypte. C’est d’ailleurs un noyau de militants baptisé « Mouvement du 6 avril » qui a lancé les manifestations de la semaine dernière.

Les islamistes égyptiens, les Frères Musulmans, se tiennent manifestement en retrait de cette contestation-là, car ils craignent eux aussi de stimuler la combativité ouvrière ! En cela, ils ressemblent à tous ces partis d’opposition qui voudraient bien pouvoir enfin participer au pouvoir, à condition que la population ne s’organise pas elle-même et que l’exploitation capitaliste continue.

Comment ne pas se faire voler la révolution
Les notables de l’opposition, prétendus démocrates, une fois le dictateur déchu, n’épousent la révolution... que pour mieux l’étouffer ! Les uns sous prétexte de « transition pacifique », les autres parce que le business l’exige. Comme on le voit en Tunisie avec ceux qui acceptent de participer au gouvernement provisoire ou de le soutenir. Peine perdue : des milliers de travailleurs et de paysans sont montés cette semaine à Tunis. Ils ont littéralement assiégé le gouvernement, et obtenu la mise à l’écart des ministres issus du parti de Ben Ali, mais restent tout aussi méfiants à l’encontre du nouveau gouvernement. Cette nouvelle victoire, les Tunisiens l’ont acquise par leur courage et en s’organisant. Des comités ont défendu les quartiers populaires, cibles des milices que Ben Ali a laissées derrière lui pour semer la mort et le chaos. Ils ont par endroit pris en charge le nettoyage des rues, le ravitaillement, tenté de résoudre les problèmes quotidiens. C’est là que vit la démocratie, et pas dans les coulisses d’un gouvernement « d’union » dont le but est surtout de rassembler les partisans du gel de la révolution.

La lutte des peuples arabes est la nôtre. Parce que les capitalistes qui nous exploitent ici sont ceux qui contrôlent l’économie et soutiennent les dictatures là-bas. Parce que les peuples arabes, en balayant leurs oppresseurs, ripostent à la crise. Cette crise prétexte à faire les poches des travailleurs et des pauvres, que nous ne surmonterons qu’en prenant la rue tous ensemble, comme nos frères et sœurs de l’autre côté de la Méditerranée.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 10:38

Édito des bulletins L'Étincelle du 17 janvier 2011

La fuite du dictateur Ben Ali est une première victoire des travailleurs et de la jeunesse de Tunisie. La révolte qui embrase le pays depuis près d’un mois face au chômage, à la misère et à la dictature féroce qui pèsent sur les classes populaires, a tourné à la révolution. Profonde. Qui a déjà emporté un tyran réputé indéboulonnable il y a peu de temps. C’est cela la force des classes populaires.

L’immense courage de ceux qui se sont soulevés malgré une répression qui a fait au moins 70 morts et des arrestations et tortures en masse, a donc mis un terme à 23 ans de règne de Ben Ali et de son clan. Le puissant élan populaire pour du pain, du travail, une vie digne, a chassé celui qui symbolisait la misère et l’oppression.

Les amis du dictateur
Ben Ali n’était pas seul, pourtant. Derrière lui et avec lui, il y avait bien sûr tous les profiteurs et corrompus du régime. Mais pas seulement. Jusqu’à hier, il y avait aussi nos prétendues démocraties occidentales, à commencer par l’impérialisme français, dont le dictateur tunisien a joui de toutes les faveurs et de tous les appuis, de Mitterrand, Chirac puis Sarkozy. Il y a quelques jours encore, Michèle Alliot-Marie proposait à Ben Ali de lui apporter le « savoir faire » des forces de répression françaises… Et pour cause. Cet ancien « protectorat », ou colonie de la France, reste une manne pour une multitude d’entreprises et de banques françaises. En particulier un réservoir de main-d’œuvre à bas prix, exploitée sur place, ou ici en France où travaillent 600 000 immigrés tunisiens – dont des ouvriers d’usines ou de chantiers, mais aussi des jeunes médecins ou profs qui n’ont pas trouvé de boulot là-bas.

Ceux qui voudraient faire rentrer la colère dans son lit
Ben Ali, c’est fini. C’est la « révolution du jasmin », nous dit-on, mais néanmoins écrite en lettres de sang par la férocité des classes dominantes, qui cherchent à temporiser et à leurrer les insurgés populaires. Dans l’affolement de la fuite de Ben Ali, les anciens de son régime comme les chefs de partis dits d’opposition promettent une « transition démocratique », ne jurent que par l’ « unité nationale » - façon de dire aux plus exploités et opprimés que ce n’est pas le moment de mettre en avant leurs propres revendications. Ils aimeraient surtout faire rentrer la colère dans son lit. Mais leur pilier n’en reste pas moins l’armée, quand ce ne sont pas ces bandes de policiers qui continuent à terroriser les quartiers populaires contre lesquels se sont créés des comités d’auto-défense. Promesse de bulletins de vote ou matraques sont utilisées pour que tout rentre dans l’ordre, avant que l’explosion sociale n’embrase aussi les travailleurs et les pauvres des pays proches, Algérie, Egypte, Libye, Jordanie. Sans compter l’Europe où les classes populaires ont, elles aussi, commencé à riposter aux effets catastrophiques de la crise.

De la révolte à la contagion révolutionnaire
Il n’y a pas qu’une proximité géographique entre l’Europe et le Maghreb. Grands patrons et banquiers (souvent les mêmes de part et d’autre de la Méditerranée) cherchent à faire payer leur crise aux classes populaires. Ce qui veut dire que celles-ci ont un même programme et une même riposte à préparer, face aux immenses fortunes et indices boursiers arrogants du camp adverse. C’est ce qui explique que les événements de Tunisie et d’Algérie aient été suivis ici, depuis quinze jours, avec une grande émotion, ressentis comme un début de vengeance, et pas seulement dans les milieux maghrébins. Toute la question est de savoir si les travailleurs et les jeunes de Tunisie vont l’emporter au bout du compte, et comment.

Nous, travailleurs de France, de toutes origines, sommes évidemment concernés de très près par ce qu’il advient à nos frères et sœurs de classe sur l’autre rive de la Méditerranée. En Tunisie la lutte pour arracher des libertés élémentaires ne doit pas faire lâcher le programme de revendications sociales. Une révolution a commencé, espérons qu’elle continue jusqu’à la victoire des masses populaires prenant elles-mêmes les rênes de l’économie et de la société. Une telle tempête changerait le climat social et politique bien au-delà de la seule Tunisie.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 10:23

Édito des bulletins L'Étincelle du 10 janvier 2011

Alors que depuis trois semaines les manifestations se succèdent en Tunisie, les jeunes se révoltent aussi maintenant en Algérie. Les gouvernements répondent par une répression sauvage ayant déjà fait au moins 3 morts en Algérie, 14 en Tunisie. (Le nombre réel serait même deux à trois fois plus élevé selon l’opposition). S’y ajoutent des centaines de blessés et des milliers d’arrestations.

En Tunisie, l’explosion sociale a débuté suite au suicide d’un jeune diplômé au chômage, vendeur de légumes ambulant. Elle s’étend de villes en villes et à des couches de plus en plus larges d’une population qui souffre de la pauvreté, de l’injustice et de la corruption que fait régner le régime du dictateur Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans. L’envers du « miracle économique », avec les délocalisations en Tunisie de l’industrie textile ou des centres d’appel, avec les stations touristiques paradisiaques. Le taux de chômage de 15,7 % laisse sans débouché même les jeunes titulaires d’un diplôme universitaire. Mais il a valu à Ben Ali les félicitations de Sarkozy, et celles du socialiste Strauss-Kahn, directeur du FMI, jugeant que ses « réformes » ont « permis au pays de réduire l’impact de la crise financière et économique internationale ».

La mobilisation de la jeunesse tunisienne a entraîné des travailleurs, reçu le soutien de militants syndicaux et politiques, dans un pays qui a connu ces dernières années une montée du mécontentement, avec notamment la grève dans le bassin minier de Gafsa en 2008 : un an de grève, des dizaines de militants syndicaux jetés en prison.

En Algérie, il a suffi de la récente hausse des prix des produits de première nécessité comme l’huile ou le sucre (respectivement de 20 et 80 % en moins de 3 mois !) et de l’exemple de la révolte des jeunes de Tunisie pour que la colère y explose à son tour. Comme en Tunisie le mécontentement social est général et ses causes semblables. Sur consignes du FMI, depuis 1994, l’Etat algérien a divisé la valeur du dinar par 20, pour offrir des ouvriers algériens presque gratuits aux investisseurs français et occidentaux pendant que les prix continuent de flamber.

Il y a un an, presque jour pour jour, les travailleurs de l’usine automobile de Rouiba (qui fabrique bus et camions) en banlieue d’Alger, se mettaient en grève contre l’allongement des cotisations de retraites et une « revalorisation » jugée totalement dérisoire du Smic algérien, qui ne se monte qu’à 15 000 dinars, soit 157 €. Elle a été suivie de grèves d’enseignants, de médecins, d’ouvriers du complexe sidérurgique Arcelor-Mittal d’El Hadjar ou, tout récemment, de dockers du port d’Alger. Des manifestations et blocages de routes éclatent spontanément à cause des pénuries de lait ou de pain, des coupures d’électricité, des manques de logements, ou des distributions de HLM grevés par la corruption.

Pour l’Etat et le patronat algériens, c’est pourtant l’opulence financière grâce aux revenus du pétrole et du gaz. Mais elle ne profite qu’à une toute petite minorité de riches parasites.

Cette révolte des jeunes qui sortent dans la rue spontanément et s’attaquent à tout ce qui peut représenter l’Etat de près ou de loin, reste encore désorganisée et manque d’objectifs précis. C’est la classe ouvrière (débordant des directions syndicales progouvernementales en Algérie comme en Tunisie) qui pourrait lui donner des perspectives.

Et pas seulement au Maghreb.

La mobilisation en Tunisie et en Algérie suit de près le bouillonnement social en Grèce, au Portugal, en France, en Angleterre, en Italie. Elle montre que partout, contre la crise et contre ceux qui veulent nous la faire payer, la lutte des travailleurs est à l’ordre du jour. Elle se propagerait par delà les frontières, pour en finir avec ce système capitaliste qui est en train de conduire le monde à la misère.

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 12:06

Édito des bulletin L'Étincelle du 3 janvier 2011

C’est la nouvelle année, bonne santé, meilleurs vœux… mais poursuite de l’austérité par ceux qui profitent et gouvernent. Sarkozy prépare 2012, sacro-sainte année électorale. Même chose pour les leaders de la gauche qui épinglent des « injustices » sans dire qu’elles sont les éléments d’une bataille rangée contre les classes populaires… menée en France par Sarkozy mais en Espagne, Portugal ou Grèce par leurs amis socialistes. Et tant pis pour les ravages. Tant pis pour les hausses de prix tandis que les salaires patinent. Tant pis pour les économies de personnels sur le dos des enfants dans les écoles, des patients dans les hôpitaux, des usagers dans les transports. Tant pis pour les travailleurs et les pauvres qui n’ont pas les moyens de payer, et au bonheur des riches !

Les ravages irradient dans le monde, en particulier pour ce qui nous concerne de près en Côte d’Ivoire. Ni Sarkozy ni Aubry n’en disent long. Mais dans cette ancienne colonie, la France maintient ses réseaux politiques voire mafieux, sa base militaire, ses trusts, banques et hommes d’affaires qui exploitent sur place les services d’eau et d’électricité (Bouygues), le port d’Abidjan (Bolloré, auquel Gbagbo a récemment offert la concession), la commercialisation des richesses du pays, dont le cacao et le café. Elle y maintient bec et ongles une présence qui assure le contrôle et le drainage d’une vaste zone incluant le Mali et le Burkina Faso, pays enclavés dont la Côte d’Ivoire est la principale porte de sortie.

Or là-bas en ce moment, les deux principaux rivaux de l’élection présidentielle se proclament tous deux élus : d’un côté Alassane Ouattara avec la bénédiction de l’ONU, des USA, d’une coalition d’Etat africains à la solde des premiers, et derrière de Sarkozy ; de l’autre Laurent Gbagbo, président sortant en place depuis 10 ans, étiqueté socialiste, avec son propre culot et l’appui de militaires, officiels ou mercenaires, qui autant qu’on puisse en juger gardent la main sur le sud du pays et la capitale Abidjan.

Le suspens entre les deux camps tiendrait de la farce : ultimatums et rodomontades des caïds rivaux, gesticulations de leurs protecteurs impérialistes. Sans parler des embrouilles au PS entre les anciens et les toujours amis de Laurent Gbagbo… dont ce Roland Dumas, vieil ami de Mitterrand qui fait l’estafette auprès du président sortant. Mais la farce est sinistre car la menace pèse que la confrontation entre Ouattara et Gbagbo, sortis du même tonneau, serviteurs des mêmes intérêts impérialistes, ne déclenche des affrontements ethniques sanglants.

Depuis la mort en 1993 d’Houphouet Boigny, vieux dictateur et ami des impérialistes français qui a régné sur les 30 premières années d’indépendance du pays, les candidats à la succession ont choisi pour asseoir leur pouvoir d’aviver les divisions ethniques. Pour mieux pourfendre un Ouattara et lui interdire d’être candidat en 1995 (lui qui fut premier ministre de Houphouet et vice-président du FMI), ses concurrents Bédié puis Gbagbo ont créé le mythe de l’« ivoirité »… Identité nationale et patriotisme !

D’où une crise de près de 20 ans, ponctuée de ratonnades contre les « gens du nord » prétendus étrangers peuplant les quartiers pauvres d’Abidjan, d’une guerre entre clans militaires du Nord et du Sud au début des années 2000, exacerbée par la crise mondiale qui a fait chuter les prix du cacao et du café. Les 27 % de travailleurs burkinabés, maliens, guinéens, nigériens, ghanéens, exploités depuis longtemps dans les plantations, les usines, les chantiers et les ports, sont devenus des boucs émissaires potentiels. La Côte d’Ivoire pourrait-elle se transformer en un nouveau Rwanda où les machettes scintilleraient ? Les travailleurs et eux seuls pourraient l’empêcher, unis tous ensemble pour leurs intérêts communs.

Car la crise aujourd’hui dans le monde n’a pas fini de susciter des révoltes. Certaines ont éclaté en 2008, dites « de la faim », entre autres au Burkina, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Elles ont essaimé dans le monde. Les coups de colère ouvrière et estudiantine, les grèves, ont gagné aussi l’Europe. Contre les politiques d’austérité. Faisons en sorte que le petit calendrier 2011 des affameurs de la planète, en particulier de nos petits affameurs français préparant 2012, soit vite dépassé !

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 15:02

Édito des bulletins L'Étincelle du 20 décembre 2010

Un nouveau bain de sang semble possible en Côte d’Ivoire. Les deux candidats à l’élection présidentielle se sont tous deux déclarés vainqueurs, ont chacun formé leur gouvernement et contribuent tous deux à dresser une partie de la population contre une autre. Mais quelle que soit l’issue de cette rivalité, les travailleurs ivoiriens ne peuvent être que perdants.

Laurent Gbagbo, président sortant, a été un loyal serviteur des intérêts des groupes français en Côte d’Ivoire et a bénéficié pendant des années du soutien de la France.

Aujourd’hui, l’ONU et Sarkozy préfèrent jouer la carte de Ouattara en reconnaissant son élection et en condamnant Gbagbo. Ouattara est lui aussi un serviteur des intérêts des trusts français. Premier ministre de l’ancien dictateur Houphouët-Boigny, de 1990 à 1993, il avait mené une politique d’austérité, licenciant des milliers de travailleurs de la fonction publique, diminuant les dépenses de l’État et privatisant des secteurs importants tels que l’eau et l’électricité au profit de groupes français comme Bolloré ou Bouygues.

De Ouattara à Gbagbo, les dirigeants ivoiriens n’ont eu pour préoccupation que de faire payer aux travailleurs la dette et les difficultés économiques.

Une ancienne colonie prospère
Pourtant la Côte d’Ivoire est longtemps apparue comme un des pays les plus prospères des anciennes colonies françaises. Des trusts français, Bolloré en tête, ont réalisé d’énormes profits sur des produits comme le cacao ou le café. Bien d’autres ont confortablement profité, comme Bouygues, Total, France Télécom, BNP Paribas et des centaines d’entreprises hexagonales exploitant directement des dizaines de milliers de travailleurs ivoiriens.

Mais si l’exploitation capitaliste a permis de faire participer cette ex-colonie à la prospérité de la bourgeoisie française, elle n’a pas pour autant développé une économie un tant soit peu solide en Côte d’Ivoire. À partir des années 1980, alors que les cours des matières premières s’effondraient, l’économie ivoirienne a commencé à couler. Sur le terreau d’une misère croissante les dirigeants ivoiriens se sont lancés dans la culture d’une écœurante démagogie raciste. Ils ont inventé « l’ivoirité », une idéologie censée défendre les « vrais Ivoiriens » contre les « étrangers ». Une absurdité d’autant plus grande que sur le continent africain les frontières ont été taillées en fonction des intérêts diplomatiques des colonisateurs et renferment ou séparent les peuples de façon aléatoire. Mais ces fantasmes nationalistes ont eu des effets bien réels et dramatiques. L’ethnisme a empoisonné les esprits, tournant les populations du sud, majoritairement chrétiennes, contre celles du nord, musulmanes, aboutissant à de véritables pogroms contre les Burkinabés et autres « étrangers ».

À la fin 2002, une rébellion prétendant défendre les populations du nord a coupé la Côte d’Ivoire en deux, après que l’intervention militaire française sauve la dépouille de Gbagbo. Huit ans après, la division entre Gbagbo et Ouattara recoupe toujours la division entre le nord et le sud du pays, chacun s’accrochant à son pré carré, qu’il ne veut pas lâcher au profit de celui qui serait le nouveau président.

L’intérêt des travailleurs n’est pas celui des dirigeants du pays
Alors qu’ils soient du nord ou du sud, les travailleurs ivoiriens n’ont pas d’intérêt dans cette bataille, d’autant que le vainqueur sera toujours le même : l’impérialisme français. Les groupes français attendent le résultat final pour signer de nouveaux contrats. Bolloré s’apprête à signer le contrat de gestion du terminal de conteneurs du port d’Abidjan, Bouygues attend de construire un troisième pont sur la lagune d’Abidjan. Et ce quel que soit le président ivoirien qui signera au final.

Pour la population, ce sont d’autres luttes qui sont à l’ordre du jour : pour les salaires, bloqués depuis dix ans malgré la flambée des prix des denrées alimentaires, pour les hôpitaux, les écoles, les routes, l’assainissement des quartiers populaires laissés à l’abandon.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 10:23

Édito des bulletins L'Étincelle du 29 novembre 2010

On nous disait, depuis des années, que l’Irlande était un pays modèle, un nouvel eldorado avec du travail pour tous et en particulier pour les jeunes. Patatras, on apprend qu’il s’agissait d’un boom à crédit, que personne n’a les sous pour habiter ces complexes immobiliers futuristes – et surtout pas les travailleurs dans la dèche. Bref, c’est la faillite des banques et de l’Etat qui les avait aidées. Il faudrait quelque 100 milliards d’euros, qu’un gang d’Etats et de banques – dont le FMI du socialiste Strauss-Kahn – vont prêter, contre des intérêts de près de 10 %. Un taux faramineux.

Plans d’austérité, coupes budgétaires et suppressions d’emplois
Qui va payer ça ? Les classes populaires, par un plan d’austérité draconien qui comporterait quelque 20 milliards de dollars de compressions budgétaires, en particulier par la suppression de 25 000 emplois dans le secteur public, la réduction de 10% des dépenses sociales (baisse des allocations chômage et familiales, des retraites des fonctionnaires, du salaire minimum), une hausse des impôts directs et indirects… mais pas touche exonérations fiscales dont bénéficient les multinationales.

Ce sont les mêmes plans d’austérité partout : en Grèce, en Roumanie, en Espagne, au Portugal, en France ou en Angleterre… pour ne pas parler de l’Allemagne, des Etats-Unis et du reste du monde. Les trains de mesures se succèdent et en cachent toujours un autre. Tandis que les grandes entreprises et dans leur foulée les moyennes et petites qui leur sont pieds et poings liés, licencient, mettent au chômage partiel aux frais de l’Etat, réduisent les effectifs à tour de bras et contribuent à la précarisation et à l’appauvrissement général.

De la révolte généralisée dans l’air
Cela dit, le monde politique et économique de la bourgeoisie s’inquiète. Non seulement de sa propre folie, mais de la colère qui monte dans le monde du travail et sa jeunesse. Il y a effectivement de la révolte dans l’air… et dans les rues de nombreux pays, qui enfle au rythme des plans d’austérité successifs. C’est-à-dire à bon rythme. La machine à pressurer n’a nulle part encore été enrayée, mais elle est menacée. Et tout se passe comme si en Europe, les travailleurs et les jeunes en colère se passaient le relais, de pays en pays.

La jeunesse de Grèce a ouvert le feu à l’hiver 2008-2009. Plusieurs semaines de colère et de révolte. Puis il y a eu des journées de manifestations dans divers pays – dont la France au printemps 2009. Puis des manifestations massives de travailleurs en Grèce, du public et du privé, pendant plusieurs semaines au printemps 2010. Ensuite le mouvement important que nous venons de vivre en France. Puis presque aussitôt, des manifestations historiques quant au nombre de participants, en cette fin novembre, au Portugal et en Irlande. Sans parler de la révolte de la jeunesse estudiantine anglaise.

Signe d’espoir, dans ces différents pays, les réactions sont sorties de l’isolement. Les manifestations et les grèves ont réuni des travailleurs de toutes les branches, public et privé, contre des politiques gouvernementales. Parfois rejoints par les jeunes comme en France. Quand ce ne sont pas les jeunes, comme en Grèce et en Angleterre, qui encouragent les travailleurs !

Tout bouge. Alors, pourquoi pas, bien vite, une riposte généralisée de tous les travailleurs et jeunes d’Europe ? La seule chose que les classes dominantes n’auraient pas volée !

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