Lors de ses vœux, François Hollande a confirmé sa volonté d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. Réclamée depuis des années par l’extrême droite, vœu pieux de Sarkozy en 2010, ce gouvernement dit socialiste l’a fait !
Il le reconnaît lui-même, cette mesure est « symbolique ». Un individu prêt à se faire exploser se moque bien de perdre sa nationalité... L’enjeu est avant tout de jouer sur les peurs et le nationalisme dans l’objectif de 2017. Les attentats récents lui ont donné l’opportunité de mener une campagne sur les terres de la droite et de l’extrême droite à coup de drapeaux tricolores aux fenêtres et d’état d’urgence.
La déchéance de nationalité n’a pour seul but que de créer la suspicion entre Français et bi-nationaux. Bref, diviser pour mieux régner. Après de telles mesures, Valls et Hollande continuent à jurer qu’ils combattent l’extrême droite. Et tant pis si leur politique xénophobe et nationaliste est justement le terreau sur lequel se nourrit la droite la plus réactionnaire comme l’ont montré les rassemblements racistes à Ajaccio.
Cette politique s’accompagne d’attaques contre les travailleurs. Depuis son arrivée au pouvoir, ce gouvernement n’a cessé de faire des cadeaux au patronat en lançant en 2013 le CICE, un vaste plan « d’aide » aux entreprises pour qu’elles embauchent. Le résultat : 670 000 chômeurs en plus depuis 2012 et des entreprises qui payent toujours moins d’impôts. La précarité se généralise par la multiplication des CDD, de l’Intérim et par le démantèlement du droit du travail.
Afin de détourner l’attention des travailleurs de ce désastre social, Hollande joue au chef de guerre au Mali, en Centrafrique ou encore en Syrie. Il semble oublier que Daech est le produit de la politique impérialiste et prédatrice des puissances occidentales. De plus, conséquence du jeu de Monopoly au Moyen-Orient, l’État français et ses homologues européens laissent croupir et périr des milliers de réfugiés dans des camps de fortune, comme la Jungle de Calais.
Nationaliste, bourgeois et va-t-en-guerre, il n’y a véritablement rien à attendre de ce gouvernement. Alors, le seul vœu qu’on peut faire pour 2016 c’est que des jeunes, des travailleurs français ou immigrés, refusent de subir et s’unissent pour défendre leurs intérêts. C’est dans la lutte pour notre émancipation commune qu’on transformera la société et qu’on la débarrassera de ses archaïsmes bourgeois, patriotiques et religieux.