Dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne, plusieurs villes kurdes subissent les bombardements et les attaques de l’armée turque depuis plusieurs mois.
La semaine dernière, Erdogan (le chef du régime turc) et son armée ont franchi un pas supplémentaire à en utilisant des armes chimiques contre la population civile, tuant 60 civils.
Depuis l’été dernier le régime turc mène une guerre sanglante contre la population kurde. Ayant fait de la Turquie un allié de poids dans la lutte contre Daech, les grandes puissances laissent le feu vert à Erdogan pour mener sa lutte anti-terroriste et passent sous silence les crimes de l’armée turque.
Guerre contre la minorité kurde
La population kurde, minoritaire en Turquie et majoritaire dans le Sud-Est du pays, est persécutée par le régime turc depuis des décennies.
Ces dernières années, la Turquie est agitée par des vagues de contestation sociale et par les guerres voisines en Syrie et en Irak. Erdogan a brandi la menace du chaos pour s’imposer comme le gardien de l’ordre. Un chaos qu’il provoque et qu’il entretient en dénonçant régulièrement les kurdes comme la menace intérieure qu’il faut éliminer.
Complicité des grandes puissances
Pour s’assurer un allié dans leur politique de contrôle du Moyen-Orient, les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis cautionnent la politique du dictateur Erdogan. Depuis l’été 2015, la Turquie permet aux armées américaines d’utiliser sa base aérienne d’Incirlik. Avec l’Union européenne c’est un marchandage cynique qui a lieu en ce moment pour que le régime d’Erdogan empêche les réfugiés de guerre de rejoindre l’Europe.
A Paris, la semaine dernière, la police a matraqué et arrêté plusieurs dizaines de manifestants qui dénonçaient cette guerre de la terreur. En Turquie la répression est encore bien pire. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ces crimes dont le gouvernement Hollande est complice.